Les lauréats de la première édition du prix de la redevabilité citoyenne de l’Association des journalistes du Burkina sont connus depuis le vendredi 21 décembre 2018 à Ouagadougou. Il s’agit de Joseph Haro du quotidien Sidwaya, de Jean Baptiste Bouda de la Radiotélévision nationale du Burkina et du duo Idrissa et Adama Ouédraogo. Les lauréats ont reçu chacun un trophée, une attestation et une somme de 750 000 francs CFA. Ce prix vise à stimuler la production d’articles et d’émissions sur l’utilisation responsable des ressources publiques.
Permettre aux journalistes de s’illustrer dans des sujets en lien avec la santé, l’éducation et l’économie. Tel est le but de l’Association des journalistes du Burkina et de son partenaire, le Projet de gouvernance économique et citoyenne (PGEPC). En initiant ce prix, l’AJB et le PGEPC veulent promouvoir l’excellence dans la production journalistique. Ce prix vise aussi à amener les journalistes à se spécialiser dans des domaines précis, pour éviter d’être des généralistes.
En genre enquête, dans la thématique santé, c’est l’œuvre « L’éléphant au pied cassé » de Jean Baptiste Bouda qui a été couronnée. L’œuvre traite de la gratuité des soins au Burkina. Le journaliste a cherché à s’enquérir de la réalité du fonctionnement du système. Ce qui a permis de montrer que la volonté politique y est, mais des difficultés existent sur le terrain.
- Le lauréat Joseph Haro
Dans la thématique économie, c’est l’œuvre de Joseph Haro, toujours en genre enquête, qui a été primée. L’œuvre dépeint la situation du trafic d’essence à Koalou, une zone située entre le Burkina et le Bénin, une zone dans laquelle ‘’l’Etat n’existe pas ».
Pour la catégorie éducation, c’est l’œuvre du duo Idrissa et Adama Ouédraogo, en genre reportage, qui a été distinguée. Les auteurs se sont intéressés aux difficiles conditions de vie des élèves et des acteurs du système éducatif, du fait de la situation d’insécurité.
- Des officiels et des participants
Joseph Haro du quotidien d’Etat Sidwaya a dit sa fierté d’avoir remporté ce prix. Il confie que cette distinction va l’encourager à améliorer son travail.
Sur une trentaine d’œuvres toutes catégories confondues, le jury, composé de cinq membres et dirigé par Mariam Sanogo, a retenu trois œuvres journalistiques. Ces œuvres ont été retenues sur la base de certains critères. Il s’agit de la pertinence et de l’actualité du sujet, la qualité des messages, la maîtrise des thématiques et la variété des témoignages.
Cette première édition a été un défi relevé, selon l’AJB. Rendez-vous est donc pris pour l’année prochaine.
Issoufou Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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