Le secteur 9, dans l’arrondissement n°2 de Ouagadougou, a été déclaré infecté de rage. A Ouidi, quartier concerné par cette infection de rage, les chiens continuent d’errer dans les rues malgré l’interdiction. Dans cet article, le président de l’Ordre des pharmaciens du Centre, Dr Patrick Kafando, donne les informations sur le vaccin contre la rage.
La rage est une maladie contagieuse et mortelle, qui est causée par un virus qui s’attaque au système nerveux des mammifères, y compris les humains. « La rage est une atteinte au cerveau due à un virus qui est transmis accidentellement à l’homme par morsures, griffures ou léchage d’une plaie ou d’une muqueuse », selon Pr Apolline K. Sondo, infectiologue au CHU Yalgado Ouédraogo.
Selon les médecins, la rage n’est pas transmise uniquement par le chien ou le chat comme le pensent beaucoup de personnes. D’autres animaux transmettent également la rage. Il s’agit du mouton, de la chèvre, de l’âne, du cheval, du singe, du porc, du dromadaire, du chacal, de la panthère, du rat, etc.
Lorsqu’elle est déclarée, la rage est une maladie dont l’issue est inéluctable : la mort. Si elle est 100% mortelle, la rage est aussi 100% évitable pour peu qu’on prenne des précautions. Il faut noter également qu’il existe un vaccin contre la rage. « Le vaccin contre la rage est un vaccin fait à base du virus responsable de la rage qui est inactivé. L’objectif de cette technique est de permettre à l’organisme qui le reçoit de produire des anticorps (soldats) pour défendre pour attaquer éventuellement », explique Dr Patrick Kafando, le président de l’Ordre des pharmaciens du Centre.
Un vaccin à double rôles
À en croire le pharmacien, ce vaccin a un double rôle à la fois préventif et curatif et cela dépend de comment il est utilisé. « Préventif parce qu’il n’y a pas eu de contact par l’animal (morsure, griffures…) et l’organisme va produire des anticorps (soldats) prêts pour répondre à toute attaque. » Il est « curatif parce qu’il est injecté dans le corps à la suite d’un contact avec risque de contamination (morsure, griffure…) dans l’objectif aussi de provoquer la production des anticorps pour combattre les virus transmis. »
Ce qu’il faut aussi retenir, c’est qu’il existe un vaccin pour les animaux et pour l’homme, insiste Dr Patrick Kafando.
Au Burkina Faso, le vaccin est disponible, rassurent les médecins. « Mais il peut par moment manquer car lorsqu’il y a épidémie de rage, les besoins augmentent et les stocks peuvent ne pas suivre », indique Dr Patrick Kafando.
Toutefois, il précise que très rapidement, des solutions de réapprovisionnement sont trouvées pour pallier à l’insuffisance du vaccin.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Crédit photo : WOAH
Source: LeFaso.net
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