Après 9 mois de formation jalonnés de cours théoriques et d’apprentissage pratiques, les onze résidents de la 4e cohorte du programme de formation en épidémiologie terrain niveau intermédiaire sont prêts à apporter leur contribution pour l’amélioration du système de santé. Ce 29 novembre 2024, ils ont reçu leurs certificats de fin de formation, au cours d’une cérémonie présidée par le ministre des ressources animales, représentant son collègue de la santé.
Les onze résidents qui sont des personnels des ministères de la Santé et des Ressources animales, ont bénéficié de formations théoriques et pratique en matière d’investigation des différents événements de santé publique, d’analyse de base de données et d’évaluation du système de surveillance. Des aspects qui, selon le directeur du programme, Hamed Sidwaya Ouédraogo, directeur du programme FETP, revêtent un caractère important, pour que le système de santé puisse définir, détecter et confirmer les différentes épidémies ainsi que les problèmes de santé de façon globale et y apporter des solutions adéquates.
« Cette formation permet au Burkina Faso de disposer de personnels aguerris, qui sont des VDP de la santé en matière d’investigation, d’évaluation des problèmes qui se posent ou qui se poseront. Ils sont aptes à travailler partout où la nation aura besoin d’eux. Et tout problème qui se posera aux communautés, sera un centre d’intérêt pour eux. À travers les rudiments que nous leur avons donnés, ils pourront évaluer, préciser, apporter l’information juste à l’autorité et préconiser les mesures ou réponses appropriées afin que nos populations soient mieux protégées », a-t-il soutenu.
Dr Saïdou-Mady Bagayan, représentant des résidents, a laissé entendre qu’avec ses pairs, ils sont désormais aptes à surveiller la dynamique des phénomènes de santé notamment les épidémies pour pouvoir les détecter précocement et pouvoir organiser les mesures de riposte pour éviter que la menace ne s’amplifie à l’échelle nationale et en dehors du pays. « Cette cohorte est outillée de façon pragmatique pour contribuer aux côtés des agents déjà sur le terrain, pour détecter toutes les menaces sanitaires qui pourraient se poser à nous. Nous avons les capacités pour organiser nos équipes à répondre à ces urgences et menaces sanitaires », a-t-il confié.
Le programme de formation en épidémiologie terrain (FETP) est mis en œuvre depuis 2016 par le ministère de la Santé et ceux des Ressources animales et de l’Environnement. À en croire le ministre des ressources animales, Amadou Dicko, représentant son collègue de la santé, ce sont au total 47 agents de santé qui ont été formés pour le FETP terrain et 403 personnes pour le FETP de première ligne à travers 15 cohortes.
Pour le ministre des ressources animales, ces compétences acquises devraient permettre de répondre aux problèmes prioritaires de santé et d’orienter la prise de décision. « Les gradués doivent toujours utiliser ces compétences pour servir le Burkina Faso dans sa quête de solutions adaptées aux problèmes que vivent nos braves populations en tout lieu », a-t-il laissé entendre.
Le programme FETP est mis en œuvre avec l’appui technique et financier du Centre de contrôle et de prévention des maladies de Atlanta aux États-Unis(CDC) et l’Initiative présidentielle des États-Unis contre le paludisme (PMI). L’ambassadeur des États-Unis au Burkina Faso, Joan Marie Lockard a traduit la satisfaction de son pays à accompagner le Burkina Faso dans le renforcement du système de santé publique. « Les États-Unis se tiennent aux côtés du Burkina Faso, pour accompagner le pays dans la construction d’un futur fort, indépendant et stable. Pour avoir un peuple en bonne santé, il faut des épidémiologistes qui vont protéger la population ». Elle a ajouté que le PMI va poursuivre son appui au pays des hommes intègres, pour mieux lutter contre le paludisme.
Le programme FETP est membre du Réseau africain d’épidémiologie de terrain (AFENET), qui a œuvré à son implémentation au Burkina Faso. Aux gradués, Dr Amadou Seogo, représentant du directeur de AFENET a adressé le message suivant : « beaucoup a été investi pour vous doter de bonnes connaissances, de bonnes compétences et de bonnes attitudes pour fournir divers services de santé publique essentiels. Nous attendons avec impatience de voir votre travail améliorer les efforts de prévention, de détection et de réponse aux maladies et aux urgences de santé publique. Veuillez générer les informations nécessaires à partir de l’analyse de vos données, pour éclairer la prise de décision fondée sur des preuves ».
Il faut noter qu’au cours de la cérémonie de graduation, les impétrants ont présenté les résultats d’un travail terrain sur les connaissances, attitudes et pratiques de la population sur la dengue en 2024 dans la commune de Bobo-Dioulasso.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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