C’est une grande voix de radio. Alain Gnèzo Traoré connu sous le surnom de « Alain Alain » sur radio Omega, est un autodidacte dans le monde de la communication et du journalisme. Après avoir passé sans succès le Brevet d’études de premier cycle (BEPC), Alain Alain décide de faire de la menuiserie. En plus de la menuiserie, ce mordu de la musique reggae avait une grande passion pour la communication et le journalisme. Déterminé et engagé, le concepteur de « Boulvanka » a pu, par la force du travail, atteindre son objectif : devenir une grande voix de la radio. Dans cet entretien, le chroniqueur et animateur sur les ondes de radio Omega revient sur son parcours, son expérience et surtout sur le procès d’appel à incendier le palais du Moogho Naaba à l’issue duquel procès, il a été relâché au bénéfice du doute.

Lefaso.net : Quelle est la signification de votre nom Gnèzo ?

Alain Alain : C’est en Bwaba et il signifie bouche bée. En d’autres termes, c’est quelqu’un qui dépasse les attentes et laisse les gens sans voix.

Vous êtes connu sous le nom Alain Alain. Comment est né ce pseudonyme ?

C’est le nom qui m’a été donné par mon ancien patron, le regretté Mustapha Laabli Thiombiano. Il a trouvé que ce nom était plus vendable que Alain Gnèzo Traoré que j’utilisais sur les antennes d’Horizon FM. Un matin, comme à son habitude, il a appelé sur la radio. Après m’avoir salué, il m’informe qu’à partir d’aujourd’hui, je m’appelle Alain Alain sur les antennes.

Que peut-on savoir de votre parcours ?

Je ne suis pas vraiment allé loin à l’école. J’ai le niveau de la classe de 3e. Après avoir échoué à mon Brevet d’études du premier cycle (BEPC) en 1990, mon papa n’a pas trouvé nécessaire de me laisser continuer. J’ai choisi d’apprendre un métier et c’était la menuiserie. J’ai appris ce métier à Bobo-Dioulasso.

Et comment êtes-vous arrivé dans le monde de la communication ?

D’abord, je vous informe que je suis un fan de la musique, surtout la musique reggae. C’est pour cette raison que je portais des dreadlocks. Je les ai portés pendant treize ans avant de les couper. Mon idole de la musique reggae, c’est Alpha Blondy. J’écoutais la musique reggae tout le temps et je suivais beaucoup les émissions de reggae. J’étais un grand fan des émissions du regretté DJ Max sur Horizon FM Bobo. Il racontait l’histoire de reggae. Un jour, il a fait une petite erreur. Je suis allé lui dire que ce n’est pas juste. Il a trouvé amical de me donner le micro.

J’ai posé la voix dans le micro et j’ai dit ce que je savais sur le reggae. C’est ainsi qu’une auditrice a dit que ce monsieur qui est en studio (moi), a une voix d’or. Cela m’a inspiré. A partir de cet instant, j’ai choisi de faire la radio. C’est ainsi que je me promenais dans les dancings. Au studio de la radio comme dans les dancings, je voyais que c’était presque les mêmes appareils. Pour apprendre à les manipuler, je les suivais. De Bobo-Dioulasso, je suis allé à Dédougou, chez moi, où je vivais avec ma défunte grand-mère. Là-bas, je suis allé demander à faire l’animation à la radio Horizon FM Dédougou. A force d’insister, on m’a testé. J’ai commencé par une émission reggae. C’était en 1996. En un rien de temps, je suis devenu l’animateur vedette.

C’est cette expérience qui a été une rampe de lancement pour vous ?

Effectivement ! En fait, de Dédougou, j’ai entendu parler d’un animateur à Kaya qui était également sur Horizon FM Kaya. On le glorifiait. J’ai lancé un défi en disant que je peux battre cet animateur célèbre. J’ai quitté Dédougou pour Kaya pour me mesurer à lui. En un rien de temps, j’ai pu le battre. Au même moment, j’étais aussi DJ d’un dancing. Après Horizon FM, je suis allé à radio Energie. C’est en 1998 que cette radio a ouvert ses portes à Kaya. Au sein de cette radio, j’ai travaillé avec Samuel Bamogo, le regretté Inoussa Sankara qui était venu faire l’ouverture. Comme j’aimais les défis, j’ai entendu parler d’un animateur à Ouahigouya qu’on appelait Tirouda Mohamed Sectar. Je suis allé à Ouahigouya pour me mesurer à lui aussi. J’ai pu m’imposer à Ouahigouya aussi. J’étais l’un des meilleurs animateurs. Après Ouahigouya, je suis reparti à Dédougou, à Horizon FM, en 2000. Après, j’ai été appelé à la radio du Centre diocésain de communication (CEDICOM). Je faisais une émission qui intéressait surtout les élèves, la bourse des mots. Par la suite, j’ai été sollicité à Solenzo pour ouvrir une radio, la radio Lotamu. J’ai fait trois ans au sein de cette radio.

