Désigné comme pays invité d’honneur de la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le Tchad veut réussir le pari de ce rendez-vous du 7e art. En séjour à Ouagadougou pour les préparatifs, Abdoulaye Souleymane Ousman Babalé, cinéaste et secrétaire général du ministère du Développement touristique, de la culture et de l’artisanat du Tchad, a répondu aux questions de la rédaction de Lefaso.net.
Lefaso.net : La 29e édition du FESPACO commence dans moins d’un mois. Quel est l’objet de votre visite à Ouagadougou ?
Abdoulaye Souleymane Ousman Babalé : L’objet de notre énième séjour ici à Ouagadougou est d’accélérer les préparatifs de notre participation à la 29e édition du FESPACO. C’est aussi l’occasion pour nous de rencontrer la communauté tchadienne du Burkina Faso pour les impliquer et voir les attentes pour que la réussite de notre participation soit effective.
A ce jour, le Tchad est-il prêt pour réussir le pari en tant que pays invité d’honneur ?
Nous sommes convaincus que le pari sera gagné car le comité national d’organisation du FESPACO a pris toutes les dispositions nécessaires pour que nous soyons à la hauteur et que notre participation soit la plus belle. Nous sommes prêts.
En tant que cinéaste, vous avez participé à plusieurs éditions du FESPACO. Dites-nous quelles seront les innovations du Tchad à l’édition de cette année ?
Les innovations ont été déjà présentées par la délégation générale du FESPACO et pour nous, en tant que participants, nous sommes ravis de vous informer qu’on est en train de se mobiliser pour faire déplacer la plupart de nos ambassadeurs culturels ici à Ouagadougou pour qu’on fasse découvrir nos cultures aux festivaliers.
Comment se porte actuellement le cinéma tchadien ? Quels sont vos défis et atouts ?
Le cinéma tchadien existe et renaît à nouveau grâce à une politique cinématographique qu’on est en train de mettre en œuvre sous la clairvoyance du maréchal Mahamat Idriss Déby Itno. Je tiens à vous informer que c’est pour la première fois qu’on a lancé un appel à projets pour la production et postproduction de films. Il est prévu d’autres actions concrètes pour le quinquennat à venir. Le véritable défi repose sur la formation.
Comment votre pays compte tirer profit de ce grand rendez-vous du cinéma africain ?
Le profit, c’est d’abord que les festivaliers puissent découvrir nos films, ce cinéma qu’ils connaissent bien, car on a toujours été présents et avec des films qui ont fait parler le monde. C’est l’occasion pour nous d’embarquer les partenaires afin qu’ils sachent que le Tchad a orienté aussi sa vision vers ce secteur qui peut rapporter beaucoup pour l’économie, car c’est une industrie.
Le Tchad a une forte communauté résidant au Burkina Faso. Comment comptez-vous exploiter cet avantage pour la 29e édition du FESPACO ?
La communauté sera mise à l’honneur et elle sera mise à profit pour une communion entre ceux qui vivent ici et ceux qui viennent de N’Djamena. Vous savez, c’est toujours un plaisir pour les Tchadiens de se retrouver en famille, surtout hors du pays. Cette communauté regorge énormément de talents et est capable de présenter le Tchad en miniature.
Quel est votre mot de fin ?
C’est vraiment de remercier les autorités du Burkina Faso pour l’appui et la fraternité. Aux médias du Burkina aussi, merci. Je nous souhaite un bon festival.
Propos recueillis par Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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