L’État burkinabè a fait l’option de stimuler une recherche scientifique au profit des secteurs socio-économiques, pour un développement harmonieux et le mieux-être des populations. Cela se traduit par plusieurs initiatives, parmi lesquelles la Nuit de l’excellence scientifique, dont la tradition a, cette année encore, été respectée, vendredi 27 décembre 2024 à Ouagadougou. Cette édition (qui cumule également l’édition de 2022), placée sous le très haut-patronage du président du Faso, chef de l’État, capitaine Ibrahim Traoré, a fait de nombreux heureux ; personnes physiques et personnes morales.

C’est le 6 septembre 2024 qu’a été lancée cette 4e édition du Prix d’excellence de la recherche scientifique, dont l’objectif général est de « récompenser les travaux de recherche d’un individu ou d’une équipe pouvant contribuer de manière significative au progrès de la science ainsi qu’au développement économique, social et culturel du Burkina Faso ».

Huit domaines ont été concernés. Il s’agit des Sciences agricoles et environnementales ; des Sciences de la santé ; des Sciences de l’homme et de la société ; des Sciences des technologies ; des Sciences économiques et de gestion ; des Lettres, arts et communication ; des Sciences de l’éducation et de la formation ainsi que des Sciences juridiques, politiques et de l’administration.

« Nous avons évalué 53 dossiers, parce qu’entre temps, on a retiré deux dossiers qui ne pouvaient pas faire partie du lot des dossiers à examiner. Huit domaines qui concernent les deux éditions ont valu la mise en place de huit jurys spécialisés, et chaque jury comprenait trois académiciens et deux personnes-ressources venant du monde de la recherche et du monde universitaire. Les jurys ont travaillé conformément au manuel de procédures des éditions de 2022 et de 2024, et pour cela, nous avons d’abord vérifié la complétude des dossiers (voir s’ils répondaient aux critères de l’appel). Nous avons évalué l’adéquation avec le thème porté par le candidat, l’originalité de la recherche et les impacts potentiels sur le développement socio-économique et culturel du pays », a expliqué le coordonnateur des jurys, Pr Paco Sérémé, président de l’Académie nationale des Sciences, des arts et des lettres du Burkina Faso (ANSAL-BF).

La cérémonie, un moment de convivialité également entre cadres du ministère en charge de la recherche et de l’innovation, après le travail abattu.

Il y ressort également des recommandations à l’intention du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ; de la Direction générale de la recherche scientifique et de l’innovation ainsi qu’aux candidats. « Au titre des candidats, il est apparu que dans la plupart des cas, les dossiers soumis n’ont pas respecté scrupuleusement les indications du manuel de procédure. Je disais qu’on a examiné 53 dossiers ; mais sur ces 53 dossiers, 15 dossiers n’ont pas pu être examinés, parce que ces dossiers ne répondaient pas du tout aux critères énoncés », dévoile Pr Sérémé.

Trois catégories de prix d’excellence ont été décernées. Il s’agit du prix des jeunes chercheurs (moins de 40 ans), du prix des femmes scientifiques et du prix de l’excellence de la recherche scientifique.

Au niveau de la catégorie “Prix jeunes chercheurs”, trois prix ont été décernés dans trois domaines, à savoir les sciences agricoles et de l’environnement ; les sciences de la santé ; et les Lettres, langues, arts et communication.

Ici, Adèle Ouédraogo du CNRST (à droite), lauréate de deux prix

Ainsi, dans le domaine des sciences agricoles et de l’environnement (une candidature pour l’édition 2022), Adèle Ouédraogo du CNRST (Centre national de la recherche scientifique et technologique) est sacrée lauréate (son œuvre porte sur l’agriculture). Elle reçoit un million FCFA, une attestation et un trophée.

Dans le domaine des sciences de la santé (candidature de l’édition 2022), Paul Sondo du CNRST s’impose avec son œuvre qui porte sur le paludisme. Il reçoit un million FCFA, une attestation et un trophée.

Dans le domaine des Lettres, langues, arts et communication (édition 2024), Alain Hien de l’université Bernard-Lédéa-Ouédraogo est le lauréat avec son œuvre qui porte sur “langues et sous-développement, cas du Burkina”.

Au niveau de la catégorie “Femmes scientifiques”, et dans le domaine des sciences agricoles et de l’environnement, Adèle Ouédraogo du CNRST s’adjuge encore le prix, tandis que dans les sciences de la santé, Tani Lompo du CNRST est sacrée lauréate.

Chaque lauréate repart avec la somme d’un million FCFA, une attestation et un trophée.

