Après cinq mois de formation initiale, la 12e promotion des officiers de l’Institut supérieur d’études de protection civile ( ISPEC) est désormais apte à servir. La cérémonie de sortie de ces 22 officiers soldats du feu, dont une femme, a eu lieu ce vendredi 26 juillet 2024, à Ouagadougou, au sein de l’ISEPC. C’était en présence du président du Conseil national de transition (CNT) du Mali, le colonel Malick Diaw, par ailleurs parrain, et de son homologue burkinabè, Dr Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée législative de transition (ALT).
Ils sont au total 22 chefs d’incendie et de secours, dont une femme, issus de treize pays qui ont été déclarés aptes à servir dans leurs pays respectifs. « Ils sont dorénavant aptes à participer activement à la protection des populations, à la sauvegarde de leurs biens dans leurs différents pays », a déclaré le directeur général de l’ISEPC, le commandant Gérard Bambara, ajoutant que le taux de réussite est de 95,45%. S’adressant au parrain, il lui a traduit des sentiments de gratitude pour avoir accepté ce parrainage. Il a aussi salué les autorités nationales qui travaillent à faire de l’ISEPC une référence. « Nous remercions les pays qui nous font confiance en nous confiant leurs stagiaires », a-t-il laissé entendre, ajoutant que d’autres pays ont manifesté un besoin de participation pour les prochaines promotions. Cette 12e promotion bat le record en termes de participation, a-t-il affirmé.
La parrain de cette cérémonie, le colonel Malick Diaw, s’est réjoui du choix des autorités burkinabè porté sur sa personne. Mais au-delà de sa personne, dit-il, cela honore toutes les autorités de la confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES). « Je dédie ce parrainage à l’ensemble des autorités de transition de la confédération de l’AES, à leurs peuples et à leurs dignes représentants », a t-il lancé. A ses filleuls, l’occupant du perchoir malien, a adressé un message de félicitations et d’encouragements. « Désormais, votre mission est de répondre présents à chaque appel, de faire preuve de courage, d’efficacité, de professionnalisme en toute circonstance et de porter haut les valeurs de solidarité, d’abnégation et de dévouement qui caractérisent les sapeurs pompiers », a-t-il confié.
L’ancien pensionnaire du Prytanée militaire de Kati (PMK) a souhaité une carrière « riche et épanouie » aux officiers. Pour lui, la participation des autres pays à cette formation à l’ISEPC est une initiative très salutaire. A l’occasion, il a invité les autres nationalités à être des ambassadeurs de l’AES dans leurs pays. « Vivre à Ouagadougou, c’est vivre à Bamako, à Niamey », a t-il déclaré, ajoutant que le vivre ensemble de l’AES sera marqué par de telles initiatives qui consistent à faire parrainer par les personnalités des transitions les promotions émanants des tissus sociaux de la confédération de l’AES.
Le ministre en charge de la sécurité, Emile Zerbo, a lu la formule consacrée.
Il a dit ceci : « Officiers de la 12e promotion de l’ISEPC, en intégrant désormais le service d’incendie et de secours, vous devenez les garants de la sécurité et du bien-être de vos concitoyens. Votre professionnalisme, votre rigueur et votre esprit d’équipe seront des qualités essentielles pour répondre aux situations d’urgence et aux défis que vous rencontrerez sur le terrain… ».
Le sous-lieutenant Djili Diouf est le major de la promotion. Il dit ressentir un sentiment de fierté au regard de son rang mais de sa présence dans cette école. « J’ai reçu une excellente formation dans cette prestigieuse école basée à Ouagadougou », a indiqué le Sénégalais.
Les stagiaires sont venus du Mali, du Niger, de la République démocratique du Congo (RDC), du Rwanda, du Sénégal, du Burundi, du Cameroun, du Gabon, de la Guinée Conakry, de la Guinée Équatoriale, du Togo et du Burkina Faso.
En présence des autorités militaires, le directeur général de l’ISEPC a énuméré quelques difficultés auxquelles son institut est confronté. Il s’agit entre autres, du manque d’infrastructures, de l’insuffisance du personnel et de la concurrence illégale avec des structures de formation non agréés qui sont dans le domaine. Malgré tout, il les a rassurés de faire de l’institut une référence en Afrique.
Pour rappel, l’ISEPC a été créé en 2013. Il est chargé, entre autres, d’assurer la formation initiale des officiers sapeurs-pompiers, la formation continue, la formation des experts et des cadres de l’administration publique et privée dans le domaine de la protection civile.
Serge Ika Ki
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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