2024 qui vient de s’achever a été une année pleine de défis pour le mouvement Le Faso, Ma Patrie, membre de la Coordination nationale de veille citoyenne, principale faîtière de soutien à la Transition. 2025 s’annonce donc avec de nombreuses perspectives, notamment en termes de renforcement de la mobilisation en faveur des luttes déjà engagées par le président Ibrahim Traoré sur le plan national et dans le cadre de la Confédération AES (Alliance des États du Sahel). Dans cette interview, Lucien Zié, secrétaire général du mouvement Le Faso, Ma Patrie, un des principaux artisans des mobilisations de soutien à la Transition au niveau de la société civile, jette un regard dans le rétroviseur et présente les défis pour l’année qui vient de démarrer.

Lefaso.net : 2024 s’est achevée, année qui a été pleine de défis. Au niveau du Mouvement Le Faso, Ma patrie, quelles ont été les actions phares à retenir, en lien avec les objectifs ?

Lucien Zié : Il faut dire qu’au cours de l’année 2024, les choses n’ont pas été aussi faciles pour le Mouvement Le Faso, Ma patrie ; parce que c’était une année dans laquelle, l’impérialisme s’est, de façon globale, donné les moyens de pouvoir porter atteinte à la marche de notre peuple. L’impérialisme agissant toujours à travers les valets locaux, ses suppôts qui sont à l’intérieur, et d’autres qui sont hors du pays, sont même des relais des terroristes et se permettent de jeter l’opprobre sur cette marche du peuple burkinabè.

Quand vous regardez nos objectifs, il y a des formations, des sensibilisations et un rôle d’avant-gardiste, de sentinelle. En tant qu’avant-gardiste, le Mouvement Le Faso, Ma Patrie s’est inscrit dans la logique d’assurer, par des structures de veille, le rôle de sentinelle. À ce titre, au cours de l’année 2024, nous avons mis en place plus de six cellules de veille, en plus de ce qui existait. Donc, actuellement, nous avons une dizaine de cellules de veille, que nous avons placées sur les voies stratégiques d’accès à la capitale.

Au-delà de Ouagadougou, nous avons pu mettre en place des cellules de veille dans certains villages, coordonnées par des leaders sur le plan local et qui mènent également des actions de sensibilisation. Et comme je le disais, 2024 a été émaillée par plusieurs attaques impérialistes sur fond de manipulations et de mensonges, et face à cette situation, il fallait s’organiser avec les autres mouvements de veille citoyenne pour pouvoir y faire face. À titre d’exemple, il y a eu ce rapport de Human Rights Watch sur une attaque dans la zone de Bourzanga (Centre-Nord, ndlr), où l’ONG faisait croire qu’il y a une tuerie qui a été perpétrée par nos FDS (Forces de défense et de sécurité) et VDP (Volontaires pour la défense de la patrie), alors que ce n’était pas vrai. Et sur la base du même rapport, les États-Unis et un autre pays ont pondu un communiqué contre la dynamique de libération de notre territoire.

Cela a suscité la mobilisation générale du peuple burkinabè et, à ce niveau, le Mouvement Le Faso, Ma patrie a joué un grand rôle. Aussi, suite à l’attaque de Djibo, qui a été une attaque impérialiste à travers ce complot bien ficelé et organisé, les BIR [Brigades d’intervention rapide] qui ont été sur le terrain, nous avons, avec les autres mouvements, appelé le peuple pour accueillir ces héros de retour de la riposte qui a été engagée contre les groupes terroristes. Il y a également le cas de l’ambassade de France, qui était un problème sérieux qu’on vivait, du fait de sa proximité avec la présidence du Faso. Nous avons également tenu des conférences de presse sur des thématiques données, pour donner notre lecture de la marche du pays et faire des suggestions. C’est donc dire que 2024 a été une année de mobilisation.

Justement, le cas de l’Ambassade de France a cristallisé l’opinion. Un ultimatum avait été donné à la représentation diplomatique pour délocaliser. Quelle est la situation à ce jour ?

