Le comité de pilotage du Projet filets sociaux « Burkin Naong Sa Ya » a tenu, ce mercredi 27 décembre 2023, sa deuxième session ordinaire au titre de l’année 2023. La cérémonie a été présidée par le directeur général de la solidarité, et de l’action humanitaire, par ailleurs président dudit comité, Rayitaba Désiré Romain Compaoré.

Pendant une demi-journée, les membres statutaires du comité de pilotage du Projet filets sociaux « Burkin Naong Sa Ya » et observateurs vont se pencher sur l’état d’avancement dudit projet au cours de l’année 2023, échanger sur les difficultés rencontrées, adopter le programme de travail et de budget annuel 2024 et formuler des recommandations pour une bonne poursuite du projet qui, du reste, progresse vers la fin de sa présente phase.

Dans son intervention lors de cette session, le président du comité de pilotage a souligné que l’année 2023 a été marquée par la consolidation des activités opérationnelles du projet notamment la poursuite des paiements dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-nord, du Nord, et du Centre et le démarrage des transferts monétaires au niveau de la région du Sud-ouest avec un total de 122 578 ménages bénéficiaires, soit 723 918 individus touchés pour un montant de 21 602 104 500 francs CFA.

Le président du comité de pilotage, Désiré Compaoré

Cependant, la mise en œuvre du projet n’a pas été un long fleuve tranquille. Les difficultés qui ont entravé sa mise en œuvre sont, entre autres, liées à la suspension des transferts monétaires dans certaines régions d’intervention du projet, selon Rayitaba Désiré Romain Compaoré.

Malgré cette difficulté majeure, au 30 septembre 2023, le taux d’exécution physique est de 71,55% contre un taux d’exécution financière de 53,38%. Le président du comité de pilotage se dit satisfait des résultats constatés sur le terrain. « Nous avons vu que les conditions de vie de nos publics-cibles, à savoir les ménages pauvres que nous assistons, se sont améliorées. Certains sont parvenus à faire des économies, d’autres se sont lancés dans des activités génératrices de revenus. Toute chose qui va les écarter de cette dépendance. C’est l’objectif recherché par le Projet filets sociaux, que les bénéficiaires puissent eux-mêmes se prendre en charge et, pourquoi pas, prendre en charge d’autres personnes vulnérables », a déclaré M. Compaoré.

Vue des participants

Il convient de rappeler que les activités de mesures d’accompagnement de développement humain telles que les sessions de groupes d’éducation et les visites à domicile ont été pleinement réalisées au profit des bénéficiaires des transferts monétaires avec des effets positifs sur les comportements en termes de santé, nutrition et éducation. Aussi, des mesures d’inclusion économiques ont été implémentées à travers la tenue des sessions des Associations villageoises d’épargne et de crédit (AVEC), l’élaboration des Plans d’affaires simplifiés (PAS) et la remise de la subvention productive aux bénéficiaires du Nord.

Sur le plan de la planification, 2024 constitue l’année d’achèvement du projet. La programmation sera donc dirigée sur le bouclage du cycle des transferts monétaires, des activités de sensibilisation et d’inclusion économique et la conduite des activités de clôture, a laissé entendre le président du comité de pilotage. « En termes de perspectives, nous avons entamé des négociations avec les partenaires techniques et financiers, notamment la Banque mondiale, pour envisager la continuité de ce programme au regard de la nécessité. D’ici là, on procèdera à la signature d’un contrat de convention avec cette institution financière qui, visiblement, est satisfaite des résultats et s’engage à accompagner la mise en œuvre des activités du projet », a-t-il conclu.

Selon le coordonnateur national, Emile Zabsonré, le Projet filets sociaux est un projet structurant

La satisfaction a été notée aussi chez le coordonnateur national du projet, Emile Zabsonré. « Nous aurons voulu organiser une caravane pour que la presse puisse voir des bénéficiaires qui sont partis du néant et qui sont aujourd’hui à un niveau d’autosuffisance. Dans certaines localités, il y a des bénéficiaires qui ont le monopole sur certaines activités commerciales. Cela nous donne de la satisfaction parce que c’est le but du projet », s’est exprimé M. Zabsonré.

A l’écouter, le PFS (Projet filets sociaux) est un projet structurant. Il ne fait pas que des transferts monétaires. Il y a aussi une gamme d’interventions qui est donnée aux bénéficiaires pour les capacités. « Les transferts monétaires constituent la dernière étape », a clarifié le coordonnateur national. Pour rappel, depuis son lancement, le projet a permis de toucher 1 400 000 individus.

Aïssata Laure G. Sidibé

Lefaso.net

Source: LeFaso.net