Après une décision rendue en première instance en défaveur de la partie civile, cette dernière a interjeté appel pour que le dossier soit de nouveau jugé. Ce jeudi 2 mai 2024, les parties devraient être toutes présentes pour débattre à nouveau de l’affaire. Mais était absent à l’appel, le conseil de D.B. Pour cause, le décès d’un de ses proches. Pour un jugement où la vérité, rien que la vérité et seulement la vérité est souhaitée, un renvoi a été demandé par le conseil des deux gendarmes. Ainsi, le prochain rendez-vous devant le juge d’appel est fixé pour le 16 mai 2024.

L’audience de ce jour, jeudi 2 mai 2024 n’a pas été longue. Aussitôt le dossier appelé, il sera renvoyé pour permettre aux différentes parties, en l’occurrence l’avocat de D.B, de comparaître car, absent pour cause de décès d’un proche. Et c’est d’ailleurs de commun accord que les parties sont parvenues à un renvoi, pour le 16 mai 2024.

En rappel, l’affaire Lionel Kaboui remonte à 2020. De retour du restaurant « La Perle » où il célébrait son anniversaire, la victime qui passait près de l’hôtel Palace pour rejoindre son domicile, recevait une balle dans la nuque, laquelle provenait de l’un des deux gendarmes en faction au niveau de l’hôtel. Son véhicule avait lui aussi été criblé d’au moins sept balles, visibles.

Selon certaines versions, la victime, Lionel Kaboui, avait été la première à ouvrir le feu. Un argument que son père, Emmanuel Kaboui, rejette jusque-là en bloc, arguant que son fils n’était pas armé et que l’éducation qu’il lui avait donnée depuis le bas âge était loin d’en être une où le règlement d’un différend se fait par la violence.

Toujours dans le cadre de cette affaire, on se souvient que le père dénonçait au cours d’une conférence de presse organisée le 25 avril 2022, l’attitude des sapeurs-pompiers qui, interrogés par l’infirmière sur ce qui était arrivé au jeune Lionel au moment de son admission aux urgences, auraient répondu qu’il avait foncé dans un poteau.

En outre, fustigeait-il l’attitude du responsable du service des urgences traumatologiques qui aurait déclaré au moment des faits que Lionel était mort avant son arrivée à l’hôpital, alors que les infirmiers de garde avait fait payer à la famille des ordonnances à hauteur de 68 000 FCFA afin de prendre en charge son fils. Pour couronner le tout, son père, s’offusquait du fait que sur l’acte de constatation de décès, il a été mentionné que son fils serait mort de suite de maladie, alors qu’il était arrivé à l’hôpital, saignant de la nuque parce qu’ayant reçu une balle.

Rappelons aussi que les auditions dans le cadre de cette affaire ont duré plus de 23 mois ; que le jugement en première instance avait été fait et que la décision du juge déchargeait les deux gendarmes des poursuites pour homicide involontaire ; qu’avant ce jour, jeudi 2 mai 2024, le dossier en appel avait connu plusieurs renvois ; et que sa famille, toujours attristée, souhaite ardemment que le juge d’appel infirme la décision rendue en première instance.

Erwan Compaoré

Lefaso.net

Source: LeFaso.net