L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a réuni, le lundi 26 juin 2023 au conseil régional du Nord, à Ouahigouya, des directeurs techniques provinciaux et régionaux, et des présidents de délégations spéciales pour échanger sur les approches et méthodes de résolution de conflits, de culture de la paix et de la cohésion sociale.

Venus des provinces du Yatenga, du Zondoma et du Passoré, les autorités ont tenu, deux jours durant, des échanges et des partages d’expériences dans la gestion des conflits et le maintien de la paix. La cérémonie de lancement de cet atelier a été présidée par le secrétaire général de la région du Nord, Kuilga Albert Zongo, représentant le gouverneur. Et selon le patron de la cérémonie, dans un contexte de guerre, nous devons tous plaider en faveur de la tolérance, du respect d’autrui et pour l’acceptation de l’autre, quelles que soient nos différences.

Le secrétaire général de région du Nord, représentant le gouverneur, Kuilga Albert Zongo

C’est cette attitude qui nous permettra de construire une nation de paix, poursuit-il. Il a également félicité l’OIM pour son ingénieuse idée de former des membres de la société civile, les femmes, les responsables des services déconcentrés de la région du Nord dans le sens de la gestion des conflits et de la promotion de la paix, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble. Selon Kuilga Albert Zongo², ces acteurs, bien outillés, prendront le relai pour accompagner l’Etat dans la sensibilisation des populations afin qu’elles puissent s’approprier le réflexe de la tolérance, de l’acceptation de l’autre avec sa différence. « C’est en cela qu’une paix réelle peut intervenir dans notre cher Faso », a-t-il émis en guise de conclusion.

Laurent Guittey, chef de projet OIM

De son côté, Laurent Guittey, chef de projet à l’OIM, a soutenu que cette initiative de renforcement des capacités des différents acteurs et parties prenantes au projet permet de venir à bout de certains obstacles à la paix. « La thématique de la gestion des conflits est très importante et il serait judicieux que chaque acteur puisse être doté de connaissances et de compétences nécessaires pour pouvoir jouer sa partition. Aujourd’hui, l’OIM est intéressée par l’implication des femmes dans ce processus de prévention et de gestion des conflits », clame-t-il. « Ainsi, il est essentiel que le rôle des femmes dans ce processus puisse être mieux cerné et que les autorités à la base puissent mieux comprendre le rôle de ces femmes afin de les impliquer davantage dans le processus de prise de décisions et de participation au processus de paix », a-t-il ajouté.


Les notions et les thématiques diffusées à l’occasion de cette formation par les experts devraient permettre à l’ensemble des parties prenantes d’avoir les éléments nécessaires pour mieux aborder ces thématiques de la paix et de la cohésion sociale. Les communications livrées au cours de cette formation portent sur le genre et la participation des femmes au processus de promotion de la cohésion sociale, le rôle des femmes dans la société, le rôle des hommes.

Elles portent aussi, d’après le chef de projet, sur la promotion d’une gouvernance inclusive au niveau des processus de prise de décision, en rendant la voix des femmes plus prépondérante et en prenant en compte leurs besoins dans les planifications opérationnelles. Avant de conclure, M. Guittey a rassuré que les modules au programme sont assez pratiques avec des exercices de groupes qui permettront aux participants de s’accorder sur les principes et les actions à entreprendre pour faire évoluer les choses.

M. Aboucar Sidiki NABE, Haut commissaire de la province du Zondoma.

Au deuxième jour de cette formation, les participants à cet atelier de renforcement des capacités ont exprimé leur satisfaction. Aboubacar Sidiki Nabé, haut-commissaire de la province du Zondoma, a témoigné son contentement. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Abdou Azize TAO

Ouahigouya

Lefaso.net

Source: LeFaso.net