Je ne dispose pas de détails sur ça, mais je pense que l’autorité avait demandé à l’ambassade de pouvoir trouver un moyen pour délocaliser. Même si tous les services de l’ambassade ne sont pas délocalisés, je pense qu’il y a eu un pas qu’on peut noter. L’ambassade de France a quand même un terrain à Ouaga 2000, donc la logique voudrait qu’elle puisse rejoindre vraiment ce lieu, surtout que le peuple exprime son mécontentement de sa proximité avec la présidence. Aujourd’hui, le capitaine Ibrahim Traoré est l’espoir de tout un peuple, l’espoir de toute une Afrique, comme le sont leurs Excellences le général Tiani du Niger et le général Goïta du Mali. Ils sont les espoirs de nos peuples. De ce fait, on ne peut pas permettre à ce qu’une ambassade, un pays qui a manifesté tout son soutien à l’endroit des groupes qui n’ont jamais été partisans des luttes que nous avons engagées, puisse rester à ce niveau. C’est quand même un palais présidentiel ! Il doit y avoir une certaine souveraineté. On ne doit pas permettre qu’on ait des représentations diplomatiques à côté ; cela peut jouer sur la sécurité même du palais. Je crois donc que quelque chose a été fait à ce niveau et on constatera, dans les jours ou mois à venir, l’effectivité de son déménagement.

Vous parliez de mise en place de structures. Est-ce sur l’ensemble du territoire ou c’est seulement au niveau de Ouagadougou, étant entendu que c’est le siège du pouvoir ?

Non, la Coordination nationale de veille citoyenne est très bien organisée. L’année 2024 a été celle de grands défis, où les enjeux rattachés à la reconquête du territoire et même au rétablissement de notre souveraineté, impliquaient que nous puissions nous organiser mieux sur le terrain. Ce qui a fait que la Coordination nationale de veille citoyenne était obligée de s’organiser jusqu’au niveau village. Aujourd’hui, quand vous arrivez dans une province, vous trouverez des CNAVC (Coordination nationale des associations de veille citoyenne) qui sont là, qui veillent. Et même au niveau des arrondissements et communes, vous les trouverez sous l’appellation d’associations de veille citoyenne. Leur rôle, c’est de vraiment assurer et coordonner toutes les activités des cellules de veille qui sont dans leur ressort territorial et également d’impulser une dynamique de rassemblement et de mobilisation permanente et pour également mettre en œuvre des activités d’intérêt communautaire (curage de caniveaux, nettoyage de cimetières, nettoyage et débroussaillage de voies pour permettre à nos FDS de pouvoir avoir une bonne progression lorsqu’elles décident de se projeter, etc.). Donc, tout est structuré, des niveaux villages, arrondissements, communes, et sur les plans régional et national.

Au niveau de la coordination, on constate une sorte de mutation, notamment par l’instauration de volets formation, sensibilisation et travaux d’intérêt général. Quelle est la vision avec ces structures de veille citoyenne ?

Nous voulons que, par ces structures, la Coordination nationale de veille citoyenne soit l’instrument principal de mobilisation et que, dans son rôle d’avant-gardiste, elle puisse entraîner tout le peuple, toutes les populations, dans les activités d’intérêt général. Lorsque vous avez une structure qui arrive à réunir toutes les sensibilités de la population, c’est cet instrument-là qui permettra au capitaine Ibrahim Traoré de pouvoir sereinement mettre en œuvre sa vision. Comme vous le savez, ce qu’il a comme politique souverainiste, requiert la mobilisation de tous pour sa mise en œuvre. Pour cela, il faut avoir une structure qui a une vision claire, bien définie et à même d’impulser le rassemblement, sonner la mobilisation par rapport à des objectifs donnés. Sinon, ce sera vraiment compliqué que les autorités puissent réussir leur mission de reconquête du territoire national et participer au développement de notre pays.

On retient, sur la base des communications du gouvernement, que 2024 a été une année tumultueuse, du fait également des volontés de déstabilisation du pouvoir. Au-delà de tout cela, y-a-t-il des moments qui vous ont particulièrement marqué ?