Après l’animation, vous avez décidé de faire du journalisme aussi. Comment s’est passé cette transition ?

Après l’animation, je me suis intéressé à la présentation du journal. J’ai commencé à écouter les journalistes sur les radios étrangères et à lire les journaux. J’ai commencé à présenter le journal en français. Par la suite, en mooré et en dioula. Pour encore mieux me former, j’écoutais les radios étrangères pour essayer de comprendre le classement des papiers. C’est ainsi que je me suis formé sur le tas en journalisme.

Après des tournées dans d’autres localités, vous décidez de venir à Ouagadougou. Pourquoi le choix de Ouagadougou ?

Pour mieux vendre mon talent, j’ai décidé de venir à Ouagadougou. Arrivé, j’ai déposé ma demande à Ouaga FM, Savane FM et à radio Salankoloto. Radio Salankoloto m’a appelé le lendemain du dépôt de ma demande. Le directeur, le regretté Roger Nikiema, m’a proposé un salaire et demandé de faire un essai d’un mois. J’ai commencé à présenter le journal en mooré, une émission qui intéressait la jeunesse et une émission reggae où j’ai invité Sams’K Le Jah, Dez Altino, Sana Bob, Petit docteur (c’est lui qui m’a donné mon premier téléphone) et beaucoup d’autres artistes.

Je me rappelle avoir fait une émission sur les domestiques qui a été bien appréciée par une dame. Elle a demandé l’émission et j’ai fait une copie pour pour elle. Quand je suis allé lui remettre cette copie, elle me dit qu’elle ne recevait pas les rastas. Cela m’a fait réfléchir. Malgré le travail bien fait, elle refuse de me recevoir avec mes dreads que je portais depuis treize ans. J’ai décidé de les couper. C’est ainsi que le 21 mars 2007, je suis allé voir mon coiffeur pour les couper. Quelques temps après, j’ai démissionné de radio Salankoloto à cause du traitement salarial qui ne me convenais plus.

« La situation actuelle de la presse burkinabè est due à la peur et au gain facile », Alain Alain

L’aventure avec Horizon FM de Ouagadougou, comment a t-elle débuté ?

Après cette démission, le regretté Moustapha Thiombiano m’a appelé et m’a proposé de travailler avec lui. Il m’a donné des journaux et il a dit de faire des flashs d’informations en français, en mooré, en dioula et j’ai salué les auditeurs en fulfuldé. Après, il m’a donné 100 000 francs CFA parce qu’il savait que je dormais dehors. Je dormais dehors à Dapoya quand j’étais à Salankoloto. C’est avec cet argent que j’ai loué ma première maison à Ouagadougou. A Horizon FM, je faisais la revue de presse tous les matins en plus de l’émission interactive « Ca va, ça ne va pas ». C’est là-bas que j’ai crée le concept Boulvanka. J’ai commencé à sensibiliser sur la circulation routière.

Que veut dire le concept Boulvanka ?

C’est satirique ! C’est pour sensibiliser. C’est une manière d’interpeller la société, les autorités sur les comportements. Pour moi, c’est une façon d’appeler les gens au changement, de promouvoir le vivre-ensemble et autres. C’est le côté humoristique qui intéresse surtout les gens. Dans cet humour, il y a un message que je fais passer et qui touche tout le monde. Après, j’ouvre les antennes pour prendre les avis des uns et des autres. Quand je dis Boulvanka, ce n’est pas une injure. Au regard de l’intérêt porté à l’émission, le patron de Horizon FM a demandé de le maintenir. Il m’a demandé d’animer la tranche de 7h30 à 9h. Après, j’ai déclaré le concept au Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA).

Vous percevez quelque chose pour ce concept ?

Depuis que je l’ai déclaré, le BBDA ne m’a jamais fait signe.

Qu’est-ce que le concept Boulvanka vous a apporté alors ?

