Le Syndicat national des professeurs d’école (SYNAPEC) a animé une conférence de presse, ce samedi 22 octobre 2022 à la Bourse du travail de Ouagadougou, pour interpeller les nouvelles autorités burkinabè sur les problèmes que vit la « masse éducative ».

Le Syndicat national des professeurs d’école (SYNAPEC) dénonce les examens professionnels lancés pour le ministère en charge de l’Éducation nationale. Il s’agit du Certificat d’aptitude professionnelle d’éducateur certifié de la petite enfance (CAPECPE) et du Certificat supérieur d’aptitude pédagogique (CSAPé).

Le SYNAPEC estime que ces examens professionnels sont « déguisés », parce qu’ils ont une « forme discriminatoire en violation de la Constitution burkinabè et de la loi 081 » portant statut général de la fonction publique d’Etat. Selon le secrétaire général du SYNAPEC, Adama Dabilgou, « le ministère de la Fonction publique dirige à dessein une injustice contre les enseignants et, par ricochet, discrimine une partie des travailleurs du ministère de l’Education nationale, sous des prétentions éhontées dont la teneur est révolue ».

Comme preuve, le syndicat pointe du doigt la condition d’âge. La limite d’âge de 48 ans fixée au niveau des instituteurs certifiés et des éducateurs de la petite enfance devait être levée, conformément à celle des agents de santé qui ont composé sans condition d’âge. « Si au niveau de la santé on leur a permis de passer des examens professionnels sans condition d’âge, et au niveau du MENAPLN on limite à 48 ans, ce n’est pas normal », a dénoncé Adama Dabilgou.

Le secrétaire général du SYNAPEC, Adama Dabilgou, dénonce les conditions des examens et non leur tenue

Face à cette situation, le SYNAPEC tourne le regard vers les acteurs de la transition. « Nous interpellons les nouvelles autorités qui constituent aujourd’hui un espoir national de réagir dans la promptitude pour ne pas se retrouver fourrées dans une farine compromettante », a lancé Adama Dabilgou.

Pendant ce temps, le syndicat a invité ses militants à poursuivre le mot d’ordre de sit-in jusqu’au 11 novembre 2022. « Le mot d’ordre est suivi, mais pas dans toutes les zones, car le SYNAPEC n’est pas représenté dans toutes les régions. Si rien n’est fait, nous allons accélérer le moteur », a conclu le secrétaire général.

Cryspin Laoundiki

Lefaso.net

Source: LeFaso.net