Le 4 juillet 2023, les Etats-unis d’Amérique (USA) ont célébré le 247è anniversaire de leur accession à l’indépendance. Au Burkina, la date a été officiée en différé dans la soirée de ce mardi 11 juillet 2023 à l’ambassade, à Ouagadougou, en présence de nombreux invités composés entre autres d’anciens ministres et ministres en exercice, de présidents et anciens présidents d’institutions …. ainsi que des représentants du corps diplomatique.
Trois grands moments ont marqué la célébration. Il s’agit de la présentation des couleurs par le détachement de la Garde de sécurité marine de l’ambassade, l’interprétation par l’association musicale pour les enfants du monde de l’hymne national du Burkina suivie de l’hymne national des Etats-unis et le discours de l’ambassadrice des USA au Burkina, Sandra Clark.
La diplomate a entamé son discours par une pensée pieuse en la mémoire des personnes civiles et militaires qui ont perdu la vie dans le contexte de l’insécurité et des instants de compassion pour les blessés et déplacés internes.
- Le ministre d’État, ministre en charge de la défense, Kassoum Coulibaly (en treillis) avec en arrière-plan (bonnet bleu), l’homme politique et homme d’affaires, Eddie Komboïgo.
Elle est ensuite revenue sur l’objet de ce rendez-vous vespéral : « Le 4 juillet est un jour de réjouissance pour les Américains. Depuis 1776, nous avons toujours célébré le 4 juillet comme la date marquant la naissance de l’indépendance des États-unis d’Amérique. À l’occasion, les amis et les familles se rassemblent pour célébrer la journée commémorative de diverses manières, y compris à travers des barbecues, des matchs de baseball, des parades et des feux d’artifice ».
L’ambassadrice Sandra Clark a souligné que le 4 juillet est bien plus qu’une simple célébration. Elle est pour les Américains, un jour de réflexion sur la vision fondatrice de leur pays sur l’indépendance et la liberté, de reconnaissance de l’importance de la protection de leurs valeurs démocratiques et d’appréciation de leur diversité comme une force pour la nation et un élément central pour un avenir pacifique et digne.
- Ici, l’homme politique et ancien ministre, Zéphirin Diabré (à gauche) devisant avec l’ancien Premier ministre, Dr Albert Ouédraogo et un leader coutumier.
« Il y a eu des chapitres douloureux dans notre histoire, mais les Américains ont toujours renouvelé leur engagement en faveur du renforcement de la démocratie, du respect de l’État de droit et de la protection des libertés civiques pour tous. Comme consacré dans notre constitution, nous œuvrons à former ‘’une union plus parfaite » », éclaire Mme Clark avant de se réjouir que les Burkinabè partagent les aspirations des USA pour la démocratie, la prospérité et la paix, tout comme ils attachent une grande valeur à la richesse d’une société civile dynamique, à la diversité des communautés et à la vitalité des cultures présentes au Burkina Faso.
« Les États-unis continueront de rester aux côtés du peuple du Burkina Faso »
« Toutefois, j’ai aussi vu la brutalité des groupes armés terroristes qui tentent de détruire le tissu solide de la société burkinabè. Je vous ai vus porter le deuil de la perte des êtres chers tout en poursuivant le travail pour un Burkina Faso où règne davantage la sécurité. Je me suis entretenue avec des femmes issues de communautés menacées par l’extrémisme violent et nous avons échangé sur leur travail pour la préservation de la cohésion sociale face à l’instabilité. En dépit des énormes pressions sur leurs ressources personnelles, ces femmes ont généreusement ouvert les portes de leurs maisons pour offrir un abri et nourrir ceux que la violence a éloigné de chez eux. La générosité de ces femmes préserve la dignité et le bien-être de tous les Burkinabè. J’ai rencontré des journalistes qui poursuivent leur difficile travail de couverture de l’actualité malgré l’instabilité et les menaces auxquelles ils sont exposés. Ces hommes et ces femmes dévoués font vaillamment des reportages sur des questions telles que la sécurité, la corruption et la menace de la désinformation. Ils jouent un rôle central dans la garantie de l’accès continu des Burkinabè à l’information, chose essentielle pour la démocratie et la bonne gouvernance. J’ai également rencontré des personnes qui luttent contre la traite des êtres humains et qui permettent au pays de réaliser d’importants progrès en la matière à travers la traduction en justice des trafiquants et la protection des communautés vulnérables. J’ai rencontré des enseignants et des responsables d’écoles qui travaillent dans des conditions particulièrement difficiles pour un avenir radieux pour les enfants du Burkina Faso. J’ai tout particulièrement été impressionnée par le dévouement d’une directrice d’école à promouvoir l’inclusion et l’accès à l’éducation pour les filles, les enfants en situation de handicap et d’autres groupes défavorisés. Elle est un modèle du monde pacifique et inclusif auquel nous aspirons tous et dans le lequel chaque personne mérite de vivre », a dépeint l’ambassadrice.
Elle a, en outre, témoigné son admiration à tous les agents de santé qui travaillent dans les mêmes conditions pour le bien-être de la population avant de considérer que « toutes ces personnes ne sont que quelques exemples des nombreux Burkinabè inspirants » qu’elle dit avoir rencontrés.
- L’association musicale pour les enfants du monde, exécutant les hymnes nationaux.
« Partout à travers ce pays, je vois du courage, de la détermination et de l’espoir pour un avenir plus sûr, plus prospère et plus démocratique. Alors que vous poursuivez le travail qui déterminera ce que sera l’avenir, votre propre avenir souverain, les États-unis continueront de rester aux côtés du peuple du Burkina Faso », a renouvelé la diplomate américaine, Sandra Clark.
Cette célébration en différé à Ouagadougou l’a été dans une ambiance « melting-pot » de par les personnalités conviées à la cérémonie. Ainsi, et outre le corps diplomatique, les autorités coutumières et religieuses, l’on a noté la présence remarquable de plusieurs ministres en exercice et anciens ministres, des anciens Premiers ministres, des présidents d’institutions en exercice et anciens présidents d’institutions, des leaders politiques, des hommes de culture …
O.L
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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