Oui, ce qui nous a le plus marqué, c’est la vision même du président, qui s’est traduite par plusieurs initiatives, dont l’offensive agropastorale, les reformes au niveau minier pour en faire un domaine pourvoyeur d’emplois et pour que les bénéfices profitent vraiment à la nation. Il y a aussi les travaux relatifs aux services sociaux de base, comme les aménagements des voies, l’équipement des centres de santé et la baisse du coût de certaines prestations médicales, etc. Avec toute cette vision, nous nous sommes dit qu’il fallait passer à une autre étape, en faisant en sorte que nous qui sommes les soutiens de la Transition, puissions inscrire des actions pour accompagner le président du Faso à réussir cette mission.

Sinon, effectivement, avant, la coordination était simplement appelée la Coordination des organisations de la société civile du Burkina Faso, mais avec cette vision que le président a dévoilée (le président a rencontré les Forces vives de la nation, le 11 juillet, pour présenter la feuille de route de son mandat : ndlr), nous nous sommes dit qu’il était nécessaire de changer de format, au lieu de rester uniquement dans la lutte avant-gardiste et la lutte contre l’impérialisme. On peut faire tout cela, tout en participant aux actions de développement de notre pays. Et c’est ce qui a d’ailleurs fait que beaucoup de “Wayiyans”, comme on nous appelle, ont aujourd’hui des champs collectifs et certains ont à ce jour récolté ; ce qu’il faut vraiment saluer. Il y a eu donc plusieurs initiatives de notre part, suite au dévoilement de la vision du président du Faso. Aussi, quand l’impérialisme avait multiplié ses attaques, à travers notamment la CEDEAO par ses menaces, nous avons été poussés à encore faire le maillage du territoire en termes de structures de veille. Cet aspect nous a beaucoup marqués ; ces attaques multiples et répétitives de l’impérialisme. La mobilisation générale et le maintien du peuple en veille seront maintenus et poursuivis.

Quelle sera l’action prioritaire (ou les actions prioritaires) en 2025 ?

2025 est également une année de défis, car la lutte contre le terrorisme n’a que trop duré. Donc, il faut en finir, pour que les populations puissent retrouver la quiétude, la paix et que toutes les personnes déplacées internes puissent retourner chez elles, vivre dans la tranquillité et participer à la construction de notre pays. L’année 2025 sera donc, pour nous, l’opportunité véritable de pouvoir finir avec la guerre et construire la nation, avoir un Burkina de paix. Il s’agira de nous mobiliser davantage, surtout dans le contexte de velléités de la CEDEAO, qui donne un délai de six mois aux pays de l’AES pour revoir leur position. Ce délai est un grand défi qui nécessite que nous nous mobilisions, parce que derrière cela, il y a un complot ; celui de déstabiliser l’un des pays, voire la Confédération AES. Et comme nous n’avons jamais infléchi, nous n’allons jamais infléchir, nous allons continuer à nous mobiliser.

La mobilisation sera donc inscrite comme l’une des actions phares à continuellement dérouler. Il y a également les activités de production agricole, au regard des résultats qu’on a eus (nous enregistrons une hausse de plus de 18% de production par rapport à l’an passé). Nous allons nous investir plus dans ce volet également. Il y a aussi les champs d’expérimentation qui ont permis de convaincre les Burkinabè qu’il y a des cultures qui peuvent réussir au Burkina Faso ; le cas de l’ananas (le président a même visité un champ dans le camp Naaba-Koom). Tout cela va nous permettre de diversifier nos cultures et nous, soutiens de la Transition, aurons d’autres champs, tout en continuant à soutenir de façon inlassable les FDS et VDP, en contribuant au Fonds de soutien patriotique qui a permis de renforcer les équipements et de prendre en charge les VDP. Toutes ces mobilisations ont permis d’avoir des résultats, de restaurer une très grande partie du territoire national et nous allons continuer dans ces actions.

Vous avez ouvert la parenthèse sur la CEDEAO, dont le délai réglementaire pour le retrait cours en fin janvier. Ne faut-il pas s’inquiéter de cette question de retrait de la CEDEAO, en termes d’implications pour le Burkina, les pays de l’AES en général ?

