La première session ordinaire de l’année 2024 du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur s’est tenue ce mercredi 27 mars 2024. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le premier responsable du département, Karamoko Jean-Marie Traoré.
Conseil de ministres oblige, les travaux de cette première session ordinaire du Conseil d’administration du secteur ministériel du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur a débuté dans la matinée sans le ministre, empêché en raison de l’hebdomadaire rencontre de l’exécutif.
C’est dans l’après-midi que Karamoko Jean-Marie Traoré a marqué de sa présence le cérémonial d’ouverture. Organe participatif d’administration, de gestion, d’évaluation et de projection, le CASEM permet aux travailleurs du ministère des Affaires étrangères de faire le bilan des réalisations de 2023, de réfléchir sur les actions futures afin de relever les défis qui se présenteront au département en charge de la diplomatie. Lors de la dernière évaluation des membres du gouvernement par le Premier ministre, le département dirigé par Karamoko Jean-Marie Traoré s’en est sorti avec un taux de performance de 83% en 2023.
- Le chef de la diplomatie burkinabè, Karamoko Jean-Marie Traoré, saluant ses collaborateurs à son arrivée pour le cérémonial d’ouverture
Le rôle de la diplomatie dans l’émergence de l’Alliance des États du Sahel et dans la lutte contre le terrorisme sont notamment les principaux points au menu de ces échanges. Cette session ordinaire se tient sous le thème : « Enjeux de l’émergence de l’Alliance des États du Sahel (AES) dans le contexte de la lutte contre le terrorisme : Rôle de la diplomatie ».
Selon le ministre Karamoko Jean-Marie Traoré, ce thème d’actualité permettra aux participants d’examiner et d’appréhender les enjeux de cette nouvelle organisation qu’est l’AES et de dégager la place et le rôle que doit jouer la diplomatie pour son opérationnalisation effective. « En effet, le 16 septembre 2023, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont décidé souverainement de mettre en place un mécanisme de coopération stratégique et dynamique, une architecture de défense collective et d’assistance pour faire face à leurs problèmes communs », explique-t-il.
- Karamoko Jean Marie Traoré, ministre des affaires étrangères a assuré que son département jouera sa partition pour l’opérationnalisation et l’atteinte des objectifs de l’AES
« Comme vous le savez, notre sous-région et particulièrement la zone sahélienne est confrontée depuis des décennies à une crise sécuritaire causée par l’hydre terroriste. Cette crise aux conséquences multiples, multiformes et multidimensionnelles, impacte tous les efforts de développement des pays de la zone. Aussi, la conjecture internationale, régionale et sous-régionale, la méfiance et les appréhensions de certains partenaires et organisations vis-à-vis des régimes de transition en cours dans les trois pays nous amènent à trouver des solutions endogènes pour faire face aux défis sécuritaires et de développement », a ajouté Karamoko Jean-Marie Traoré.
Pour le ministre burkinabè des affaires étrangères, au regard de ce contexte national, régional et international, la création de l’AES présente sans doute de nombreux défis mais aussi des enjeux majeurs d’ordre politique, sécuritaire, économique et de développement. « En prenant l’engagement de garantir l’intégrité territoriale de ses Etats membres, leur souveraineté politique et économique, l’AES, à travers sa vision et ses objectifs, nécessite d’être promue et appropriée par les populations concernées », précise Karamoko-Jean-Marie Traoré.
- Les participants à cette cérémonie d’ouverture
De ce fait, le chef de la diplomatie burkinabè indique que la diplomatie de ces trois pays doit s’investir davantage pour faciliter ce processus de promotion et d’appropriation des idéaux de l’AES, d’œuvrer à son opérationnalisation effective, susciter l’adhésion individuelle et collective des citoyens de ses pays membres, mobiliser les ressources et les énergies pour son affirmation en tant que force de coopération, d’assistance mutuelle et de développement.
- Photo de famille
Le Burkina Faso y est pleinement engagé. Karamoko Jean-Marie Traoré a assuré que son département, au regard de ses missions et attributions, jouera pleinement sa partition pour l’opérationnalisation, le fonctionnement et l’atteinte des objectifs de l’AES.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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