D’après les dernières données de l’Organisation internationale du travail (OIT), les employés du Burkina Faso, du Nigeria et de la Jamaïque ont le plus de chances d’avoir une cheffe. En 2022 et 2023, entre 67 % et 70 % des gestionnaires au Burkina Faso et au Nigeria sont des femmes. La Jamaïque et le Botswana suivent de près, avec respectivement environ 60 % et 52 % de femmes gestionnaires.
D’autres pays affichant une forte proportion de femmes à des postes de direction incluent les Philippines, Sainte-Lucie, la Jordanie et la Zambie. Bien qu’ils soient parmi les dix premiers pays avec le plus de femmes gestionnaires, aucun de ces quatre pays n’a atteint la parité entre les sexes dans les postes de direction, illustrant ainsi les importants écarts de genre qui persistent encore sur le lieu de travail.
En Afrique, la participation des femmes aux affaires et à l’entrepreneuriat est notable, ce qui explique la présence significative de femmes gestionnaires sur le continent. Cependant, ces femmes se retrouvent souvent cantonnées à des domaines considérés comme féminins tels que les ressources humaines, l’administration, les finances, le marketing ou les relations publiques. Par exemple, l’industrie de l’externalisation aux Philippines, qui propose ces services, contribue à la forte proportion de femmes gestionnaires dans ce pays.
Dans les nations aux marchés du travail formels moins développés, créer et diriger sa propre entreprise est essentiel pour de nombreuses femmes. Elles dirigent souvent de petites entreprises qu’elles ont fondées, ce qui augmente le nombre de femmes gestionnaires dans les pays en développement. Toutefois, cet entrepreneuriat dicté par la nécessité ne garantit pas une représentation accrue des femmes dans la haute direction des grandes entreprises, dans les postes gouvernementaux importants ou dans les cycles de financement prestigieux.
Impact du Covid-19
En 2022, la part de femmes gestionnaires en Afrique était de 38 % (40 % dans les pays à faible revenu), une augmentation d’environ 2 points de pourcentage pendant la pandémie. Le Covid-19 a temporairement augmenté la part de femmes gestionnaires dans de nombreux pays à faible revenu, poussant davantage de femmes vers un travail indépendant dicté par la nécessité.
La part de femmes gestionnaires est également élevée en Europe de l’Est (presque 42 % en 2022), en Amérique du Nord (environ 40 %), en Asie du Sud-Est (environ 39 %) et en Europe du Nord (environ 38 %). La région MENA affiche la plus faible proportion de gestionnaires féminins avec un peu plus de 15 %. Pourtant, la Jordanie se distingue grâce à la prédominance des femmes dans les postes éducatifs, augmentant ainsi la part de femmes gestionnaires.
D’autres pays de la région Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA) comme le Maroc (12,4 %), le Qatar (13,8 %) et l’Égypte (14 %) comptent parmi les nations avec le moins de femmes gestionnaires. Le Bangladesh (7,3 %), l’Inde (12,6 %), le Japon et la Corée du Sud (14,6 % et 16,3 % respectivement) présentent également des taux faibles. Dans ces pays, des rôles de genre traditionnels freinent la progression des femmes.
En Europe, la Biélorussie est en tête avec plus de 46 % de gestionnaires féminins, suivie par la Lettonie, la Russie, la Moldavie et la Pologne (entre 43 % et 45 %). La Suède (42 %) et la France (40 %) se distinguent également dans le reste de l’Europe.
Lefaso.net
Source : Forbes.com
Source: LeFaso.net
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