Quand nous avons pu cerner la vocation et l’ambition malveillante de cette organisation manipulée par l’impérialisme français, nos autorités ont pris l’engagement et ont appelé le peuple burkinabè à une vigilance accrue. Et dans une période révolutionnaire comme la nôtre, je pense que les autorités ont activé tous les leviers et même les institutions pour qu’elles soient en alerte maximale. Le cas CEDEAO ne nous inquiète donc pas, parce que nous avons eu une capacité d’anticipation ; c’était l’effet de surprise qui allait venir dans l’échéance des six mois que le CEDEAO a donnée comme une période pendant laquelle, nous aurions à échanger pour voir un possible retour des États de l’AES. Chose qui n’est pas possible, parce que l’AES est sur une trajectoire de libération, de souveraineté. Ce n’est même pas imaginable que l’AES accepte de perdre sa souveraineté, cette sécurité qu’elle est en train de reconquérir à travers le retrait et la liberté qu’elle a, en étant hors de la CEDEAO. Je crois que le communiqué du collège des chefs d’État de l’AES a été fait dans des dispositions bien en place, pour faire face à toute menace. Deuxième élément qu’il faut voir dans ce communiqué, c’est qu’ils (chefs d’État, ndlr) décident de faire de l’espace AES, un unique champ d’opérations qui vient s’ajouter aux autres champs d’opérations qui existent. Cela implique qu’il n’y a plus de frontières entre les États de l’AES, de sorte que nous puissions maîtriser toutes les menaces terroristes et agir en renfort si un des pays est attaqué. Donc, l’inquiétude doit être pour la CEDEAO, parce que les peuples sont dynamiques et engagés. Nous sommes stoïques sur notre position ; si la CEDEAO veut se ressaisir, qu’elle se ressaisisse.

Des dispositions sont en train d’être prises au sommet de l’AES pour faire face à d’éventuelles menaces de déstabilisation, mais la réalité au niveau des populations, ce sont les difficultés de mobilité des citoyens entre les trois pays, du fait des tracasseries. De nombreux soutiens de l’AES déplorent et craignent cette situation (tracasseries) qui n’est pas de nature à faire une “AES des peuples” !

De prime abord, il faut interpeller les autorités des trois pays à revoir, parce que les donnes ont changé. Ce qui avait cours lorsque nous étions dans la CEDEAO ne doit plus exister (les cas de tracasseries, de corruptions sur les routes). Ces pratiques ne sont pas bonnes, elles ne reflètent pas la vision que les plus hautes autorités des trois pays incarnent. Mais comme ce sont des pratiques qui sont entretenues par une minorité, ce ne sont pas toutes les forces sur les routes qui le font, et dès lors, les autorités peuvent trouver des moyens de répression et de dissuasion pour pouvoir éradiquer ces cas de fraude et de corruption dans les frontières. Il faut également sensibiliser les acteurs aux questions de fraude au niveau des marchandises, il faut arriver à contenir rapidement ce phénomène également, pour éviter que des commerçants véreux n’arrivent à transporter leurs marchandises dans les pays sans payer les taxes. Cela a un impact négatif sur nos économies. C’est vraiment un message d’interpellation à l’autorité que je lance.

Mais, et pour revenir à la question de tracasseries, parlant de la libre circulation des personnes et des biens, même avec la CEDEAO, cette équation n’avait pas été résolue. Les citoyens n’ont pas cette facilité d’accéder aux pays membres. Donc, on n’a réellement pas à trop s’inquiéter sur ce plan, d’autant qu’on n’avait même pas cette possibilité de libre circulation des personnes et des biens dans la CEDEAO. Maintenant que nous sommes sortis de la CEDEAO, il faut s’assumer. Et aussi, il faut retenir que l’AES a eu la sagesse, la grande responsabilité, pour dire que les ressortissants de la CEDEAO viennent dans leur espace librement, en respectant simplement les textes. Maintenant, si la CEDEAO refuse la réciprocité, cela voudrait dire qu’est, elle-même, contre ses propres citoyens. Ce qu’ils oublient, c’est que l’AES est le centre névralgique de la CEDEAO ; lorsque les États (AES) s’unissent, avec plus de 70 millions d’habitants, et une grande capacité de consommation et d’échanges commerciaux au niveau international (nos échanges commerciaux au niveau de la CEDEAO ne sont pas importants), la CEDEAO va à un moment donné se fragiliser, parce que toute décision qu’elle prend va jouer sur un de ses membres (on a vu le cas avec le Bénin, lorsque la CEDEAO a voulu sanctionner le Niger). Le peuple de l’AES n’a peur d’aucune menace, parce qu’il a déjà vécu toutes les violences possibles, les barbaries les plus inhumaines de l’histoire. Face à une telle réalité, vous menez un combat de survie, et dans le combat de survie, ce ne sont pas des menaces aux allures de chatouillements qui vont faire peur. Nous sommes stoïques, la trajectoire est intacte et nous allons continuer sereinement à soutenir nos trois leaders pour la vision qu’ils ont.

