L’Assemblée législative de transition (ALT) a, au cours de la plénière de ce mardi 19 septembre 2023, donné un avis favorable pour l’envoi d’un contingent burkinabè en République du Niger, en cas d’agression de ce pays.

Cette volonté a été manifestée par la transition du Burkina Faso au lendemain de la menace de la CEDEAO contre le Niger après le renversement du président Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023.

Il fallait un cadre juridique pour soutenir cette prise de position. Chose faite ce mardi 19 septembre 2023. Les députés ont voté à l’unanimité pour l’envoi d’un contingent burkinabè au Niger.

« Notre paix, surtout pour notre pays et pour la région, passera évidemment et obligatoirement par ce don de mains entre nous par cette volonté de solidarité que nous agissons ensemble », a justifié le ministre d’Etat, ministre en charge de la défense nationale, le colonel-major Kassoum Coulibaly.

Pour le ministre, il s’agit d’une solidarité envers un pays frère. « Le président de l’Assemblée l’a mis en conclusion : quand la case de votre voisin brûle, songez comment lui apporter d’abord un seau d’eau ou du sable pour l’aider à éteindre le feu. Nous avons laissé passer des trucs pareils pour la Lybie, en 2012-2013 pour le Mali. Ne laissons plus que ça arrive à un pays proche », a-t-il déclaré.

« Nous réagirons en conséquence »

Cette loi entre en vigueur dès ce vote. A la question d’avoir une date approximative pour le départ de ce contingent, le ministre de la défense nationale n’a pas voulu anticiper les choses. « Des gouvernants se sont engagés pour attaquer un pays frère, un pays avec lequel nous sommes censés à vivre ensemble. C’est à partir de cela que nous verrons comment déployer des contingents », a-t-il confié, tout en précisant qu’il espère que leur préparation restera à ce stade.

Ce cadre juridique va permettre au Burkina Faso d’être sur ses gardes. « Nous voulons être sûrs que si toutefois certains gouvernants arrivaient à enfreindre à l’article 2 de la charte des nations et même au traité qui concerne la CEDEAO pour s’attaquer à un pays voisin pour des raisons quelconques où nous savons clairement que ce n’est pas bien défini, nous réagirons en conséquence », a prévenu le colonel-major Kassoum Coulibaly.

Au cours des débats, l’effectif de ce contingent n’a pas filtré. Avec un délai de six au départ, finalement, le contingent a une durée de trois mois renouvelables.

Cryspin Laoundiki

Lefaso.net

Source: LeFaso.net