Au siège de la jama’at islamique ahmadiyya du Burkina, sis arrondissement N°4 de Ouagadougou, où il a dirigé la prière de la Tabaski, mercredi, 28 juin 2023, l’Amir et chef missionnaire, Mahmood Nasir Saqib, a invité les fidèles à prier pour que la Tabaski 2024 soit célébrée sur tout le territoire, chaque Burkinabè, chez lui.

L’imam Mahmood Nasir Saqib a déroulé son sermon sur le contexte que le pays traverse, privant des milliers de familles, environ deux millions de Burkinabè d’esprit de fête.


« On célèbre la Tabaski, c’est la fête, on est content. Mais, la question qu’il faut se poser, c’est est-ce que tout le monde est content ? Aujourd’hui, environ deux millions de Burkinabè veulent cultiver, mais ne peuvent pas. Pourtant, c’est leur source de revenus, leur source de vie. C’est à eux que doivent aller aujourd’hui nos prières, nos sacrifices. Quand on prie, il faut prier pour ces frères qui sont en difficultés. Ceux qui ne sont pas dans les difficultés ne peuvent pas comprendre, mais c’est le jour où ils seront en difficultés qu’ils vont comprendre ce que c’est que la difficulté. Il faut prier pour la protection des FDS (Forces de défense et de sécurité), pour que Dieu les protège et pour que la Tabaski 2024 soit célébrée sur toute l’étendue du territoire national, chaque Burkinabè, chez lui. La vraie fête, c’est quand tous les Burkinabè seront chez eux, sur l’ensemble du territoire national, les FDS auprès de leurs familles », s’est-il adressé aux fidèles.


Selon Mahmood Nasir Saqib, il est important pour chaque homme en bonne santé et qui dispose d’un minimum, de ne pas oublier qu’il peut se retrouver dans des mêmes difficultés de santé et de vie que l’autre. « Voilà pourquoi c’est maintenant qu’il faut faire le bien, aider les autres, partager leur peine, être humain… », encourage le leader religieux.

Dans le contexte national difficile où se tient la Tabaski 2023, le guide religieux a lancé un appel à tous les Burkinabè, de toutes les religions. « Je demande à chacun, tous ceux qui sont croyants, ce n’est pas seulement aux musulmans,…. aujourd’hui, l’équation, ce n’est pas la religion, c’est le Burkinabè qui est important. Ceux qui sont Burkinabè, il faut qu’on vive ensemble, main dans la main, pour gagner des victoires. Aujourd’hui, laissons les noms des religions, il faut qu’on devienne Burkinabè, vivre ensemble pour gagner ; parce qu’on vit dans une situation de guerre », a émis l’Amir et chef missionnaire de la communauté, Mahmood Nasir Saqib.


Il est également revenu sur le sens du sacrifice du mouton en ce jour de Tabaski. « Il faut partager la viande avec ceux qui n’ont pas les moyens tous les jours de se l’offrir. Quand on égorge le bélier ou le bœuf, on doit partager en trois parties (et on ne garde pas la meilleure viande pour soi et partager les autres) : la première partie doit être donnée aux personnes démunies, et ici, il faut aller chez elles, il ne faut pas attendre qu’elles viennent à vous, sinon ce sont plutôt des péchés vous allez récolter ; la deuxième partie doit être destinée à vos proches parents (maman, papa, ceux qui sont à côté de vous, voisins …) et la troisième partie pour votre famille », rappelle imam Mahmood Nasir Saqib, recommandant à chaque fidèle de profiter de la journée pour raffermir la fraternité et l’amour du prochain autour de lui.


Le vice-président de la jama’at (communauté) islamique ahmadiyya du Burkina, Souleymane Kaboré, encourage également les fidèles à faire des actes de solidarité, dans les quartiers, les villages et avec toutes les couches de la société, une attitude de tous les jours.

O.L.

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Source: LeFaso.net