Ce concept a contribué à me rendre encore plus populaire et célèbre. En plus, une société de téléphonie mobile m’avait donné un contrat d’un an. Je faisais des chroniques de cinq minutes pour eux. Cela m’a rapporté 1 000 000 de francs CFA. Je suis également maître de cérémonie grâce à ce concept. A cause du fait d’être polyglotte aussi, je suis sollicité dans certaines cérémonies pour traduire les discours en mooré et en dioula. C’était le cas du port d’un pays voisin. Les responsables étaient à Ouagadougou pour rencontrer les opérateurs économiques. Ils avaient besoin de quelqu’un qui pouvait présenter la cérémonie en français, mooré et dioula. Je me rappelle aussi qu’à l’ouverture d’une banque de la place, j’ai été sollicité pour traduire les discours. J’ai fait aussi pour beaucoup d’autres. Je gagne ma vie avec ce concept, il m’a beaucoup rapporté.

Comment êtes-vous arrivé à radio Omega ?

Oméga a lancé un recrutement de journalistes en mooré. Un ami m’en a informé parce que j’avais démissionné de Horizon FM pour me reposer. Je suis allé pour le dépôt. Nous étions une dizaine. C’est Bernard Bougouma (actuellement journaliste à la télévision privée 3TV) qui nous a testé. En son temps, il était le rédacteur en chef langues. Ils ont retenu deux personnes : Astrid Nikièma et moi. C’est le 15 janvier 2015 que j’ai commencé à travailler à radio Omega.

Est-ce que ce sont les mêmes conditions de traitement salarial qui ont motivé votre démission de Horizon FM comme à radio Salankoloto pour venir à Oméga ?

Non ! Ce n’est pas une démission en tant que telle. J’ai dit à mon papa (le patron me considérais comme son fils) que je vais me reposer. Depuis que je travaille en 1996 jusqu’en 2015, je n’ai jamais eu de congé.

Avez-vous demandé un congé aussi ?

Je n’ai pas demandé, on ne m’en donnait pas aussi. La plupart du temps, je suis celui-là qui est tout le temps à la radio. Je me lève à 4h du matin pour ouvrir la radio. C’était ainsi dans toutes les localités où j’ai eu à animer. Je n’ai jamais eu de congé. A un moment, j’ai été sollicité au Togo comme maître de cérémonie pour l’ouverture d’une université. C’est Moustapha Thiombiano qui m’a conduit de Ouagadougou jusqu’à Dapaong, au Togo, pour cette cérémonie. Au retour, je lui ai dit que je ne vais plus travailler à la radio et que je veux me reposer. Il s’est fâché parce qu’il m’aimait comme son fils. Mais il a fini par me laisser partir.

On se rappelle que vous avez aussi fait l’objet de menaces par une catégorie de personnes. Qu’est ce qu’on vous reprochait ?

Les gens se sont attaqués à ma personne, j’ai été menacé de mort pour des raisons que j’ignore jusqu’aujourd’hui. Je ne sais pas ce que j’ai dit ou fait pour que cela arrive. Si j’étais en faute concernant mes opinions à l’antenne, je pense que c’est l’autorité, notamment, le Conseil supérieur de la communication (CSC) qui devait m’interpeller. Ni la police, ni le CSC, ni la justice ou le ministère de la Communication n’ont condamné quelque chose que j’ai fait et on me menace de mort. Après, j’ai cherché à savoir. J’apprends que c’est parce que j’appelle le président de la transition, Ibrahim Traoré, IB Ninja. J’ai l’habitude de le surnommer ainsi dans mon émission satirique. C’est par rapport à ses premières sorties puisqu’on ne voyait que ses yeux. Cela me renvoie à l’image d’un Ninja qui était un célèbre guerrier.

J’ai donné ce nom de guerre au président. Ce n’est pas une injure, c’est juste pour le qualifier de redoutable guerrier vu le contexte dans lequel nous sommes. L’autorité elle-même ne s’est pas plaint, je n’ai jamais reçu de convocation parce que j’ai dit IB Ninja dans une de mes chroniques. Le CSC ne m’a jamais dit que je n’ai pas le droit de l’appeler ainsi. Voila que des individus menacent de me tuer avec ma famille, de brûler ma maison. J’ai porté plainte mais elle n’a jamais porté fruit jusqu’à présent. Ce sont des situations qui ne permettent pas aux hommes de médias de bien travailler. La liberté de presse, comme l’a indiqué un récent rapport, a perdu une grande place. Il est important qu’il y ait dans une nation la liberté d’expression, la contradiction pour diriger l’autorité vers les vraies informations et promouvoir la cohésion sociale.

Mais le ministre en charge de la communication, Jean Emmanuel Ouédraogo, avait déjà répondu à cette question de liberté de presse, arguant qu’il n’y a pas de liberté dans un pays qui n’est pas libre.

