Le président du Faso, chef de l’Etat, capitaine Ibrahim Traoré, Grand Maître des Ordres burkinabè, a, dans l’après-midi de vendredi 6 décembre 2024 à Ouagadougou, présidé la cérémonie nationale de décoration entrant dans le cadre de la Fête nationale de l’indépendance. Cette année, ce sont 383 personnes, réparties entre 192 dans l’Ordre de l’Etalon et 191 dans l’Ordre du Mérite burkinabè, qui ont vu leurs mérites reconnus. Pour l’occasion, chaque récipiendaire a, individuellement, reçu à vive voix, les félicitations du premier responsable du pays, capitaine Ibrahim Traoré.
C’est devant autorités, parents, collègues et invités, que les récipiendaires ont reçu et arboré leurs médailles, symboles physiques de cette reconnaissance nationale qui magnifie les mérites de femmes et d’hommes, des différentes couches sociales, œuvrant dans tous les secteurs d’activités, pour services rendus à la nation.
Si pour certains, cet acte de la nation apparaît comme une invite à davantage de don de soi dans ses missions au quotidien, pour d’autres, il se révèle un couronnement de tant d’années d’ardeur au travail.
Parmi ces Burkinabè dont le mérite a été reconnu, il y a ce spécialiste de santé, Moussa Sirima. Elevé au rang d’Officier de l’Ordre de l’Etalon, il a profité de cet instant précieux pour afficher une pensée particulière envers toutes les forces qui œuvrent pour le retour de la paix et de la quiétude au Burkina Faso.
Professeure certifiée des lycées et collèges, en service au lycée Marien Ngouabi de Ouagadougou, Bertine Bonané/Paré a reçu les félicitations du chef de l’Etat, pour le travail abattu, depuis plus de deux décennies maintenant. Élevée au rang de Chevalier de l’Ordre de l’Etalon, Mᵐᵉ Bonané s’est d’abord montrée reconnaissante au Tout-Puissant qui a permis de voir cet instant, qui marque une carrière bien remplie. « Nous disons ensuite merci à tous ceux qui ont fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui ; des parents biologiques à nos encadreurs, en passant par nos promotionnaires du primaire et du secondaire. Nous sommes presqu’à la porte de sortie, et nous demandons au Seigneur de toujours nous accorder le courage de continuer à encadrer les apprenants, autant que nous pouvons, et à ainsi servir notre nation, dans la paix, la santé. Que la sécurité revienne dans notre très cher pays, le Burkina Faso ! », a traduit l’enseignante.
A l’ensemble des élèves du Burkina, elle invite à davantage de prise de conscience de la situation que le pays traverse. « Le problème sécuritaire nous interpelle tous ; que ce soient les grands ou les petits. Qu’ils en prennent conscience et fassent donc pression sur eux-mêmes, surtout dans la cohésion sociale, le respect des autres, à commencer par le respect des parents à la maison. Je voudrais, ici également, interpeller tous les parents, à ne pas abandonner les enfants entre les mains des enseignants. C’est bien de chercher à les accompagner, mais pas forcément par le matériel. L’éducation à la maison manque beaucoup à nos enfants. L’encadrement à la maison manque beaucoup, et c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles, les plus hautes autorités ont voulu que nous enseignons l’éducation civique. Mais l’éducation civique seule à l’école ne suffit pas, elle doit commencer à la maison ; que les parents se donnent la main, pour nous aider à accompagner ces enfants-là, afin qu’ils soient la relève de demain », encourage Bertine Bonané/Paré.
O.L
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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