Le Burkina Faso accueille la 5e édition des rencontres afro-franco-brésiliennes en mathématiques et physiques. Des chercheurs venus de plusieurs pays d’Afrique et du Brésil vont partager leurs expériences sur ces deux disciplines scientifiques. La cérémonie d’ouverture des travaux a eu lieu ce lundi 20 mars 2023 en présence de l’ambassadrice du Brésil au Burkina Faso, du premier responsable de l’université Thomas Sankara et de l’invité d’honneur, le Pr Stanislas Ouaro.
Du 20 au 25 mars 2023, l’université Thomas Sankara abrite la 5e édition des rencontres afro-franco-brésiliennes en mathématiques et physiques. Ces rencontres scientifiques internationales organisées depuis 2007 visent à promouvoir les mathématiques et les physiques. Elles visent surtout à créer une synergie entre mathématiciens et physiciens.
Des mini-cours, des communications scientifiques sur des travaux de recherches des enseignants-chercheurs et des doctorants et un colloque consacré à la didactique de l’enseignement des sciences physiques et des mathématiques seront au programme de ces rencontres scientifiques.
- Les participants à cette cérémonie d’ouverture
Selon Dr Ibrahim Nonkané, président du comité d’organisation, des participants venus du Burkina Faso, du Bénin, du Brésil, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Congo, du Nigeria, du Sénégal, du Togo, du Tchad, prendront part à ces échanges. Il a tenu à remercier les autorités burkinabè « qui ont bien voulu, malgré le contexte difficile que traverse le pays, marquer leur accord afin d’abriter cette 5e édition des rencontre afro-franco-brésiliennes en mathématiques et physiques ».
- Dr Ibrahim Nonkané, président du comité d’organisation de ces rencontres
L’ambassadrice du Brésil au Burkina Faso, Ellen Osthoff Ferreira de Barros a d’abord rappelé les liens notamment culturels qui existent entre son pays et le pays des hommes intègres. « La culture brésilienne est fortement marquée par une grande influence africaine quand il s’agit de la façon d’être et de vivre au Brésil. Il n’est pas possible de comprendre la culture brésilienne sans auparavant comprendre ses racines africaines et les impacts que les évènements du passé ont encore dans le présent, car la culture brésilienne a en son cœur toute l’histoire de la lutte pour l’arrivée et l’installation définitive de la population afro sur le territoire brésilien », explique-t-elle.
- Ellen Osthoff Ferreira de Barros, ambassadrice du Brésil au Burkina Faso
Pour elle, le portefeuille de projets de coopération du gouvernement brésilien consacre l’essentiel de ses initiatives en Afrique dans les domaines de l’agriculture, de la santé ou de la sécurité alimentaire et bien sûr de l’éducation.
Selon elle, ces rencontres ont pour objectif, de contribuer à accroître la capacité scientifique et technologique des pays africains, en finançant la mobilité des scientifiques et des chercheurs travaillant dans des domaines sélectionnés pour leur pertinence stratégique et leur intérêt prioritaire pour la coopération scientifique et technologique.
« Entre autres aspirations, il est attendu que ce partenariat puisse générer la création d’une plate-forme commune d’initiatives régionales en science et en technologie, renforçant d’éventuels projets de coopération conjoints à soumettre aux organismes de développement nationaux et multilatéraux, en plus de favoriser les partenariats avec les communautés commerciales et industrielles africaines », soutient-elle.
- Photo de famille
« Je suis reconnaissante que mon pays le Brésil à travers son ambassade à Ouagadougou soit partenaire d’une rencontre de haut niveau dans le domaine de la recherche scientifique en mathématiques et en physiques. C’est l’opportunité d’un fort brassage intellectuel qui aura un impact visible sur la façon de faire, sur les approches et les méthodes et qui sera certainement bénéfique et pour le Burkina Faso et pour le Brésil », a ajouté Ellen Osthoff Ferreira de Barros.
Pam Zahonogo, président de l’université Thomas Sankara se réjouit du choix de son institution pour abriter ces rencontres scientifiques. « L’université Thomas Sankara est fière d’être associée à un tel évènement scientifique. Cette collaboration avec le monde universitaire du Burkina Faso constitue une opportunité et nous souhaitons qu’elle soit pérennisée. Notre souhait est que la collaboration avec l’ambassade du Brésil aille au-delà de ces rencontres et qu’un véritable partenariat de collaboration scientifique se noue entre les institutions universitaires du Brésil et l’université Thomas Sankara », a-t-il déclaré.
- Pr Pam Zahonogo, président de l’université Thomas Sankara
Selon lui, l’objectif général de ces rencontres est de faire découvrir certains aspects pratiques des mathématiques appliquées et de montrer leur apport dans l’optimisation des ressources indispensables pour les pays en développement.
Le comité d’organisation a décidé de rendre hommage au Pr Stanislas Ouaro au cours de ces travaux, pour sa contribution à l’essor de la science en général et des mathématiques en particulier, tant sur le plan national qu’international.
Il a remercié la communauté scientifique de l’université Thomas Sankara pour le choix de sa personne comme invité d’honneur. « C’est avec humilité que j’ai accepté parce que, personnellement, je ne pense pas mériter cet honneur quand je vois dans cette salle, certains de mes enseignants qui m’ont enseigné les mathématiques, qui sont si brillants et passionnés des mathématiques. Mais j’accepte et je voudrais vous dire merci », s’est-il exprimé.
- Pr Stanislas Ouaro, invité d’honneur à ces rencontres scientifiques
Tout en félicitant le comité d’organisation, le Pr Stanislas Ouaro, a laissé entendre qu’il est important de valoriser les sciences, surtout les mathématiques notamment dans un pays en développement comme le Burkina Faso. « Le développement n’est pas possible sans la création d’une valeur ajoutée. Aucun développement ne peut se faire en dehors de la science, de la technologie et de l’innovation », affirme-t-il.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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