Ouagadougou abrite ce 24 mai 2024, l’atelier de validation du plan d’investissement du secteur de la semence. Ce plan d’investissement va s’étaler sur 10 ans et a été élaboré à la suite d’un diagnostic approfondi du secteur semencier, réalisé à travers l’outil Seedsat, avec l’appui de AGRA. L’atelier va permettre aux participants, d’apporter des amendements sur la liste des activités prioritaires répertoriées et réalisables, de proposer des résultats à atteindre dans 5 et 10 ans et de revoir le budget correspondant à chaque activité.

L’étude diagnostic du secteur semencier réalisée avec l’outil Seedsat, a concerné les différentes étapes, partant de la recherche variétale jusqu’à la production et à l’utilisation de la semence. A en croire Jules Somé, directeur pays de AGRA, cette étude a démontré que le Burkina a engrangé beaucoup d’acquis en matière de semence et figure même parmi les pays pionniers en matière de promotion de la semence dans la sous-région. C’est donc en vue de renforcer le secteur semencier et pour permettre aux producteurs de disposer de semences qui répondent à leurs besoins et qui permettent au pays d’assurer sa souveraineté alimentaire, que le plan d’investissement a été conçu.

Jules Somé, directeur pays de AGRA

« Il va servir d’outil de décision et de guide des investissements aussi bien du gouvernement que de l’ensemble des parties prenantes, pour contribuer à renforcer le secteur semencier. Ce plan d’investissement va aussi permettre de lever les goulots d’étranglement qui persistent notamment en ce qui concerne la production des semences de base, le maintien des variétés performantes, la distribution des semences confrontée à un problème d’accès dans les villages reculés. Il existe un ensemble de défis en termes d’infrastructures, de production, de distribution et de conservation qui pourraient être levés avec l’accompagnement continu du gouvernement et de ses partenaires », a expliqué Jules Somé.

Vue des participants

Le plan d’investissement financier prévoit des actions de renforcement depuis la recherche variétale jusqu’à la production et la distribution des semences, ainsi que des investissements structurants, qui devraient permettre au pays d’avoir un secteur semencier dynamique et débarrassé de toute difficulté.

Pour Seydou Kouanda, représentant du secrétaire général du ministère de l’Agriculture, la validation et la mise en œuvre du plan d’investissement du secteur semencier, va permettre de disposer de semences de qualité, et ainsi atteindre l’autosuffisance alimentaire. Il reconnaît que plusieurs initiatives sont prises dans le cadre des semences améliorées et qui permettent d’en exporter dans la sous-région. Il faut néanmoins poursuit-il, continuer à travailler en collaboration avec la recherche, pour parvenir à des semences adaptées, surtout qui tiennent compte des changements climatiques.

Seydou Kouanda, représentant du secrétaire général du ministère de l’Agriculture

Il convient de noter que depuis 2006, AGRA a apporté son appui au Burkina Faso pour le développement du secteur semencier, notamment à travers le renforcement du secteur de la recherche nationale, pour le développement de nouvelles variétés notamment de patate douce à chair orange, de riz, de maïs, etc. L’ambition est de parvenir à un secteur semencier très solide, qui puisse répondre aux attentes des producteurs et assurer au pays une souveraineté alimentaire.

Armelle Ouédraogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net