De moins en moins de Burkinabè achètent des journaux en papier, même si acheter un titre chez un marchand de journaux s’apparente toujours à un rituel pour certains lecteurs. La presse papier vit l’un des moments les plus difficiles, sinon le moment le plus difficile de son histoire depuis l’apparition du numérique. Le contrecoup de cette situation se ressent chez les marchands ambulants des journaux, des kiosquiers. Pour eux, le numérique a “coupé leur pain”. Reportage !

Le 18 avril 2024, le jour vient de se lever sur Ouagadougou, il est 6h20. Le soleil reprend sa marche ; Yacouba Zerbo, marchand de journaux et muezzin d’une mosquée dans le quartier Tampouy, arrondissement N°3, vient de rejoindre son domicile. Il est rentré chez lui une heure plus tôt, après avoir effectué sa prière. Il s’affaire à quitter son domicile pour se rendre au quartier Nonsin (arrondissement 3) où il est installé pour vendre des journaux, à quelque 300 mètres de l’échangeur du Nord. Habituellement, il quitte son domicile avant 6 heures du matin pour réceptionner ses journaux au siège du journal L’Observateur Paalga, au grand marché de Ouagadougou.

« C’est vous que j’attendais, sinon je serais parti depuis », nous lance-t-il à notre arrivée. Sous le regard de son épouse et de son petit-fils, l’ancien chauffeur du quotidien d’État, Les éditions Sidwaya, dans son traditionnel boubou blanc de même couleur que son bonnet couvrant ses cheveux blancs, protégés par un casque, enfourche sa grosse cylindrée. Le septuagénaire, malgré le poids de l’âge, emprunte une ruelle du quartier en slalomant entre les flaques d’eau occasionnées par le voisinage, pour regagner le bitume et se rendre au journal L’Observateur Paalga pour réceptionner les journaux du jour.

Yacouba Zerbo se rend en ville pour la réception de ces journaux

Le sac à journaux au dos, le “vieux samogô” comme l’appellent affectueusement ses clients, dans une rue dégarnie, sans embouteillage, regagne le point d’approvisionnement en moins de 30 minutes. Après quelques échanges avec ses collègues marchands de titres à l’entrée, il s’empresse de récupérer sa commande.

Assis au milieu d’une pile de journaux, un homme de grand gabarit, torse nu avec le pantalon retroussé, se charge de la distribution des journaux. Comment cela se passe ? Nous n’en saurons pas plus que ce qui se déroule sous nos yeux, car il décide de se garder de tout commentaire. Avec seulement 18 exemplaires de trois quotidiens, notamment, L’Observateur Paalga, Le Pays et Sidwaya, le compte était déjà bon pour le vieux Zerbo qui reprend la direction de Nonsin, son Quartier général (QG). Il enfourche de nouveau sa monture, faufile entre les innombrables commerçants qui prenaient d’assaut leur zone, pour se frayer un chemin.

7h26, il arrive à destination et commence à s’installer au pas de course à cause de son retard. Pendant ce temps, un de ses fidèles clients, après avoir pris du carburant dans une station située dans le même rayon que son pourvoyeur de journaux, piaffait d’impatience. Cet homme, un septuagénaire à vue d’œil, récupère son journal préféré, L’Observateur Paalga, avant de disparaître dans les embouteillages avec sa Mercedès.

Après le départ de ce client, nous nous installons à côté du “vieux” sur un guéridon où il a l’habitude de poser ses journaux. Il scrute les horizons dans l’impatience. En attendant l’apparition d’un nouveau client, il décide de se confier à nous concernant cette activité qu’il mène depuis 2002, après son départ à la retraite.

« L’internet a coupé notre pain », renseigne Yacouba Zerbo

En 2002, lorsqu’il commençait cette activité à proximité du commissariat de Sig-Nonghin, à Tampouy, avant qu’il ne soit contraint de se déplacer en 2017 à cause de la construction de l’échangeur du Nord, les journaux s’arrachaient comme de petits pains. « A cette époque, je prenais 200 exemplaires de journaux. Il y avait L’Indépendant, L’Observateur Paalga, Le Pays, Sidwaya et L’Évènement. En une journée, je pouvais tout vendre », confie-t-il, la voix emprunte de nostalgie. De 2002 à 2010, poursuit-il, l’activité était encore rentable.

