L’Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM) a remporté l’émission de culture générale « Les cracks des 65 ans de Radio Burkina » le 28 novembre 2024 face à l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC). L’ISCOM a reçu son prix ce vendredi 6 décembre 2024, des mains du directeur général de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), Ateridar Galip Somé, et de Baba Hama, parrain des 65 ans de radio Burkina. C’était à la maison de la radio, à Ouagadougou
Le prix est composé d’une moto, d’un trophée, d’un poste radio, d’une attestation de reconnaissance et de gadgets de la RTB. « Nous avons eu en face un adversaire très respecté. Mais nous sommes dans un institut qui met beaucoup l’accent sur la culture générale. Je pense que c’est cela qui nous a beaucoup aidé », a laissé entendre le porte-parole de l’ISCOM, Ousséni Kafando, par ailleurs compétiteur.
Le fondateur de l’ISCOM, Dr Cyriaque Paré, a félicité ses étudiants pour cette victoire. Pour lui, les deux instituts sont gagnants. « C’est la famille qui a gagné. Je suis un ancien étudiant de l’ISTIC avant d’être fondateur de l’ISCOM », a-t-il indiqué. Il s’est réjoui également de savoir que le cours de connaissance et suivi de l’actualité, qui constitue une partie intégrante des programmes de l’ISCOM (36 heures l’année) ait été bien assimilé par ses étudiants. « Chaque semaine, nous avons des interrogations sur la connaissance et le suivi de l’actualité », a confié le fondateur. A l’occasion, il a félicité les acteurs de la radio pour l’organisation de cette compétition mais aussi pour les 65 ans de radio Burkina.
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Le directeur général de la RTB a félicité les deux équipes finalistes. « C’est une occasion de repositionner la question de la culture générale au sein des jeunes surtout de ceux qui aspirent à devenir journalistes ou communicants », a-t-il laissé entendre. L’idée de cette compétition, précise Ateridar Galip Somé, était d’amener les jeunes étudiants à exprimer ce qu’ils ont appris à l’école. Cela a été fait de la plus belle des manières, se réjouit le premier responsable du média. Il a traduit sa reconnaissance aux responsables des étudiants pour avoir permis la participation de leurs étudiants. Aux étudiants eux-mêmes, il a adressé ses félicitations pour avoir accepté de se « jeter à l’eau ».
L’équipe de l’ISTIC a reçu une attestation, un poste radio et des gadgets de la RTB.
Pour rappel, cette activité entre dans le cadre de la célébration des 65 ans de radio Burkina qui se déroule les 5, 6 et 7 décembre 2024 à Ouagadougou.
Une table ronde sur les 65 ans de radio Burkina
Avant la remise des prix, une table ronde a été organisée sur les 65 ans de radio Burkina. Ce panel, modéré par Issa Napon, a été animé par Noël Da, journaliste à la retraite et ancien directeur de radio Burkina, et Zoumana Traoré, ancien directeur général de l’ISTIC. L’évolution de radio Burkina, sa participation à la cohésion sociale et ses défis actuels étaient les sujets abordés au cours de ce panel retransmis en direct sur la radio.
Ancien travailleur de la radio, Noël Da est revenu sur les débuts du média. Il a expliqué que c’était un outil réservé aux expatriés, notamment français, qui en avaient les rennes. Les programmes étaient faits pour cette catégorie, pas pour la masse. « Il était conseillé de mettre la musique douce dans l’après-midi pour ne pas déranger le repos des gens », a témoigné son co-paneliste, Zoumana Traoré, expliquant que la masse, notamment, la population rurale, n’était pas prise en compte en ce moment. Au fur et à mesure, souligne Noël Da, les gouvernants ont compris l’importance de cet outil et ont cherché à se l’approprier. « Au fil du temps, les différents régimes ont trouvé les moyens de faire en sorte que les gens aient des postes récepteurs pour pouvoir faire connaître ce que l’administration fait et dit », a relaté Noël Da. Cette prise de conscience a permis à la population d’adopter la radio à tel point que l’information donnée passait comme un évangile, explique Zoumana Traoré. « La radio a évolué avec les attentes de chaque régime », a mentionné Noël Da, saluant l’évolution des équipements qui faisaient défaut à leur époque.
En ce qui concerne la participation de la radio à la cohésion sociale, plusieurs initiatives ont été entreprises, selon les panelistes. L’introduction des langues locales permettant d’être au contact des populations, est un des meilleurs exemples, selon eux. La mise en place des classes d’écoute a constitué aussi un maillon essentiel dans la promotion de la cohésion sociale, ajoutent-ils.
La transition digitale, la formation de la ressource humaine et les stratégies de rentabilité sont, entre autres, les défis actuels auxquels la radio est confrontée et devrait relever, affirment les panélistes.
Serge Ika Ki
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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