L’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé officiellement des sessions de sensibilisation des acteurs de la filière avicole sur les bonnes pratiques d’élevage de volailles, d’hygiène et les mesures de biosécurité dans les élevages au Burkina Faso. C’est au cours d’un atelier tenu ce lundi 26 juin 2023 à Koudougou, dans la région du Centre-ouest.

Selon le conseiller technique du ministre en charge des ressources animales, Jean-Marie Batiébo, le secteur de l’élevage est très dynamique mais il fait face à de nombreuses contraintes. Il y a, entre autres, la persistance des maladies infectieuses endémiques, émergentes et ré-émergentes qui menacent ainsi la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance des populations rurales, et le commerce international. « Toutes choses qui compromettent l’atteinte de l’autosuffisance », a-t-il indiqué.

« Vous devez saisir cette opportunité pour améliorer vos connaissances et adopter de meilleures attitudes et pratiques dans vos élevages avicoles », s’est adressé Jean-Marie Batiébo, aux participants

Le Burkina Faso a connu trois épisodes de grippe aviaire, appelée aussi Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Le 17 janvier 2022, l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a apporté un appui à la gestion de la crise avec un don d’équipements de protection, de réactifs, de matériels de laboratoire. Un appui financier et technique est également intervenu pour la mise en œuvre du projet dénommé TCP/BKF/3901 « Réponse d’urgence pour la prévention, la riposte et contrôle de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) au Burkina » pour une durée d’une année.

La cérémonie du jour marque le top départ d’une série de sensibilisations dans dix régions du Burkina Faso, a indiqué le chargé de programme, Ibrahim Ouédraogo, porte-parole du représentant de la FAO Burkina à cet atelier.

Selon Ibrahim Ouédraogo, la grippe aviaire entraîne d’énormes pertes sur le plan économique

Handicap pour la filière avicole

Ce sont plus de 300 aviculteurs, dont 30 vaccinateurs volontaires villageois, qui sont concernés par ces sessions de formation et de sensibilisation, a précisé le conseiller technique du ministre en charge des ressources animales, Jean-Marie Batiébo.

Dans son discours, le représentant de la FAO au Burkina Faso, Ibrahim Ouédraogo, a rappelé que l’influenza aviaire hautement pathogène entraîne « une mortalité très importante et rapide dans les élevages infectés et bien plus, peut affecter les personnes en contact étroit avec les oiseaux malades ou morts ».

Une photo de groupe des participants et officiels

Selon les spécialistes, l’influenza aviaire hautement pathogène ou grippe aviaire est l’une de ces maladies qui ont porté un coup dur à la filière avicole depuis 2004, avec des épisodes en 2016 et 2022.

Ces sessions de sensibilisation interviennent dans le cadre du projet TCP/BKF/3901 « Réponse d’urgence pour la prévention, la riposte et contrôle de l’influenza aviaire hautement pathogène au Burkina Faso ».

Cryspin Laoundiki

Lefaso.net

Source: LeFaso.net