« Depuis 2014, l’activité ne marche plus », avoue M. Zerbo, avant d’être interrompu par l’un de ses fidèles clients arrivé avec un véhicule. Comme s’il voulait signifier son état de forme malgré ses 75 ans révolus, le vieux aux dents rougies par la consommation de la cola, se lève comme une flèche pour remettre les trois quotidiens à Hamadé Ouédraogo, installé au volant. Les trois journaux, notamment, L’Observateur Paalga, Le Pays, et Sidwaya coûtent chacun 300 francs CFA.

Hamadé Ouédraogo est un client de Yacouba Zerbo

Cela fait 900 francs CFA, mais le client lui tend un billet de 1 000 francs, lui demandant de garder le reliquat. C’est un client fidèle et généreux. « Même si je ne suis pas là, je lui demande de me garder mes journaux », indique le client, soulignant qu’il est plus un bon acheteur qu’un bon lecteur. Acheter les journaux chaque matin pour lui, est une obsession, même si parfois, il ne les lit pas. « J’achète toujours Le Pays, L’Observateur Paalga, Le Quotidien, Aujourd’hui au Faso, Sidwaya et Sidwaya sport », a t-il énuméré, expliquant que certaines personnes de son entourage s’étonnent de son obstination pour les supports physiques des journaux alors que l’information est gratuite en ligne. « Ils disent qu’ils ne comprennent pas pourquoi, j’achète les journaux papiers alors que tout est gratuit en ligne », a-t-il laissé entendre, tout souriant. Au-delà de l’information, j’achète aussi les journaux pour des archives, a-t-il répondu, avant de poursuivre son chemin.

« Ce sont des gens comme celui-là qui me soutiennent. Souvent, ils me donnent 2 000 ou 3 000 francs CFA, parfois même 5 000 francs. Des journalistes passent aussi me voir ici et me donnent de l’argent », confie le vieux Zerbo, le sourire au coin des lèvres, regardant avec admiration son bienfaiteur s’éclipser.

Pour le natif de Tougan (Boucle du Mouhoun), arrivé à Ouagadougou en 1973 « pour chercher son pain », l’activité de vente de journaux est donc en berne et c’est l’avènement de l’Internet qui est la principale cause, selon lui. « Depuis que le numérique est arrivé, les journaux ne marchent plus. Les gens ont toutes les informations à partir de leurs téléphones. Qui va encore débourser de l’argent pour quelque chose qu’il peut avoir facilement ? », se questionne t-il. « L’appareil a tout gâté pour nous », pointe-t-il dans un français approximatif.

En plus, relève-t-il, les jeunes ne lisent plus. « Depuis que vous êtes-là, est-ce que vous avez vu un jeune acheter un journal ici ? », nous prend-il à témoin. « Avant, il y a des gens qui pouvaient payer les journaux à cause de la nécrologie d’un proche pour garder en souvenir, mais aujourd’hui, ce n’est plus possible. Ils préfèrent mettre sur internet que de publier dans un journal où l’information sera moins vue et lue. L’internet a coupé notre pain », déplore-t-il, entre nostalgie et désenchantement.

Le “Vieux Samogô” dit mener cette activité par plaisir que par intérêt, parce qu’elle ne nourrit plus son homme. « Je ne veux pas m’asseoir à la maison, parce que je suis un ancien chauffeur et vous savez que la pension d’un chauffeur n’est pas consistante pour nourrir une famille. Grâce aux bonnes volontés qui me donnent un peu et le peu que je gagne, j’arrive à tenir », a-t-il motivé.