Le président du Faso vient d’ouvrir un autre volet important de la vie de la nation, qui était une demande longtemps exprimée par une partie des Burkinabè et pour plusieurs raisons ; il s’agit de la réconciliation nationale, avec l’adoption de la loi portant amnistie et conditions d’octroi de grâce amnistiante pour les auteurs du coup d’État de septembre 2015 et l’annonce du Premier ministre de faire de cette question, une des priorités de sa gouvernance. Comment votre mouvement accueille-t-il une telle mesure ?

Il faut noter que la question de l’amnistie est de la prérogative du président du Faso, conférée par les textes du pays. Cela fait une décennie maintenant qu’ils ont pu répondre du forfait, ils ont reconnu leur faute devant le peuple, et le président étant là pour le peuple, s’il estime qu’il y a des actions qui peuvent aider les forces combattantes et le peuple dans la lutte contre le terrorisme, à recouvrer l’intégrité du territoire national, je crois qu’il est de bon ton pour lui de procéder ainsi. Si quelqu’un a eu toutes les formations nécessaires, qu’à un moment il a dévoyé et qu’on lui a appliqué la sanction, s’il y a des dispositions légales qui permettent de le gracier pour qu’il puisse revenir dans la maison commune, je pense que ce n’est pas mauvais ; parce que l’objectif de la sanction, ce n’est pas d’anéantir la personne, mais de lui faire apprendre la leçon, de sorte qu’elle puisse réintégrer la raison. Vous voyez que dans cet esprit, le président du Faso a insufflé des reformes qui permettent aujourd’hui d’avoir dans l’arsenal des sanctions, pour certaines infractions, le travail d’intérêt général au lieu de la peine privative de liberté. Cela permet non seulement de sanctionner, mais également au fautif de pouvoir continuer à travailler ou apprendre un métier et changer de mentalité au profit de la société. Je crois vraiment que c’est une très bonne décision de la part du président du Faso.

Un message vous reste-t-il, pour conclure ?

J’ai d’abord un message à l’endroit des organisations de la société civile, tous les mouvements et cellules de veille citoyenne, qui est de les encourager à continuer la mobilisation. Je les invite donc à saisir l’opportunité du nouvel an pour se questionner, se poser les bonnes questions et regarder au niveau mondial, les grandes crises ou les crises qui sont souvent transportées sur certains territoires, chercher à comprendre par-là la manifestation de l’impérialisme, comme elle se manifeste à travers la CEDEAO. En ce nouvel an, je les exhorte, une fois de plus, à s’engager davantage à tous les niveaux de la lutte.

Je lance ensuite un appel à l’ensemble du peuple burkinabè à se mobiliser à la base, à sensibiliser, afin que nous puissions endiguer toutes les velléités qui viendraient à se présenter et afin de permettre à nos autorités de pouvoir sereinement parvenir à la souveraineté totale et entière de notre pays.

Enfin, en ce nouvel an, à l’endroit des peuple et populations burkinabè, je formule le vœu de paix pour tous. Reconquête du territoire, sécurité, stabilité pour tout l’espace AES. Nous voulons vraiment la paix pour le Burkina Faso, la paix pour le Mali, la paix pour le Niger et une union sacrée pour l’espace AES. J’émets également les vœux de santé, d’engagement et de prospérité pour notre pays, pour que les actions fortes qui s’inscrivent dans l’économie de guerre à travers l’APEC (Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire), dans laquelle le président encourage, puissent porter fruits. Que le peuple burkinabè puisse se mobiliser davantage pour la mise en place d’usines pour transformer nos produits et ainsi permettre de développer notre tissu industriel national. Longévité à tout le monde et plein courage à nos autorités ! Que Dieu bénisse le Burkina Faso !

Interview réalisée par O.L.

Lefaso.net

Source: LeFaso.net