Engagé dans la lutte contre le terrorisme depuis, bientôt une décennie, le Burkina Faso a décidé de mettre un accent particulier sur l’offensive pour la reconquête intégrale de son territoire. En 2024, plusieurs offensives ont été menées, des déplacés ont regagné leurs localités d’origine et l’armée a été dotée d’armements. Rétrospective.
Répondant aux questions des députés en marge de sa Déclaration de politique générale (DPG) le 29 décembre 2024, le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo a indiqué que 70,59% du territoire national est sous le contrôle de l’État grâce notamment aux efforts des forces de défense et de sécurité.
Parmi ces efforts, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a annoncé le recrutement de plus de 15 000 hommes au sein des Forces armées nationales, au cours de son message à la nation du 31 décembre 2024. Et de préciser qu’ils sont toujours en formation dans les centres et qu’ils devront renforcer les rangs des forces combattantes au cours de l’année 2025. « Nous poursuivrons également la formation de manière intensive en collaboration avec tous les amis du Burkina Faso pour que nous puissions avoir l’armée que nous souhaitons », a précisé le chef suprême des armées.
Sur le théâtre des opérations, l’armée burkinabè a engrangé plusieurs acquis en 2024. Les forces armées nationales ont neutralisé le numéro 2 du groupe terroriste État islamique au grand Sahara (EIGS) au Burkina Faso, Harouna Oulel alias Abdel-Malick alias Malick, au cours d’une opération du 21 janvier 2024 dans la zone de Markoye (région du Sahel).
En avril, c’est un chef terroriste qui opère dans la province des Banwa, région de la Boucle du Mouhoun, qui a été neutralisé dans la commune de Balavé par le 18e Bataillon d’intervention rapide (BIR) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
En juillet, les forces combattantes ont neutralisé 15 terroristes dont un cadre du prétendu Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), Sangaré Boukary alias Abou Fadima (43 ans), dans la province de la Kossi. Le 21 novembre, des cadres terroristes étaient réunis à Pobé-Mengao (province du Soum, région du Sahel) lorsque des frappes aériennes se sont abattues sur eux.
En plus des armées au front, des unités mènent des opérations dans les villes. C’est le cas de la Coordination opérationnelle pour la sécurisation de la ville de Ouagadougou qui a mené plusieurs opérations dans la capitale burkinabè entre le 1er mars et le 30 avril 2024. Au bilan, ce sont 148 individus suspects qui ont été interpellés, dont 10 pour des faits de terrorisme, 58 armes saisies, 744 427 personnes contrôlées, 136 maisons et 115 091 véhicules fouillés.
Sous le leadership du capitaine Ibrahim Traoré, le Burkina Faso a décidé de ne plus communiquer officiellement sur les attaques terroristes subies par l’armée. Mais on note que les forces armées ripostent aux attaques de l’ennemi. Le 21 juin 2024, l’armée burkinabè a employé les grands moyens pour mater les terroristes qui ont attaqué une de leurs positions à Mansila le 11 juin 2024. L’opération a consisté à « laver leur honneur à Mansila ». En effet, le 11 juin 2024, des terroristes en grand nombre ont attaqué une position des Forces armées burkinabè dans la localité de Mansila, dans le nord du pays.
En 2024, le président du Faso a remis plusieurs lots de matériel militaire et de génie aux forces de défense et de sécurité, engagées sur le front de la guerre contre le terrorisme. Ce sont, entre autres, des blindés de combat à l’épreuve des engins explosifs improvisés, de l’armement, des minutions, et des engins de travaux de génie militaire notamment des excavatrices, des porte-camions, des citernes qui ont été acquis pour le renforcement continu des capacités opérationnelles des forces combattantes sur le terrain.
La crise humanitaire qui est une conséquence directe du terrorisme a connu une amélioration en 2024, selon le chef du gouvernement, qui a annoncé qu’un million de personnes déplacées sont retournées dans leurs localités respectives.
En ce qui concerne le volet du maillage du territoire, plusieurs unités ont vu le jour avec une armée qui est la Brigade spéciale et d’intervention rapide.
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Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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