Le « vieux » Zerbo salue la générosité de certains clients

L’Observateur Paalga, la coqueluche des clients

8h 02 minutes, nous nous apprêtons à prendre congé de lui, après avoir vécu une expérience de plus d’une heure avec lui durant laquelle, il a vendu seulement six exemplaires sur les 18. Parmi les 18 exemplaires de journaux réceptionnés, il y a cinq “Le Pays”, un “Sidwaya” et douze “ L’Observateur Paalga”. « L’observateur Paalga est plus réclamé par mes clients avant », a t-il confié. Pendant qu’il nous explique le goût de ses clients, un autre client apparaît. Mamadou Yaméogo, un homme de grande taille, habillé en Kôkô donda, qui met sa moto au bord de la voie. Après quelques civilités, Yacouba Zerbo lui tend son journal, L’Observateur Paalga. Pourquoi seulement L’Obs.? « C’est une question d’habitude », nous a-t-il lâché. En réalité, la rubrique « Une lettre pour Laye » est un délice pour cet entrepreneur en réseau informatique. Il aime savourer aussi les éditoriaux du doyen des quotidiens privés du Burkina. Le style plaisant du journal et sa ligne éditoriale expliquent son attachement à ce canard vieux de plus d’un demi-siècle. Après ces échanges, le client emprunte à nouveau sa moto blanche pour disparaître dans les dédales de l’échangeur du Nord, en direction de son bureau.

Mamadou Yaméogo est friand de La Lettre pour Laye de L’Observateur Paalga

Plus qu’un métier, un hobby

Diminution de la vente, impertinence de certains clients, Yacouba Zerbo vit l’un des moments difficiles dans cette activité qu’il mène depuis plus de 20 ans. A chaque descente, explique-t-il, les journaux non vendus sont renvoyés au distributeur. En plus de cette mévente, Yacouba Zerbo dit être confronté à l’impertinence de certains clients. A l’entendre, il y a des gens qui prennent plaisir à lire les titres des journaux et les remettent après, sans payer. « C’est l’une des grosses difficultés de mon métier », a-t-il dénoncé. En dépit de ces difficultés, Yacouba Zerbo n’entend pas abandonner cette activité. Aussi longtemps qu’il a la force, il va toujours continuer à travailler parce que, plus qu’un métier, c’est un hobby pour lui.

« Avant, je pouvais prendre plus de 200 exemplaires … »

Hamidou Nikiéma est aussi un vendeur à la criée qui dit avoir choisi un endroit stratégique où il y a de l’affluence pour exercer son métier. Nous l’avons rencontré trois jours après notre rendez-vous avec le vieux Zerbo. La tête complètement rasée comme un soldat en formation, la barbe blanche clairsemée, le quinquagénaire au regard discret, a pris d’assaut le carrefour où se situent le commissariat central de Ouagadougou, le palais de justice, la direction général des transports maritime et terrestre et l’UEMOA, entre autres. Il y est depuis le jour où il a embrassé ce métier, en 2003. Stationné à proximité du feu tricolore, il montre les journaux aux usagers stoppés au feu rouge. Avec quinze exemplaires de journaux, il se tourne les pouces, le regard désespérément posé sur les usagers qui attendent impatiemment le passage du feu rouge au vert pour poursuivre leur chemin.

A 8h50, il avait seulement vendu en notre présence deux journaux parmi la foultitude de titres qu’il détient dans ses bras chétifs. « Ça ne marche pas », a-t-il confié. Avec les ventes des journaux, le revendeur à la criée boostait son commerce et arrivait à fidéliser sa clientèle qui, maintenant, s’amenuise. Le peu de clients qui continuent de débourser de l’argent pour acheter sont des personnes âgées, dit-il. « Avant, je pouvais prendre plus de 200 exemplaires de journaux, tous titres confondus et ne pas rentrer avec un seul », se souvient-il. Maintenant, regrette-t-il, même si je prends quinze, ça ne finit pas. A l’exception des vendredi où beaucoup de journaux trouvent preneurs, c’est la galère, les autres jours de la semaine. Malgré la diversité de ses titres comme Le Reporter, L’Évènement, Sidwaya sport, Sidwaya, Le Pays, L’Observateur Paalga, il ne s’en sort pas et est obligé de prospecter d’autres d’horizon, dit-il. « Je mène une autre activité, sinon il serait compliqué pour moi de joindre les deux bouts », dévoile-t-il.

