En marge de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) se tient la foire de la CAN au consulat du Burkina à Bouaké. Divers produits made in Burkina sont exposés. Du pagne tissé Faso danfani au babenda précuit, en passant par les vins faits localement et les produits forestiers non-ligneux, chacun y trouve son compte.

Le consulat du Burkina Faso à Bouaké est devenu un grand marché. Un marché burkinabè, le temps de la 34e édition de la CAN Cote d’Ivoire 2023. En effet, il abrite la Foire de la fraternité de la CAN. Venus de différentes villes du Burkina Faso, des particuliers exposent leurs produits non seulement pour espérer les écouler, mais aussi tisser des partenariats.

Adamou Awa Soulama expose des produits précuits.

C’est le cas de Adamou Awa Soulama. Venue de Ouagadougou, elle expose des produits précuits : babenda, zamnè et fonio. Elle vend également des farines potassées, conseillée pour les diabétiques et les personnes âgées. Pour l’instant, dame Soulama n’est pas satisfaite de l’affluence et de son chiffre d’affaires. « Le marché est nase. Le fait qu’on soit à l’intérieur du consulat ne nous arrange pas. On aurait dû nous laisser à l’entrée. Venez nous encourager pour qu’on ne reparte pas avec des pertes », a-t-elle exhorté.

Yvette Dabiré vend seize variétés de vins faits à base de produits locaux.

Yvette Dabiré, elle, expose du vin. « On est venu participer à la foire de la fraternité de la CAN à Bouaké pour se faire connaitre, montrer nos produits aux Ivoiriens et les inviter à consommer les vins made in Burkina Faso. Nous avons onze variétés de vins. Il y a le vin de raisin, de pain de singe, de gingembre, de liane, de balanites, etc. », a-t-elle détaillé. Les choses se passent bien pour elle, même si elle espérait mieux. « On peut dire que ça se passe bien. Mais comme on a encore deux semaines devant nous, on espère que ça va aller de mieux en mieux. Nous avons foi que nous allons écouler tous nos produits avant de retourner à Ouaga », espère l’exposante. S’exprimant sur le match Mali-Burkina, Mme Dabiré se dit confiante. « Le match contre le Mali, c’est la même maison qui joue, mais on a foi que le Burkina gagne », a-t-elle laissé entendre.

Emmanuel Ouoba vend des pagnes Faso danfani.

Autre stand, autres produits. Emmanuel Ouoba, venu de Manga (Burkina Faso), est un artisan tisserand et teinturier. A la Foire de la fraternité, il présente des pagnes Faso Danfani tissés exclusivement à la main. « On peut dire que le marché, c’est clopin-clopant. Au début, il y avait de l’affluence surtout quand les Etalons jouaient à Bouaké. Quand les supporters arrivent, la cour est pleine. Du coup, on profite faire des affaires. Depuis que les Etalons ont changé de stade, il n’y a plus d’affluence. On espère qu’ils vont gagner le Mali à Korogho et revenir à Bouaké », a-t-il expliqué. Pour lui, les Etalons vont prendre le dessus sur les Aigles du Mali par le score de 2 buts à 1.

Sonia Kaboré expose des produits forestiers non-ligneux.

Sonia Kaboré expose du champoing, du démêlant pour les cheveux, du savon à base de karité et des produits forestiers non-ligneux (miel, baobab, neem). En sus, il y a des pommades corporelles, des huiles, du savon anti-vergetures, etc. « Ce sont des produits saints, bon pour la santé. Nous invitons les gens à passer nous voir ici au consulat du Burkina. Nous sommes là jusqu’au 13 février 2024. Il n’y a pas trop d’affluence. Les gens disent attendre la fin du mois. On espère qu’ils reviendront », a-t-elle déclaré.

Obissa Juste Mien (Envoyé spécial)

Lefaso.net

Source: LeFaso.net