Le Centre national d’entrainement commando (CNEC) a organisé une cérémonie de fin de stage de qualification aux techniques commandos des instructeurs, moniteurs et aides-moniteurs, ce jeudi 21 mars 2024 dans la garnison de Pô, dans la région du Centre-sud.

Sur 70 inscrits au départ, ils sont 60 stagiaires à terminer le parcours, soit un taux de succès de 85,71%. « C’est avec humilité et assurance que nous déclarons que ces commandos sont qualifiés, bien outillés en connaissances nécessaires pour assumer et assurer les tâches attendues des instructeurs », a déclaré le commandant du CNEC, le capitaine Patrick Bado.

Selon le capitaine Patrick Bado, ce stage répond au besoin d’avoir un personnel élite, compétent et qualifié pour instruire les techniques commandos aux autres entités des forces de défense et de sécurité d’une part et d’autre part de disposer d’un réservoir de personnel aguerri et apte pour les actions audacieuses.

« Désormais pour vous, tout ce qui doit être fait, doit l’être avec vigueur, énergie, avec entrain et conviction », s’est adressé le capitaine Patrick Bado aux nouveaux qualifiés

Ainsi, durant deux mois, le stage s’est effectué en deux phases. « La première phase, très intense physiquement et moralement, où les nerfs, les muscles et le moral sont mis à rude épreuve, visait à approfondir l’aguerrissement des futurs qualifiés pour faire face à toutes les difficultés potentielles du champ de bataille, combien éprouvant », a expliqué le commandant du CNEC.

La deuxième phase, quant à elle, a consisté à regrouper en trois groupes les stagiaires suivant leur aisance et les besoins du centre dans les disciplines commandos dans le but d’affiner leurs connaissances et leurs capacités suivant des méthodes pédagogiques bien précises.

Ce stage de qualification s’est déroulé durant deux mois, notamment du 15 janvier au 15 mars 2024

La participation du CNEC

Le chef d’état-major de l’armée de terre (CEMAT), colonel Théophile Nikièma, a présidé cette cérémonie. Il a reconnu le mérite du CNEC et salué particulièrement la relève qui sera désormais assurée. « Les aide-moniteurs qui ont été formés sont des piliers de la chaîne de formation des unités d’élites de cette armée mais aussi ceux qui participent à l’aguerrissement de nos hommes sur le terrain : les soldats », a-t-il indiqué.

Le Chef d’état-major de l’armée de terre (CEMAT), colonel Théophile Nikièma, portant un insigne à un commando

Présente à cette cérémonie de fin de stage, la gouverneure de la région du Centre-sud, Yvette Nacoulma, a insisté sur le rôle important que joue le CNEC dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso. « Nous sommes dans une coordination pour la sécurisation de notre région et le CNEC participe à tout ce qu’il y a comme action déroulée dans ce sens », a-t-elle affirmé.

Les civils font partie de cette coordination et leur contribution a été saluée à sa juste valeur par le CEMAT. « Ce genre de formation entraîne forcement des désagréments. Mais malgré tout cela, ces populations nous accompagnent chaque jour afin que nous accomplissions notre mission », a reconnu le colonel Théophile Nikièma.

Une photo de groupe entre les officiels et les commandos avec le buste de Thomas Sankara

Un buste de Thomas Sankara

Les anciens militaires du CNEC ont été conviés à cette cérémonie. Il s’agit des tout premiers commandos du Burkina Faso. Tous à la retraite actuellement, certains ont travaillé avec le capitaine Thomas Sankara, premier chef de corps du CNEC.

Ainsi, les anciens pensionnaires du CNEC de Pô ont assisté à la découverte du buste du Capitaine Thomas Sankara dans l’enceinte de ladite caserne.

Toujours en marge de cette activité, la salle des traditions du CNEC a été inaugurée. Elle porte le nom de l’adjudant-chef Sansan Albert Kevin Kambou.

Cryspin Laoundiki

Lefaso.net

Source: LeFaso.net