Après l’expulsion du territoire burkinabè de Barbarie Manzi, ex coordonnatrice du système des nations-unies, la ministre des affaires étrangères et de la coopération, Olivia Rouamba a rencontré l’intérimaire de ladite institution ce mardi 27 décembre 2022. Des échanges qui ont permis de réitérer le soutien de l’ONU aux autorités burkinabè, surtout en cette période difficile de transition marquée par une insécurité alimentaire et où tous les esprits convergent vers un seul et même objectif : la sécurité.
Sommée de quitter le pays par les plus hautes autorités du pays, le départ de Barbara Manzi, ex coordonnatrice du système des nations-unies le vendredi 23 décembre 2022 n’handicapera pas le fonctionnement de l’institution. Même si le secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutteres, par la voix de son porte-parole Stéphane Dujarric, a regretté que cette décision ait été prise sans qu’une enquête minutieuse n’ait préalablement été diligentée aux fins de confirmer ou infirmer ce pourquoi elle a été déclarée persona non grata, les nations-unies n’ont pas mis du temps à régulariser la situation en nommant comme intérimaire Abdouraouf Gnon-Kondé. Ce mardi 27 décembre 2022, une rencontre a eu lieu entre ce dernier et la ministre des affaires étrangères, Olivia Rouamba.
L’objectif de cette entrevue, selon Abdouraouf Gnon-Kondé, est de réaffirmer le soutien des nations-unies à accompagner les autorités de la transition dans leurs missions. « Quand on assure l’intérim, on est limité dans ce que l’on peut dire. Quand on est intérimaire, on est un envoyé. Ce qui importe, c’est de rassurer les autorités de la transition de la disponibilité de tout le système à rester à leurs côtés pour travailler pour la prise en charge des besoins des populations et mettre en œuvre les priorités édictées par les autorités de la transition », a-t-il souligné. Ce pas de franchi vient d’ailleurs en confirmation des propos du secrétaire général de l’ONU qui réitérait déjà « la volonté des nations-unies à continuer leur engagement auprès des autorités de transition du Burkina Faso pour soutenir le pays et son peuple ».
A la question de savoir si le départ de Barbara Manzi n’entamera pas les relations qui existent entre le Burkina et l’institution, le coordonnateur par intérim c’est voulu clair : « Nos rapports sont des rapports entre institutions et les institutions sont fortes. Le système des nations-unies est présent dans le pays depuis belle lurette. Les nations-unies sont un partenaire de taille et ce partenariat restera, se poursuivra et se renforcera s’il le faut ».
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Crédit photo Ouaga.com
Source: LeFaso.net
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