Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a reçu en audience l’Association des coutumiers du Burkina, dans l’après-midi du mercredi 16 janvier 2019. Selon sa majesté Koupiendiéli, roi de Gulmu, c’est une rencontre dont ils ont l’habitude de tenir généralement en début d’année pour présenter les vœux au chef de l’Etat et échanger sur la vie sociale du pays.

Après plus de deux heures de huis clos, le porte-parole de la délégation de l’Association des coutumiers du Burkina, sa majesté Koupiendiéli, roi du Gulmu, a indiqué : « C’est une rencontre que nous tenons habituellement en début d’année pour souhaiter au Président du Faso une bonne année et à toute l’équipe gouvernementale ».

Pour cette nouvelle année, il était question pour les dépositaires de la tradition de souhaiter au chef de l’Etat qu’elle se poursuive dans de bonnes conditions et que la paix soit retrouvée au Burkina Faso. « Nous sommes tous mandatés par nos sujets, nos administrés et nous ne pouvons pas déroger à la règle », s’est-il justifié.

Au cours de cette audience, les chefs coutumiers ont abordé les sujets d’actualité du pays : « Nous avons échangé sur la vie sociale au Burkina Faso, notamment dans le domaine de la recherche de la paix. Je crois que cela valait le déplacement et nous sommes satisfaits de cette rencontre avec le chef de l’Etat. Nous lui avons livré nos sentiments ».

Actualité oblige, les leaders ont abordé la situation sécuritaire nationale. « Nous avons parlé de la paix dans le pays sous toutes les formes, c’est-à-dire tous les horizons y compris celui de Yirgou, qui est l’une de nos préoccupations aussi. Nous sommes d’abord attentifs à l’évolution du dossier pour en tirer les conclusions », a précisé le roi de Gulmu.

Sa majesté le Koupiendiéli roi du Gulmu (au micro)

En ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, le porte-parole de la délégation a clarifié leur rôle : « D’abord, il faut que les chefs coutumiers soient bien informés. Et cet exercice a commencé depuis longtemps. Les populations sont informées de ce qui se fait, du comportement que chacun doit avoir et chacun tire conclusion en fonction de l’évolution des dossiers de la zone ».

Au-delà des informations, dans certaines localités, les chefs coutumiers prennent leur propre initiative. « Puisque c’est sur la terre burkinabè, on est obligé de faire le nécessaire, telles que les coutumes », a confié Siaka Sanou, représentant du chef de canton de Bobo Mandaré.

Cryspin Masneang Laoundiki

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