La première édition du festival la « Nuit du chef de canton » va se tenir du 29 au 31 mai 2024, à la place Wara-Wara de Bobo-Dioulasso. Ce festival vise à rendre hommage et à magnifier les autorités coutumières et particulièrement la chefferie de canton bôbô-mandarè. Les grandes articulations de l’évènement ont été déclinées ce samedi 25 mai, au cours d’une conférence de presse dans la ville de Sya.
Le festival la « Nuit du chef de canton bôbô-mandarè » est porté par l’Association des jeunes leaders pour la culture bôbô-mandarè (AJLCB). Cette première édition est placée sous le thème « Crise sécuritaire au Burkina Faso : Rôle et place de la chefferie de canton pour le renforcement de la paix et la cohésion sociale ». Selon le président de l’AJLCB, Moussa Balla Sanou, ce festival est d’une importance capitale pour la promotion du vivre-ensemble.
Il a expliqué que ce festival a été pensé au regard du rôle important que jouent les chefs coutumiers dans la promotion de la paix et la cohésion sociale au pays. « Ils interviennent dans la médiation pour le vivre-ensemble dans ce contexte sécuritaire difficile que traverse le pays. Ces garants de la tradition jouent aussi un rôle d’apaisement à travers les sacrifices pour le retour de la paix et de la sécurité, la sensibilisation de la population et surtout les jeunes, de sorte à ce qu’ils ne puissent pas s’enrôler dans les rangs des terroristes », a-t-il reconnu.
C’est au regard de tout cela que ce festival a été créé pour rendre hommage et magnifier les autorités coutumières. Plus spécifiquement, ce festival vise à rendre hommage à la chefferie de canton bôbô-mandarè ; créer un espace culturel et un canal de communication, de partage et de cohésion entre les chefs coutumiers ; promouvoir et valoriser la culture bôbô-mandarè et d’autres ethnies ; cultiver et inculquer les valeurs ainsi que le sens du patriotisme et le civisme à travers la culture et créer un espace de brassage communautaire et culturelle pour un Burkina paisible et émergent.
- Selon le président de l’AJLCB, Moussa Balla Sanou, (au milieu) ce festival est d’une importance capitale pour la promotion du vivre-ensemble.
Plusieurs activités sont prévues pour cette première édition. Il s’agit, entre autres, d’une parade, d’une conférence publique, d’une journée culturelle bôbô-mandarè, des prestations artistiques modernes et traditionnelles, des jeux de société et des jeux concours pour les enfants, une rue marchande, etc. La cérémonie d’ouverture officielle du festival est prévue dans l’après-midi du mercredi 29 mai avec une parade de plus de 25 troupes artistiques. Cette parade va débuter de la place de la mairie centrale en passant par la rue Sakidi-Sanou jusqu’à la place Wara-Wara (lieu de l’activité).
La communication sur le thème de l’édition aura lieu dans la matinée du 30 mai au palais royal de la chefferie de canton. En plus des prestations et des démonstrations de pas de danses traditionnelles de jeunes initiés, il y aura la journée culturelle bôbô-mandarè. Il est prévu, dans la nuit, la soirée d’hommage à la chefferie de canton et à l’ensemble des chefs coutumiers et traditionnels. « Nous aurons des projections vidéos sur écran géant pour témoigner et rendre un vibrant hommage à nos autorités coutumières », a expliqué Moussa Balla Sanou. La cérémonie de clôture du festival est prévue dans la nuit du 31 mai, à travers des prestations artistiques.
Il est attendu, pour cette première édition, la participation de l’ensemble des chefs coutumiers bôbô-mandarè, des chefs coutumiers d’autres communautés ainsi que des chefs de canton de Dédougou, Gaoua, Banfora, etc.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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