Hamidou Nikièma est marchand de journaux depuis 20 ans

De kiosque à journaux à librairie

Trouver un kiosque à journaux dans les rues de Ouagadougou est presqu’une quadrature du cercle. Le peu que nous rencontrons sont des vestiges qui se sont mués en librairie. A quelques mètres du rond-point des Nations-Unies, se situe un ancien kiosque à journaux devenu librairie.

Seul devant son kiosque garni de vieux journaux et transformé en librairie, Arthur Nakam a dû se réinventer pour continuer à exister. Ce kiosque adossé au mur du Lycée Phillipe Zinda Kaboré a drainé jadis du monde avant qu’il ne soit transformé en librairie. « Les journaux ne marchent plus », lâche-t-il, timidement. Pour lui, cette situation est due à la reconversion des maisons de presse. « Beaucoup de journaux sont passés en ligne maintenant. Les lecteurs s’abonnent en ligne directement », a-t-il justifié. A l’entendre, Internet est en passe de porter le coup de grâce à leur activité de vendeurs de journaux. « Des journaux publient leur Une sur les plateformes numériques. Les lecteurs découvrent déjà les titres et peuvent décider d’acheter ou pas », indexe-t-il.

« Ce n’est pas à cause du numérique, les journalistes n’ont plus la liberté d’écrire … »

Victor Nikiéma est propriétaire d’un kiosque à journaux, installé à côté du rond-point de la Jeunesse à Tampouy, dans l’arrondissement N°3 de Ouagadougou. Il vend des journaux depuis des lustres. Dans les années 1990, au début de l’activité, son kiosque de 2m² a été un carrefour où les amoureux de la lecture des journaux affluaient. « En plus des journaux nationaux, je prenais aussi des journaux internationaux comme Le Monde, Libération, Jeune afrique », raconte-t-il, assis à l’intérieur de ce petit kiosque garni de fournitures scolaires à la place des journaux.

Abandonnant l’école par manque de moyens, il s’est lancé dans cette activité de vente de journaux qui lui a permis de vivre décemment, confie-t-il. « J’ai commencé à vendre les journaux à la fin des années 1990. A Tampouy, je suis le premier à vendre les journaux sur cette avenue, la route nationale numéro N°2. Les journaux s’arrachaient comme de petits pains », se souvient-il, ajoutant que l’activité lui a permis de faire beaucoup de réalisations. A partir de 2020, il a dû tourner la page pour transformer son kiosque en librairie. Le temps de gloire des journaux n’aura duré qu’un peu plus de 20 ans chez lui. L’activité a commencé à péricliter à partir des années 2000 et s’est accentué en 2020, selon son récit.

Victor Nikièma a converti son kiosque à journaux en librairie

A l’entendre, ce désamour des journaux s’est manifesté par l’amenuisement des abonnements et de l’intérêt des jeunes pour la lecture. « Les mairies ont arrêté leur abonnement, il n’y a plus de lecteurs », a-t-il expliqué. « La baisse des ventes de journaux a commencé dans les années 2 000 et s’est dégradée à partir de 2020 », constate avec regret cet ancien marchand. Si d’autres s’accordent à dire que le numérique est le cheval de Troie qui explique la difficultés des journaux, pour lui la vraie raison se trouve ailleurs. « De nos jours, il manque de contenus dans nos journaux. Il y a la répression qui ne permet pas aux journalistes d’écrire librement, de faire des enquêtes », regrette le libraire. Pour lui, le numérique n’est pas la première raison. « Je ne pense pas que le numérique soit la cause, parce que je connais des gens qui ont accès au numérique, mais qui achettaient mes journaux comme Le monde et les journaux nationaux », insiste-t-il. « On ne peut pas trouver quelque chose d’autre que ce qu’on voit naturellement.

C’est ce qui est passé à la télé qu’on retrouve encore dans la presse écrite. Les gens ne peuvent pas payer un journal pour lire ce qu’ils ont vu à la télévision ou écouté à la radio », se désole-t-il. Continuer à vendre des journaux dans cet environnement, est un saut dans l’inconnu pour lui. Après plus de 20 ans, il a désormais tourné la page. « Je suis maintenant libraire. Je reçois toujours quelques journaux pour mes anciens clients, mais cela ne dépasse pas deux. Les vendredi, je peux prendre cinq ou sept pour eux à cause de la Lettre pour Laye de L’Observateur Paalga », a t-il expliqué, frottant ses mains pour signifier que l’activité est à son crépuscule.

