Burkina : Les réseaux sociaux constituent une difficulté dans la conduite des opérations de sécurisation

En attendant l’adoption proprement dite de ce budget de l’Etat, exercice de 2023, le rapport de la Commission des finances et du Budget (COMFIB) retient l’attention en certains de ses paysages. Il s’agit précisément des difficultés qu’il rapporte de son audition de ministères et institutions. Quelques-unes, de par leur valeur interpellative également, retiennent l’attention.

En effet, les responsables du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité ont confié à la COMFIB, trois « difficultés majeures ». Il s’agit, primo, de l’impact des réseaux sociaux sur la conduite des opérations de sécurisation. Secundo, l’infiltration des terroristes dans les camps de déplacés internes et refugiés et, tertio, l’insuffisance de crédits pour la mobilité des forces de sécurité intérieure.

Le ministère de la Défense et des anciens combattants, avec lequel il partage le défi crucial de lutte contre le terrorisme, a, lui également, confié aux députés de l’ALT, ses principales difficultés. Il s’agit du difficile accès au foncier pour en faire des sites d’accueil des régions militaires nouvellement créées ; de l’absence d’une carte appropriée répondant au besoin de la défense nationale, malgré une demande adressée à l’IGB (Institut géographique du Burkina) dans ce sens ; l’équipement en moyens conséquents des VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) et l’urgence de leur formation dans de brefs délais.

Des difficultés qui viennent donc, pour certaines, rappeler, et sans cesse, que la lutte contre le phénomène terroriste est aussi une affaire de conscience individuelle ; elle exige la responsabilité et le sens de sacrifice de chaque Burkinabè, chaque membre de la communauté nationale.

Oumar L. Ouédraogo

Lefaso.net