L’histoire de Dieudonné T. Ouoba est celle de l’enfant qui a abandonné la comptabilité pour la photographie. Sa passion pour la photo ne date pas d’hier. Très jeune, il ne rêvait que de photographie. Depuis 2018, il est photographe professionnel. Avec sa structure DTO Pictures, il rêve d’une école de photographie pour son pays, le Burkina Faso.

Dieudonné T. Ouoba a vu le jour un certain 29 avril 1985 à Ouagadougou. Il est l’aîné d’une fratrie de quatre enfants. Après l’école primaire, il poursuit sa scolarité au Lycée Bangré Yiguiya, sis dans le quartier « Zone une » de Ouagadougou. Il met fin à son cursus scolaire à partir de la terminale. « Parce que j’ai eu un emploi d’animateur de projet ou j’étais chargé de parrainage et je m’occupais également de la comptabilité », se souvient Dieudonné T. Ouoba.

Il décide de tout plaquer pour la photographie, qu’il apprend en autodidacte. Très jeune, il nourrissait le rêve d’être un photographe professionnel au point d’abandonner son poste de comptable dans une structure de la place pour la photographie.

Il explique : « Mon amour pour la photographie a commencé déjà quand j’étais tout petit, en 1996-97. Mais c’est pratiquement en 2004 que j’ai commencé à pratiquer réellement la photographie. Je suis autodidacte, j’ai appris la photographie sur le tas ». C’est en 2004 qu’il reçut sa première formation en photographie. Au cours de ladite formation, il apprend à manipuler un appareil photo professionnel, notamment comment faire des cadrages et des réglages. « Après cela, en 2014, j’ai fait une formation avec le Centre photographique de Ouagadougou (CPO) » informe-t-il. Il y retourne en 2019 pour ressortir formateur en photographie et son titre de photographe professionnel en poche.


DTO Pictures

Le voilà apte à créer sa boite. En 2021, il se lance et arrive à mettre en place DTO Pictures, une structure de production audiovisuelle, spécialisée dans la photographie, la vidéographie, les conceptions de flyers, en un mot, tout ce qui est support de communication audiovisuelle. DTO qui sont les initiales de son nom. Il a cependant été inspiré par de grands noms de la photographie, ce métier qui le passionne tant. « Dans la photographie d’art, je peux citer Warren Saré. En conception photo, il y a le doyen Sory de Bobo Dioulasso », dit-il.

Il n’est pas prêt à oublier le jour où il obtient son premier appareil photo professionnel. « La toute première fois que j’ai eu un appareil photo professionnel fut mon plus beau souvenir. On me l’a offert en 2004 en cadeau. Je me promenais pratiquement avec ça et je faisais des photos par ci, par là. Avant cela j’ai utilisé l’argentique mais là c’était des photos circonstancielles, lors de mariages d’amis qui m’invitaient », se rappelle-t-il.

Les mésaventures en photographie, il a en connu également. Une fois, après une activité, en voulant compiler les données, son disque l’a lâché. Pourtant, il avait tout transféré au niveau de ce disque et reformaté la carte mémoire. Une autre fois, à une activité, le dispositif sécuritaire mis en place limite le niveau d’accès alors que l’appareil qu’il avait ne pouvait pas saisir les images à distance.

La photographie nourrit son homme

En plus des sessions de formations qu’il organise au profit des amoureux de la photographie, il est en train de mijoter un projet en rapport avec la journée internationale de la photographie qui sera célébrée le 19 août 2023. A cette occasion, il prépare une randonnée photographique avec des séances de photos gratuites et des expositions. Il ambitionne de faire de DTO Pictures, une structure de référence au Burkina Faso et même au-delà. « J’envisage également mettre en place un centre ou une école de photographie au Burkina Faso. Car il en manque au Burkina Faso. Il faut dire qu’il n’y en a même pas », regrette-t-il.


Le métier de photographe nourrit son homme, à l’écouter, parce qu’il soutient être constamment sollicité soit pour une séance de shooting, soit pour des conférences, ou encore pour des mariages, baptêmes, etc. Pour une séance de shooting en studio, il faut débourser entre 2 000 francs CFA et 35 000 francs CFA. Pour les mariages, les prix varient entre 175 000 francs CFA à plus de 500 000 francs CFA selon le besoin. « Pour ce qui concerne les formations en photographie, si c’est ma structure qui organise, je le fais généralement à 35 000 francs. Mais quand c’est une institution qui me contacte pour former leurs agents, je suis au minimum à 150 000 francs », précise-t-il.

Obissa Juste Mien

Lefaso.net

Source: LeFaso.net