Le ministère en charge de l’action humanitaire tient sa deuxième session ordinaire du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) ce vendredi 6 décembre 2024, à Ouagadougou. Cette rencontre est placée sous le thème « Consolidation des retours des PDI dans leurs localités d’origine : enjeux, défis et perspectives pour le ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale ».

Au cours de ce CASEM, il est prévu l’examen et l’adoption du plan d’actions triennal 2025-2027 du ministère, l’examen et l’adoption du programme d’activités 2025 et l’adoption des recommandations.

Selon la ministre Nandy Somé, l’adoption des documents ainsi que leur mise en œuvre adéquate devraient permettre d’apporter des réponses appropriées aux besoins des personnes déplacées internes ainsi que les autres personnes vulnérables.

Pour la première responsable du département en charge de l’Action humanitaire, cette rencontre avec ses collaborateurs leur offre l’opportunité de réexaminer leurs planifications et leurs interventions sur les prochaines années. Ce, dans la dynamique de la consolidation des retours des personnes déplacées internes, mais aussi en tenant compte des orientations des autorités.

Une vue des participants

Elle a rappelé que le gouvernement a fait du retour des personnes déplacées internes son cheval de bataille. Alors les actions engagées dans ce cadre ont permis le retour de certaines personnes déplacées internes dans leurs localités d’origine. « Au 30 novembre 2024, ce sont plus de 1.005 637 individus constituant 165 040 ménages qui sont retournés dans 686 localités d’origine », a informé la ministre.

Pour atteindre ces résultats, son département a apporté une contribution substantielle à travers la mise en place d’un plan de soutien aux personnes déplacées internes, aux personnes pauvres et vulnérables et autres personnes affectées par le terrorisme, notamment les populations hôtes. D’après la ministre, ce soutien a consisté entre autres en des dotations alimentaires, en appui pour des constructions de logements semi durables et durables, en dotation en articles ménagers essentiels, la prise en charge psychosociale, en appui à la formation professionnelle, à la production, à la transformation des produits locaux et à la mise en place d’activités génératrices de revenus.

« Toutes ces interventions ont eu pour objectifs de préserver la dignité de ces personnes vulnérables, de reconstituer leurs moyens d’existence et de faire d’eux des acteurs de développement de leurs communautés, et partant, de leur nation », a souligné Nandy Somé.

La ministre en charge de l’Action humanitaire, Nandy Somé

Cependant, la première responsable du département en charge de l’Action humanitaire n’a pas omis de noter qu’il reste encore des défis à relever.

« Ces défis portent sur le renforcement des actions de reconquête et de stabilisation du territoire, notamment le retour effectif de l’ensemble des populations déplacées exprimant cette volonté de retourner dans leurs localités d’origine et la consolidation des retours des PDI dans les localités réinstallées. En la matière, la contribution de notre département est encore fortement attendue. C’est dans ce sens qu’il a plu aux autorités du pays, à la faveur de la réorganisation du gouvernement intervenue le 1er août 2024, de procéder à la création du ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale. La création de notre département sous ce nouveau format met ainsi en exergue les ambitions du gouvernement dans le cadre de la gestion de la crise humanitaire pour les prochaines années, sans occulter les autres problématiques sociales, jadis comprises dans son portefeuille », a-t-elle notifié.

La ministre a félicité l’ensemble de ses collaborateurs qui travaillent inlassablement pour apporter du soutien aux personnes vulnérables notamment celles retournées dans leurs localités d’origine malgré la modestie des moyens alloués.

Le directeur général des études et des statistiques sectoriels du ministère en charge de l’Action humanitaire, Ousmane Belem

Durant cette rencontre, le rapport d’activité du ministère a été présenté. Selon le directeur général des études et des statistiques sectoriels du ministère en charge de l’Action humanitaire, Ousmane Belem, au 30 septembre 2024, le taux d’exécution des activités physiques et financières était à environ 69%.

Il a précisé que l’exécution des activités se poursuit. Et qu’en début d’année 2025, le rapport global sera élaboré pour faire le point global de l’année 2024.

Rama Diallo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net