L’Association nationale des professionnels de l’éducation spécialisée (ANAPES) a effectué sa rentrée professionnelle 2022-2023, le samedi 29 octobre 2022. « Travail social : place et rôle de la travailleuse sociale dans la résilience des populations victimes », c’est le thème retenu pour cette rentrée. La cérémonie de lancement des activités a été marquée par la remise d’attestations de reconnaissance à des personnes physiques et morales.
La rentrée professionnelle 2022-2023 de l’ANAPES a eu lieu sous le thème : « Travail social : place et rôle de la travailleuse sociale dans la résilience des populations victimes ». Ce thème, selon le président de cette association, Maurice Somé, n’est pas fortuit. Il est aussi bien d’actualité qu’interpellateur, en ce qu’il pose non seulement la problématique de la crise humanitaire que traverse le pays, mais également le constat qui est que la fille, la sœur, la mère, la femme est au cœur de toutes les attentions tant dans le ciblage des bénéficiaires que dans la réponse à la crise. Le thème veut donc faire un focus sur les travailleuses sociales, chanter l’important rôle que joue la femme dans la gestion de la crise humanitaire.
- Le président de l’ANAPES propose la création de la Fédération des travailleurs sociaux au Burkina Faso.
Cette rentrée solennelle est pour l’ANAPES l’occasion de rendre hommage à certaines personnalités ainsi qu’à certaines institutions qui ont, de par leurs actions, permis au travail social au Burkina Faso de gagner du terrain, de grandir et de porter des fruits. M. Somé a indiqué que depuis le 22 avril 2008, date de sa reconnaissance officielle, l’ANAPES s’est donné pour seule mission, le renforcement des compétences de ses membres et la culture d’une fierté professionnelle autour des valeurs de cohésion, de professionnalisme et de probité.
L’ANAPES appelle de tous ses vœux à des actions majeures que sont : la création de la Fédération des travailleurs sociaux au Burkina Faso et l’élaboration du code d’éthique et de déontologie du travail social.
- Selon la marraine, Assétou Kaboré, le thème cadre bien avec la situation que traverse notre pays, au regard des défis humanitaires à relever.
Un thème qui cadre bien avec la situation nationale
La marraine de cette rentrée professionnelle, la secrétaire générale du ministère en charge du Genre, Assétou Kaboré, est revenue sur la pertinence du thème. A l’en croire, il cadre bien avec la situation que traverse notre pays, au regard des défis humanitaires à relever. En effet, dit-elle, le thème met particulièrement l’accent sur la contribution de la femme travailleuse sociale dans la prise en charge des populations vulnérables.
Mme Kaboré a aussi salué l’engagement des travailleuses sociales, aux côtés de leurs collègues hommes, à soulager les souffrances des populations victimes de la barbarie des forces obscurantistes.
- L’ANAPES est aussi pour l’élaboration du code d’éthique et de déontologie du travail social.
En tant que marraine, elle a invité ses filleuls à faire preuve d’humilité, de professionnalisme, de discipline, de probité et de sacrifice dans l’accomplissement des tâches qui leur incombent. Elle les a aussi encouragés à développer et à garder précieusement les valeurs cardinales d’humanisme et de patriotisme. « Soyez des modèles partout dans votre milieu de vie. Soyez des hommes et des femmes dévoués, prêts à relever les faibles. A vous mes sœurs, je vous invite vivement à faire preuve de courage, d’abnégation et de professionnalisme dans l’exercice au quotidien de votre profession », a-t-elle conseillé.
- La présidente de la cérémonie, Ursule Kaboré, a indiqué que cette rentrée doit permettre d’analyser les obstacles et des défis auxquels les femmes peuvent être confrontées dans leur participation à la réponse humanitaire.
1 719 332 personnes déplacées internes
La secrétaire générale du ministère en charge de l’Action humanitaire, Ursule Kaboré, présidente de la cérémonie, a rappelé que la situation humanitaire au Burkina Faso s’est considérablement dégradée au cours de ces trois dernières années. Au 30 septembre 2022, a-t-elle poursuivi, le CONASUR a enregistré 1 719 332 personnes déplacées internes. Les femmes et les enfants restent les plus impactés par les déplacements. Si les violences basées sur le genre sont aujourd’hui abondamment dénoncées, les défis restent à relever en termes de réponse d’urgence et adaptée, et les femmes ont un rôle important à jouer, foi de Mme Kaboré.
Cette réflexion, a-t-elle fait savoir, doit s’étendre aussi dans l’analyse des obstacles et des défis auxquels les femmes peuvent être confrontées dans leur participation à la réponse humanitaire.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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