‘’Nombre de tirage en baisse, journaux fermés, journalistes qui paient le lourd tribut »

Il y a quelque mois, notamment en janvier 2024, que nous rencontrions Idrissa Birba, rédacteur en chef de ‘’La Cohésion », qui affirmait que le papier va toujours demeurer. Sept mois plus tard après notre interview, soit en juillet 2024, le journal dans lequel il officiait a fermé les portes à cause de difficultés économiques, dix mois après sa création. Après trois mois de chômage, il décide de se lancer dans une nouvelle aventure par la création d’un média en ligne, réveil.info. Habillé dans un boubou bleu, les babouches au pied, le nouveau patron du média en ligne nous accueille dans son bureau logé dans un immeuble à Dapoya, l’un des plus vieux quartiers de Ouagadougou.

« Ce local m’a été attribué par un ami, en attendant que je trouve un autre », a-t-il confié, présentant la salle de rédaction de quatre places et son exigü bureau muni de deux chaises et d’une table de bureau sur laquelle est posé son ordinateur. Pour le nouveau patron de média en ligne, la mévente des journaux est l’une des raisons qui expliquent la fermeture du journal « La Cohésion ».

<p class="note" style="position: relative; color: #012b3a; margin: calc(23.2px) 0px; padding: calc(9.6px) 40px; border-left: 5px solid #82a6c2; background-color: #eaf0f5; border-top-color: #82a6c2; border-right-color: #82a6c2; border-bottom-color: #82a6c2; font-family: Montserrat, sans-serif;" data-mc-autonum="Note: « >LIRE AUSSI : Soutenance de mémoire à l’ISCOM : Serge Ika Ki s’intéresse à la transformation digitale des médias publics

Les journaux s’adaptent

Des journaux créent des versions numériques pour s’adapter, d’autres virent complètement en ligne et les moins costauds succombent face à la réalité du moment. C’est ainsi la radioscopie des journaux papiers au Burkina. Le nouveau quotidien, La Cohésion, à moins d’un an de création, n’a pas pu résister face aux sirènes du dûr marché des journaux papiers. Le canard a fermé. Et parmi les différentes raisons, la mévente est l’une des raisons avancées. En plus des invendus, il y a le problème de papier, de l’imprimerie, des impôts, de la crise sécuritaire et économique qui ont précipité la fermeture du journal, a-t-il dit.

Malgré tout, il n’y a pas péril en la demeure, affirme le directeur de publiction des Éditions « Le Pays ». Pour Cheick Beldh’or Sigué, le numérique a changé la donne, mais il ne croit pas aux cassandres qui annoncent la mort du papier. « La donne a changé depuis l’arrivée des réseaux sociaux. La presse papier ne vit plus ses beaux jours. Mais, je ne crois pas à la thèse de sa disparition », a-t-il relativisé. Le numérique est, indique t-il, une valeur ajoutée, un plus, une opportunité que la version traditionnelle doit exploiter pour renforcer sa présence.

« Au demeurant, nous rencontrons des annonceurs qui ne jurent que par le support papier, loin derrière la version numérique. Il y a quand-même un marché qui existe pour la presse papier, même si je reconnais que les choses ne sont plus totalement comme avant, où les médias traditionnels exerçaient leur suprématie », a-t-il conclu. Comme Le Pays, presque tous les médias papiers ont créé des versions web.

<p class="note" style="position: relative; color: #012b3a; margin: calc(23.2px) 0px; padding: calc(9.6px) 40px; border-left: 5px solid #82a6c2; background-color: #eaf0f5; border-top-color: #82a6c2; border-right-color: #82a6c2; border-bottom-color: #82a6c2; font-family: Montserrat, sans-serif;" data-mc-autonum="Note: « >LIRE AUSSI : Burkina/ Médias : « Dans ce contexte sécuritaire et économique, la résilience est notre premier défi », Cheick Beldh’or Sigué, directeur de publication des Éditions Le Pays

Serge Ika Ki

Lefaso.net

Source: LeFaso.net