Ce lundi 26 juin 2023 a lieu à Ouagadougou une rencontre de concertation et de formation en médiation et en prévention et gestion des conflits au profit des organisations de la société civile et des forces de sécurité intérieure des douze arrondissements et six communes rurales de la province du Kadiogo dans la région du Centre. L’ouverture de la rencontre a été présidée par Maurice Konaté, haut-commissaire de la province du Kadiogo et président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou.

La formation en médiation et en prévention et gestion des conflits s’inscrit dans le cadre du « programme d’appui aux capacités de dialogue et d’actions concertées des forces de sécurité intérieure dans les environnements de conflictualité et d’insécurité au Burkina Faso, Mali et Niger », financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’ONG Promédiation.

Les participants à la formation sont appelés à promouvoir la cohésion sociale et le vivre-ensemble

À travers une série de formations qui réunit des participants issus d’organisations de la société civile et des forces de sécurité intérieure des douze arrondissements et six communes rurales de la province du Kadiogo, il s’agit de stimuler l’engagement et la contribution des organisations de la société civile et des forces de sécurité intérieure à la promotion de la cohésion sociale, de la paix et de la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent. En tout, ce sera 1200 participants dont 360 membres des forces de sécurité intérieure et 840 femmes, hommes et jeunes de la société civile qui seront outillés.

Maurice Konaté, haut-commissaire de la province du Kadiogo et président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou exhorte les participants à partager autour d’eux ce qu’ils auront appris

Plus spécifiquement, il s’agira de permettre aux participants d’être à mesure de promouvoir les valeurs de paix et de citoyenneté, de prendre conscience des conséquences de la radicalisation et l’extrémisme violent sur la cohésion sociale et le vivre-ensemble, de prendre conscience des effets pervers des conflits sur la cohésion sociale et le vivre-ensemble. La formation permettra également de stimuler l’engagement des associations en faveur d’actions de promotion de la cohésion sociale, de prévention de la radicalisation et l’extrémisme violent, mieux comprendre le contexte du terrorisme et de l’extrémisme violent au Burkina Faso, les enjeux et les facteurs et identifier les défis de cohésion dans leur milieu et définir les champs de réinvestissement des acquis de la formation dans leurs communautés. C’est aussi une cadre de partage d’expériences et d’émulation.

Mahamoud Diallo, représentant pays de l’ONG Promédiation rappelle que la formation en médiation et en prévention et gestion des conflits a aussi eu lieu dans d’autres localités du pays

« Nous sommes aujourd’hui dans une situation où toutes les filles et fils du Burkina doivent se donner la main pour faire face au grand défi sécuritaire qui nous accable. Cette formation qui regroupe les OSC, les forces de sécurité intérieure, les coutumiers, toutes les composantes de la province du Kadiogo, se fait dans l’esprit de partage des expériences que les uns et les autres ont dans ce genre de crise. Cette formation, c’est aussi l’occasion de faire en sorte qu’on mette ensemble nos énergies pour pouvoir renforcer notre cohésion sociale, notre vivre-ensemble qui est aujourd’hui mis à rude épreuve compte tenu de la zizanie que l’ennemi tente de semer entre nous », a laissé entendre Maurice Konaté, haut-commissaire de la province du Kadiogo et par ailleurs président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou. Au regard de l’importance de la thématique, il exhorte les participants à distiller autour d’eux ce qu’ils apprendront au cours de la formation.

Photo de famille

Cette formation en médiation et en prévention et gestion des conflits au profit des OSC et des forces de sécurité intérieure a déjà eu lieu dans plusieurs localités du Burkina Faso, notamment dans les Cascades et les Hauts-Bassins, a indiqué Mahamoud Diallo, représentant pays de l’ONG Promédiation. Il souligne que le « Programme d’appui aux capacités de dialogue et d’actions concertées des forces de sécurité intérieure dans les environnements de conflictualité et d’insécurité au Burkina Faso, Mali et Niger » dans le cadre duquel se tient cette formation, vise à renforcer les relations entre les forces de sécurité intérieure et les populations. Depuis le début du programme, plus de 1500 membres des forces de sécurité intérieure ont été formés. « On fait aussi des face-à-face entre les forces de sécurité et les populations pour que chacune puisse comprendre la perception de l’autre sur elle pour qu’elles puissent mieux se comprendre, mieux collaborer, mieux lutter contre le terrorisme et mieux faire la promotion de la cohésion sociale », a indiqué M. Diallo.

Justine Bonkoungou

Lefaso.net

Source: LeFaso.net