Quant à la catégorie “Prix de l’excellence de la recherche scientifique”, sept domaines ont été évalués pour six récompenses attribuées.

Alors, dans le domaine des sciences de l’homme et de la société, Evelyne Compaoré du CNRST est lauréate avec son œuvre qui porte sur l’agriculture et le genre.

Dans le domaine des Lettres, langues, arts et communication, André Kaboré de l’université Joseph-Ki-Zerbo rafle la mise.

Le représentant du président du Faso, le général de Brigade Célestin Simporé, remettant un prix à un lauréat.

Dans les sciences économiques et de gestion (édition 2022), Youmanli Ouoba de l’université Thomas-Sankara a été désigné lauréat.

Dans les sciences et technologies, le prix échoit à Adama Messan de 2IE (Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement).

Dans les sciences de la santé, Florencia Zerbo de l’université Joseph-Ki-Zerbo a convaincu par son travail.

Pour ce qui est du domaine des sciences agricoles et de l’environnement, le prix revient à un collectif du CNRST, dirigé par Oumarou Traoré.

Le ministre en charge de la recherche et de l’innovation, Adjima Thiombiano (à droite)…

Chacun des lauréats de cette catégorie a reçu la somme de 10 millions, une attestation et un trophée.

Par ailleurs, il a été institué un prix de la meilleure innovation. Il se veut une démarche du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation pour récompenser ses structures qui ont, dans l’exécution de leurs taches, innové en matière de service public.

Ainsi, le prix “université zéro retard académique” est revenu aux universités Bernard-Lédea-Ouédraogo et Yembila-Abdoulaye-Toguyeni, qui n’enregistrent aucun retard académique. Les prix sont composés d’attestations et de trophées.

Le prix de la meilleure innovation implémentée est “CampusFaso” de la Direction des systèmes d’informations (DSI). Le prix est composé de deux millions FCFA, une attestation et un trophée.

« La recherche constitue, pour toute nation, un puissant levier de progrès et de développement au profit des peuples, en ce sens qu’elle s’attaque aux défis des sociétés et propose des solutions pour assurer leur plein épanouissement », a livré le ministre d’État, ministre de la Défense et des Anciens combattants, le général de brigade Célestin Simporé, représentant le président du Faso, chef de l’État, Capitaine Ibrahim Traoré, très haut-patron de cette édition.

…et celui de l’économie et des Finances, Aboubacar Nacanabo (à droite), remettant des récompenses aux lauréats.

Il se réjouit des résultats de la recherche au Burkina qui impactent positivement la vie des Burkinabè avec des variétés de culture à hauts rendements, la lutte contre les maladies émergentes et la maîtrise des technologies alimentaires. Le président du Faso a également, à travers son représentant, salué les lauréats pour leurs efforts déployés dans le domaine de la recherche et les a invités à plus d’abnégation pour un Burkina meilleur par une formation et une recherche de qualité.

Le représentant des co-parrains, Pr Souleymane Konaté, secrétaire général du CAMES a, lui également, situé les enjeux de la recherche, saluant la tenue de cette Nuit qui, dit-il, traduit la ferme volonté des responsables du ministère en charge de la recherche de promouvoir ce secteur.

Le secrétaire général du CAMES, Pr Souleymane Konaté (vêtu de bleu), co-parrain, félicitant un lauréat.

« En célébrant cette Nuit de l’excellence scientifique, c’est un message fort que le gouvernement envoie au monde de la recherche pour clairement signifier que cette recherche occupe une place centrale dans tous les axes stratégiques qui sont en phase avec la vison du gouvernement. Si nous prenons le cas de l’offensive agropastorale, nous n’avons aucune chance d’atteindre les résultats, si la recherche ne s’implique pas. Donc, c’est une nuit pour magnifier ce combat. Pour nous , les chercheurs sont des VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) qui doivent nous sortir des solutions pour garantir le développement socio-économique du Burkina », a commenté le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Pr Adjima Thiombiano, président du comité d’organisation de cette édition, relevant l’importance de ces disciplines pour la transformation de l’économie et la modernisation des secteurs-clés du pays.

Pour rappel, placée sous le très haut-patronage du président du Faso, chef de l’Etat, capitaine Ibrahim Traoré, cette édition de la Nuit de l’excellence scientifique a été présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Pr Adjima Thiombiano, avait pour co-parrains le secrétaire général du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES), Pr Souleymane Konaté ; le président de la Commission de l’UEMOA, Abdoulaye Diop et le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubacar Nacanabo.

O.L.

Lefaso.net

Source: LeFaso.net