La Banque africaine de développement et ses partenaires ont rendu public leur rapport sur l’Indice de l’industrialisation en Afrique, le 24 novembre 2022, en marge du Sommet de l’Union africaine sur l’industrialisation et la diversification économique.

L’Indice de l’industrialisation en Afrique (IIA) établit un classement du niveau d’industrialisation des 52 pays africains à travers trois domaines que sont : les performances du secteur manufacturier, les déterminants directs (dotation en capital et en main-d’œuvre), ainsi que les déterminants indirects (les conditions environnementales favorables).

Sur les 52 pays africains, 37 ont vu leur niveau d’industrialisation s’accroître au cours de la dernière décennie. Le rapport porte l’Afrique du Sud au premier rang de l’indice qui conserve ainsi un classement très élevé tout au long de la période 2010-2021. Le Maroc occupe la deuxième place en 2022. L’Égypte, la Tunisie, la Maurice et l’Eswatini complètent le top six sur la période.

Il est rapporté qu’au cours de la même période Djibouti, le Bénin, le Mozambique, le Sénégal, l’Éthiopie, la Guinée, le Rwanda, la Tanzanie, le Ghana et l’Ouganda ont tous progressé de cinq places ou plus dans le classement. Dans le classement des pays par zone, l’Afrique du Nord s’est positivement illustrée. Elle reste la région africaine la plus avancée en matière de développement industriel, suivie par l’Afrique australe, l’Afrique centrale, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique de l’Est.

« Les pays les plus performants ne sont pas forcément ceux dont l’économie est la plus importante, mais ceux qui génèrent la plus forte valeur ajoutée manufacturière par habitant, avec une proportion importante de produits manufacturés destinés à l’exportation », précise le document.

Si l’Afrique a fait des progrès encourageants en matière d’industrialisation au cours de la période 2010-2022, la pandémie de Covid-19 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont freiné ses efforts et mis en évidence des lacunes dans les systèmes de production, a relevé le directeur du Développement de l’industrie et du commerce à la BAD, Abdu Mukhtar. Pour lui, « le continent a une occasion unique de remédier à cette dépendance en renforçant davantage son intégration et en conquérant ses propres marchés émergents ».

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Source: LeFaso.net