L’atelier de lancement des projets « Terroirs – OKDB : Approche territoriale intégrée dans les communes rurales des provinces du Sanguié et du Boulkiemdé » et « Résilience économique et système agro-alimentaire au Centre-Ouest – OKDB » a eu lieu ce vendredi 15 mars 2024 à Koudougou. Cette rencontre a été l’occasion de partager les grands axes d’intervention des projets avec les parties prenantes, en vue d’assurer une bonne appropriation des deux initiatives financées par l’Union européenne.

Spécifiquement, il s’est agi de présenter le contenu des projets aux différentes parties prenantes ; de les informer sur les attentes des projets ; de recueillir les observations, recommandations et contributions des différentes parties prenantes pour une meilleure mise en œuvre, suivi et pérennisation des acquis.

Il faut savoir que ces deux projets s’inscrivent dans le cadre du programme : « Résilience économique et système agroalimentaire dans le triangle Ouagadougou – Koudougou – Dédougou – Bobo-Dioulasso (Triangle OKDB) ». Il est financé par l’Union européenne, dans le cadre de son programme indicatif multi-annuel 2021-2027 pour le Burkina Faso.

Les parties prenantes ont promis de tout mettre en œuvre pour le succès des deux projets.

L’objectif étant de contribuer à renforcer la résilience des populations affectées par la crise sécuritaire en créant des activités génératrices de revenus. L’Union européenne souhaite, à travers cette formule, favoriser l’auto-suffisance alimentaire en appuyant quelques filières priorisées par l’offensive agropastorale et halieutique. 7 000 ménages (environ 50 000 individus) vont être impactés par ces deux projets. Les bénéficiaires sont des jeunes, des femmes, des personnes déplacées internes et les populations hôtes. L’Union européenne a dégagé une enveloppe conséquente de 9,6 millions d’euros, soit environ 6 milliards de F CFA, pour financer ces deux projets.

Diego Escalona Paturel (à gauche) a souligné que les personnes déplacées internes vont être des bénéficiaires des projets.

Onze communes concernées

Dans la région du Centre-Ouest, onze communes vont être touchées les deux projets lancés : Kokologho, Kyon, Nandiala, Poa, Pouni, Sabou, Sourgou, Tenado, Thyou, Koudougou et Réo.

« Nous sommes heureux de lancer ces deux projets qui vont contribuer à renforcer la résilience des populations sur le plan de la souveraineté alimentaire. Les actions sont nombreuses. Il y a par exemple la récupération de terres pour l’agriculture. Aussi, l’aménagement de bas-fonds et de zones maraîchères dans le but d’augmenter la performance des systèmes de production alimentaire dans la région. Les communautés vont être également formées sur les méthodes à utiliser pour plus de rendements. Des infrastructures vont être dressées pour le stockage et la transformation des récoltes », a détaillé le chef de coopération de l’Union européenne au Burkina, Diego Escalona Paturel.

Sophie Yaogo, représentante de l’ONG Nitidae.

La préservation de l’environnement au cœur des deux projets

Deux consortia d’ONG et d’associations internationales et nationales ont été choisis par l’UE pour assurer la mise en œuvre et l’atteinte des objectifs définis par le programme OKDB dans les provinces du Sanguié et du Boulkiemdé. Il s’agit du consortium composé de Nitidae, APAD Sanguié, Inades-Formation et CERDE ; et le consortium composé des ONG Welthungerhilfe (WHH), ASMADE et de l’association Natudev. Les chefs de file des consortia sont les ONG Nitidae et WHH.

Séverin Zoumèsègh Somé (milieu) a remercié l’UE pour le choix de la région du Centre-Ouest pour mettre en œuvre ces deux projets.

Prenant la parole au nom des consortia, Sophie Yaogo a promis que « nous allons accompagner les populations à mieux faire ce qu’elles savent déjà faire, à savoir développer des initiatives locales tout en préservant les ressources forestières. Nous allons identifier, avec les populations, les activités génératrices de revenus qu’elles vont mener. Tout cela va être axé autour de la préservation de l’environnement. Nous allons les accompagner à mieux comprendre les enjeux autour de la préservation de l’environnement. Nous allons les accompagner à mieux transformer les produits forestiers non-ligneux en construisant des centres de traitement afin que le produit fini puisse être vendable aussi bien sur le marché local que celui international. Concernant le volet socioculturel, des centres populaires de loisirs vont être construits et équipés, afin que les communautés puissent se réunir pour communier. »

La venue de ces projets est appréciée par les autorités locales. Pour le secrétaire général de la région du Centre-Ouest, Séverin Zoumèsègh Somé, cette démarche est à saluer. « Nous sommes heureux de recevoir l’appui de l’UE qui a compris que dans cette région, les besoins sont réels et qu’il faut accompagner les populations afin qu’elles soient résilientes. Nous tirons notre chapeau à l’UE pour ce geste. Nous demandons aux populations de s’approprier ces projets afin qu’à la fin, nous puissions avoir des résultats probants », a-t-il lancé.

À noter que ces deux projets vont s’étaler sur 48 mois.

SB

Lefaso.net

Source: LeFaso.net