Après l’accusé Gilbert Diendéré, c’est aux témoins de passer pour faire leur déposition. Parmi eux, Me Halidou Ouédraogo et l’actuel ministre en charge de l’administration territoriale et de la sécurité, Omer Bationo, ainsi que le procès-verbal d’audition de feu Salifou Diallo.

Si certains ont été peu verbeux, d’autres ont simplement indiqué qu’ils  » n’ont rien à dire ». « Jai appris ça par les médias », se résume un des témoins à la barre.

« Je n’ai pas grand-chose à dire sur cette affaire, parce que tout simplement je n’étais pas là. Je n’ai rien à dire là-dessus, parce que j’étais absent au moment des faits », a par exemple indiqué l’actuel ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, le colonel-major Omer Bationo. Ce qu’ont contredit des témoins, qui ont insisté sur sa présence effective sur les lieux du drame, au conseil de l’Entente. Une posture qui a conduit les conseils à poser des questions d’éclaircissement sur sa déposition.

Avant lui, d’autres témoins, à l’image de Me Halidou Ouédraogo, sont passés pour dire ce qu’ils savent de ce drame. Au moment des faits, il était le président du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP). A ce titre, il est revenu sur les actions entreprises à l’époque des faits, à la recherche de Dabo Boukary et plus tard, les initiatives en justice (des juridictions burkinabè et à la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples).

Parmi les témoignages également, celui de feu Salif Diallo, dont le procès-verbal d’audition devant le juge d’instruction (il a été auditionné avant son décès) a été lu devant le tribunal. Il a maintenu dans sa déposition qu’il n’a rien à avoir avec le drame. De son vivant, et à maintes reprises d’ailleurs, feu Salif Diallo a toujours clamé ne pas être mêlé à cette affaire (https//lefaso.net/spip.php ?article57363).

« J’étais au Mali quand le président du Faso m’a appelé dans la nuit pour m’informer que les éléments du conseil de l’Entente ont manœuvré un étudiant et qu’il est décédé. Je lui ai demandé, c’est qui. Et il m’a répondu : c’est les Gaspard-là. (…). Je n’ai jamais donné d’ordre à qui que ce soit ; je ne suis pas un militaire, comment je pouvais donner des ordres à un militaire ? », retient-on des extraits du procès-verbal de Salif Diallo.

L’audition des témoins se poursuit en cette soirée de mardi 20 septembre 2022.

Lefaso.net

Source: LeFaso.net