La Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) a organisé une conférence de presse ce lundi 19 juin 2023 à Ouagadougou pour interpeller l’autorité burkinabè sur plusieurs points. Elle réclame entre autres, la baisse des tarifs de communication téléphonique et du coût des produits pharmaceutiques.
Ces points sont, entre autres, la mise en place d’une centrale d’achat des produits de grande consommation dont les outils de mise en œuvre sont déjà élaborés, le renforcement des capacités opérationnelles des structures de veille et des services étatiques de contrôle et de répression, l’interdiction de la vente du gaz butane par les distributeurs non-agréés telles les quincailleries, les boutiques et engager des opérations de récupération des bouteilles de gaz butane qui se trouvent dans les circuits parallèles, l’interdiction de la vente de boissons frelatées et celles dites énergisantes afin de préserver la santé de notre jeunesse. La Ligue des consommateurs souhaite également que les autorités rendent effective l’application des mesures prises dans le sens de résorber la vie chère au Burkina. Elle a aussi interpellé le gouvernement sur la contrefaçon des matériaux de construction et le mauvais suivi des travaux de construction des bâtiments.
Selon le président de la Ligue des consommateurs du Burkina, Dasmané Traoré, les acquis que la LCB a montrés sont le fait que depuis 2019, la ligue court derrière l’ARCEP pour lui demander de revoir la situation des sociétés de téléphonies mobiles au Burkina Faso d’autant plus que les cahiers de charges ont été élaborés depuis l’entrée de ces opérateurs au niveau du Burkina.
- Le président de la Ligue des consommateurs du Burkina, Dasmané Traoré
« S’il y a une dynamique au niveau de l’évolution du secteur, il devait y avoir une dynamique dans l’évolution des textes de façon à ce que cela concorde avec le moment. Aujourd’hui, l’ARCEP a fait un immense travail qui consiste, entre autres, à nous éviter la rupture définitive de nos bonus et aussi leur utilisation à travers les réseaux, mais il faudrait qu’il y ait une certaine transparence dans cet état de fait. Transparence parce que si ça doit être utilisé vers un autre réseau, que ce soit dans les mêmes valeurs que le temps imparti soit égal et que ce soit le temps réel. D’autre part, il faudrait que la non rétention des bonus soit une réalité. Nous insistons qu’il faut qu’on revoit le coût de la communication à la baisse mais aussi qu’on fasse de sorte à ce que cette communication à terme puisse être la plus fluide possible. Au niveau des zones où heureusement il n’y a pas eu d’intervention, où il n’y a pas eu de perturbations sur le plan sécuritaire, que la fluidité y soit », a-t-il expliqué.
Au niveau des pharmacies, le président de la Ligue des consommateurs du Burkina continue en disant qu’un travail a été abattu de façon à ce qu’il n’y ait pas de pharmacies par terre. « Nous disons que le contexte actuel ne convient pas à une augmentation de prix. Il faudrait avoir pitié du Burkinabè qui peine aujourd’hui à joindre les deux bouts. Le domaine de la santé est tellement sensible qu’il est souhaitable que les pharmacies n’augmentent pas les prix. Nous demandons au syndicat des pharmaciens de revenir sur la décision et de laisser toute raison gardée pour que nous puissions nous approvisionner librement », a souligné Dasmané Traoré.
Carine Daramkoum
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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