Ce mardi 25 juillet 2023, le ministre délégué chargé de la sécurité, le commissaire de police Mahamadou Sana, s’est rendu au Centre d’éducation et de promotion sociale de la police nationale, sis au quartier Wayalghin, dans l’enceinte du camp de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS). Objet de son déplacement, s’enquérir des conditions de travail des veuves des forces combattantes tombées sur le champ de bataille pour la patrie et recueillir leurs doléances pour leur assurer un mieux-être.
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants », disait Jean d’Ormesson. Se souvenant des forces combattantes tombées sur le champ d’honneur, Mahamadou Sana, ministre délégué chargé de la sécurité, a rendu visite aux veuves de ces derniers, en formation du côté du Centre d’éducation et de promotion sociale de la police nationale. « Nous sommes venus toucher du doigt ce qui se passe au niveau du Centre d’éducation et de promotion sociale de la police nationale. C’est un centre qui accueille les veuves de policiers tombés au combat, qui les forme pour leur assurer un meilleur avenir. Il était de mon devoir en tant que ministre délégué chargé de la sécurité, de faire un tour au niveau de ce centre pour m’imprégner des réalités. Il y a ici des ateliers de couture, de coiffure, etc. J’ai aussi pris l’engagement d’améliorer leurs conditions de vie et de travail », a laissé entendre le ministre.
- « Nous avons décidé et réitérons de ne jamais oublier nos frères qui sont tombés. Ces femmes ne doivent pas se considérer comme des veuves, elles ont leurs maris et leurs fils toujours au Burkina », Mahamadi Sana
Pour ces femmes qui accueillent le ministre, cette visite est à saluer car en plus de leur remonter le moral, elle est une preuve que l’Etat se soucie de leur devenir. « Je suis dans ce centre depuis le mois de février. Il y a la saponification et la coiffure, mais moi j’ai opté pour la cuisine. On arrive réellement à suivre et à comprendre. On apprend divers mets. On a eu à faire des plats burkinabè comme le gaonré, le babenda. Des plats sénégalais comme le tchep djen. Des plats ivoiriens comme le kedjenou de poulet. A la sortie, nous voudrons être installées. Il ne faudrait pas qu’on suive cette formation et aller dormir à la maison. On est devenu des pères et des mères. Vu qu’on ne travaille pas et on a eu l’opportunité d’apprendre quelque chose, on voudrait réellement bien profiter de ça, nourrir nos enfants et les scolariser. Et cette visite du ministre délégué est très louable parce qu’on a eu à échanger et donner nos préoccupations », s’est réjoui Syrina Ouédraogo, veuve, mère de trois enfants.
- « J’ai perdu mon mari lorsqu’il revenait de mission à Pissila le 20 juin 2021 », Syrina Ouédraogo / veuve Paré
Au terme de cette visite, le ministre se dit séduit par le courage et la détermination de ces femmes qui ne s’apitoient pas sur leur sort. « J’ai vu des dames fortes. Des dames qui essaient de se trouver une activité professionnelle. J’ai vu des dames prêtes à relever les défis. J’ai vu des dames qui ne se sont pas repliées sur elles-mêmes parce qu’elles ont perdu leurs époux. J’ai vu des dames engagées. J’ai pu observer l’abnégation et l’engagement des formateurs et cela est à saluer », dira-t-il pour conclure.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
Commentaires récents