Le ministère de la Santé, à travers son Secrétariat permanent pour l’élimination du paludisme, a tenu, vendredi 17 mai 2024 à Gaoua, en différé, la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. La cérémonie a été patronnée par le secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Issa Ouedraogo, qui avait à ses côtés les partenaires techniques et financiers du système de santé au Burkina.

Le paludisme demeure un problème de santé publique au Burkina Faso, à l’instar de plusieurs pays africains en voie de développement. En 2024, plus de dix millions de cas ont été enregistrés, avec malheureusement 300 décès. Cela est inadmissible, martèle le secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Issa Ouédraogo. « Les personnes qui payent le plus lourd tribut sont les personnes vivant dans les zones à fort défi sécuritaire, les personnes qui n’ont pas accès aux soins de santé. Et c’est pourquoi nous demandons à tout un chacun de nous d’observer plus de responsabilité, beaucoup plus d’innovation, de mobilisation de ressources en faveur de la lutte et de la sensibilisation, afin que les populations puissent s’approprier les moyens de prévention mais également les moyens de prise en charge, de sorte que nous refusions que quelqu’un meure de paludisme », confie Dr Issa Ouédraogo.

Les actions de lutte contre le paludisme, déployées par le ministère de la Santé, sont soutenues par un certain nombre de partenaires techniques et financiers.

SG ministère de la santé,Dr Issa Ouedraogo

À la cérémonie de Gaoua, ils étaient présents aux côtés du gouvernement burkinabè. « C’est occasion de faire passer des messages très forts dans le cadre de la lutte contre le paludisme, surtout que le Burkina Faso a fait des efforts incroyables dans la lutte contre cette maladie, avec l’introduction du nouveau vaccin contre le paludisme. C’est une avancée et un progrès énorme. Nous sommes engagés aux côtés du ministère et nous réaffirmons encore une fois de plus notre volonté et notre engagement total à accompagner tous ces efforts pour l’éradication du paludisme dans nos pays, dans les années à venir », a déclaré Dr Diallo.

Représent du chef de file des partenaires techniques et financiers du système de santé,Dr Diallo Seydou

En plus des partenaires techniques et financiers, les jeunes ont tenu à marquer leur accompagnement à la lutte contre le paludisme. Pour le secrétaire exécutif de l’Alliance nationale des organisations de jeunes pour la santé, Gueswendé Franklin Roméo Sawadogo, leur démarche s’inscrit dans le cadre d’une initiative dénommée « Le corps des jeunes pour l’élimination du paludisme au Burkina Faso ».

L’objectif est de mobiliser les jeunes pour faire barrage à la maladie. « Concrètement, nous avons déjà entrepris des actions : en début de semaine, nous avons initié une action communautaire à Ouagadougou, dans l’arrondissement 4, qui visait à assainir notre milieu de vie pour éviter la prolifération des moustiques. Aussi, nous comptons mettre, dans toutes les provinces, des points focaux pour saisir à bras-le-corps le problème de la lutte contre le paludisme », a-t-il expliqué.


Pour la circonstance, le secrétaire général du ministère de la Santé a tenu à féliciter et encourager le personnel de santé dans son ensemble, pour les efforts consentis dans la lutte contre le paludisme, malgré les difficultés rencontrées. Ce fut également l’occasion de magnifier la qualité du travail des meilleures formations sanitaires du Burkina Faso.

Boubacar TARNAGDA

Source: LeFaso.net