La faîtière des associations de soutien à la Transition, « Burkina Remparts », a organisé, ce samedi 7 septembre 2024 à Ouagadougou, une « caravane de soutien au président Ibrahim Traoré ». Au cours de cette activité de mobilisation, les responsables de cette coalition de la société civile ont mis en garde contre toute tentative de déstabilisation du pouvoir en place, ont soutenu l’idée d’un retour à la peine de mort au Burkina et encouragé des mesures de saisie au profit du Fonds de soutien patriotique, des biens des personnes en accointance directe ou indirecte avec l’ennemi.

La caravane est partie du rond-point de la Patte d’Oie, dans l’arrondissement N°12, à l’espace jouxtant la Cathédrale de Ouagadougou, dans l’arrondissement N°1, où les organisateurs ont livré l’essentiel de leur message. Durant le trajet, distant d’environ deux kilomètres, les partisans ont, avec à leur tête les leaders, servi également aux riverains et usagers de l’avenue Bassawarga, hymne national, devise, slogans, cris de guerre et biens d’autres refrains favorables au capitaine Ibrahim Traoré et à son pouvoir. En plus des posters à l’effigie du capitaine Ibrahim Traoré, des drapeaux du Burkina, du Mali, du Niger et de la Russie, on pouvait aussi lire ces pencartes hostiles à l’« impérialisme ».

Selon les organisateurs, cette initiative de soutien entre dans le cadre de la veille citoyenne, une façon de ne pas laisser le président Ibrahim Traoré “dans les mains de l’impérialisme et des valets locaux”.

« Nous allons combattre l’impérialisme jusqu’au dernier souffle », ont lancé des intervenants.

Le porte-parole des coutumiers présents à la mobilisation, voit au président Ibrahim Traoré, dont il félicite la détermination à sortir le pays de la situation difficile qu’il traverse, l’incarnation et le continuateur de l’œuvre de Thomas Sankara. C’est pourquoi il appelle les partisans à ne pas baisser de garde en ce qui concerne la veille citoyenne.

C’est dans cet esprit également que la porte-parole des femmes, Guirata Ouangraoua, a mis en garde quiconque s’aventurera dans des actions de déstabilisation du pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré.

Pour le président de la fédération des associations “Burkina Remparts”, Omar Michel Kopia, cette caravane a pour but « de prouver au monde entier, que la population burkinabè reste mobilisée derrière » le président du Faso.

« Malgré les embuches, malgré ceux qui rampent à contre-courant, les complices qu’on décèle jour et nuit, la population est derrière Ibrahim Traoré. C’est pourquoi, nous sommes sortis ce matin (vous avez fait l’itinéraire avec nous),. On a marché du rond-point de la Patte d’Oie jusqu’ici ; c’est pour prouver que toutes les couches sociales soutiennent le président Ibrahim Traoré”, a motivé M. Kopia.

“Malgré ce qui s’est passé à Barsalgho, le sabotage qui s’est déroulé là-bas, nous, populations à la base, sommes prêts à veiller jour et nuit pour dénoncer ceux qui rampent à contre-courant, les complices de l’impérialisme. Nous invitons donc la population burkinabè à rester vigilante, parce que ce n’est pas encore fini ; le capitaine est engagé sur plusieurs fronts, il combat au front, il y a des problèmes avec des fonctionnaires, qui se disent super-Burkinabè. Il a des problèmes avec quelques opérateurs économiques qui ne font pas l’essentiel pour accompagner les populations à la base. Comprenez donc qu’il faut vraiment que nous soyons solidaires. Lui-même a invité les populations à rester solidaires, parce qu’il y a eu une situation où il avait sollicité des véhicules pour approvisionner en vivres à quelque part, et des gens ont surfacturé. Il faut que cela cesse. C’est la révolution, nous n’avons pas besoin actuellement de proposer quoi que ce soit à quelqu’un pour qu’il sorte pour soutenir cette Transition”, a-t-il insisté avant d’inviter également le président du Faso et le gouvernement à prendre des mesures strictes vis-à-vis de ceux qui agissent contre la marche du pays, y compris certains activistes.

“Ceux qui ont volé l’argent du pays pour aller construire des immeubles, des duplex à Ouaga 2000 et qui sont actuellement hors du pays, qu’on saisisse leurs biens, vendre et reverser l’argent au Trésor public. Nous n’allons plus reculer face à la dynamique que nous avons empruntée”, a averti Omar Michel Kopia.

Dans les messages qu’ils ont livrés au point de chute de la caravane, les responsables de “Burkina Remparts” ont, à l’instar d’autres structures de “wayiyans”, appelé au retour à la peine de mort dans l’arsenal juridique national.

Pour le président de la fédération des associations “Burkina Remparts”, Omar Michel Kopia, la peine de mort a été supprimée “pour favoriser certains politiciens exilés” (le Burkina a aboli la peine de mort le 31 mai 2018, ndlr : https://lefaso.net/spip.php?article83745).

“Alors qu’à cause d’eux, la population a vécu des meurtres, des assassinats, ils ont incendié les cours de gens ici. Donc, nous les attendons. Si on reconduit la peine de mort, je pense que toutes les FDS (Forces de défense et de sécurité) qui rament à contre-courant, qui complotent, vont servir de leçon. Nous sommes prêts et d’accord pour qu’on ramène la peine de mort”, soutient Omar Michel Kopia.

O.L.

Lefaso.net

Source: LeFaso.net