Cela m’étonne venant du ministre Emmanuel Ouédraogo. Avant qu’il ne soit ministre, nous avons des archives où il disait autre chose. C’est une contradiction flagrante par rapport à ce qu’il tient comme discours aujourd’hui. Que le pays soit en guerre ou en paix, le travail de la presse est très important. Elle doit traiter l’information de façon professionnelle pour ne pas envenimer la situation. La presse burkinabè a toujours été professionnelle. Je ne vois pas quel intérêt la presse aura en jetant de l’huile sur le feu.

Est-ce que les agressions n’ont pas freiné votre élan ?

Absolument pas ! Je suis imperturbable. Si c’est pour le fait de dire IB Ninja, je suis désolé, je vais le dire toujours. Ce n’est pas une injure. Il est mon président aussi comme il est celui de tous les Burkinabè.

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Vous avez été aussi mêlé à une affaire d’appel à incendier le palais du Moogho Naaba. Dans quel contexte avez-vous été interpellé ?

Un jour j’étais assis et je reçois l’appel de la police pour m’auditionner. Arrivé là-bas, on me pose des questions sur un appel à incendier le palais du Moogho Naaba. Je leur ait dit que j’en ai entendu parlé. J’ai vu l’audio sur les réseaux sociaux et je l’ai fait écouter à ma femme même en lui disant que des gens sont devenus fous dans ce pays en voulant s’en prendre au palais du Moogho Naaba. Après leurs enquêtes, il se trouve que j’ai eu une conversation avec quelqu’un qui était concerné dans cette affaire sur WhatsApp. Cette personne était avec moi dans un groupe de journalistes et de leaders d’opinion menacés de mort.

Alain Alain en compagnie du fondateur de Horizon FM, le regretté Moustapha Thiombiano

Ce groupe avait été créé par Lookman Sawadogo. C’est à travers les conversations avec la personne que la police a pensé que cela concernait cette affaire du palais du Moogho Naaba. Il n’y avait pas de rapport puisque la personne demandait d’après mon patron. La police a réquisitionné mon téléphone et en a extrait ce qu’elle voulait. Ils m’ont demandé de rentrer à la maison, qu’ils vont m’appeler après. Une semaine après, on m’a appelé pour la suite de l’affaire. C’est là qu’on m’ a gardé à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). On est passé au jugement où on m’a posé des questions sur les messages. J’ai dit que mes messages n’ont rien à voir avec l’affaire du Moogho Naaba. Voila qu’au verdict, on m’a relâché.

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Vous avez été relâché au bénéfice du doute. Quel est votre état d’esprit actuellement ?

Je pense que l’autorité a fait son travail. Quand il y a un problème et qu’on soupçonne Alain Alain d’être mêlé à ce problème, il est normal que la police m’interpelle pour m’entendre. La procédure a suivi son cours normal et j’ai dit toute la vérité. Je me sens bien.

Un grand soulagement d’avoir été relâché n’est-ce pas ?

Bien sûr ! Je ne me reproche rien et le verdict l’a prouvé. La procédure a suivi son cours normal. Je félicite la police, la justice de mon pays. Je dis merci aussi à l’opinion nationale et internationale, à ma famille et belle famille qui m’ont soutenu dans cette épreuve difficile. J’en suis fier parque quand on vous accuse de quelque chose et que vous avez foi en vous, il n’y que la vérité qui peut triompher.

Comment appréciez-vous la pratique journalistique dans ce contexte de crise sécuritaire ?

Elle a changé sur certains médias. Aujourd’hui, la presse burkinabè n’est pas unie. On constate qu’il y a des presse politique, contre-pouvoir et pro-pouvoir. Des presses qui traitent l’information en faveur de certaines personnes et en défaveur d’autres. Ce n’est pas bien comme travail de la presse mais c’est la réalité au Burkina Faso. Cette situation, à mon avis, est due à la peur et au gain facile. A partir du moment où c’est ainsi, on ne fait plus de l’information mais plutôt du griotisme, de l’apologie, des louanges. C’est vrai que je n’ai pas fait d’école de journalisme mais de ce que j’ai appris dans la pratique, le journalisme a pour objectif de donner l’information juste. C’est aller à la recherche de l’information juste pour la donner au public.

A partir du moment où on donne une information dont on est pertinemment convaincu qu’elle est fausse et qu’on veut donner parce que ça pourrait plaire à une autorité même si elle est fausse, ce n’est plus de l’information mais de la propagande. La vérité triomphera un jour. Si d’aventure elle arrive, quelle image aura une presse qui a fait cela ? Au lieu de faire de l’information, elle fait de la propagande. L’image de la presse a été ternie. Ce qui fait que la presse burkinabè est désunie aujourd’hui. Lire la suite

Interview réalisée par Serge Ika Ki

Lefaso.net

Source: LeFaso.net