Ouvert ce vendredi 16 septembre 2022 au Tribunal de grande instance de Ouagadougou, le procès de Ollo Mathias Kambou dit Kamao accusé d’outrage au président du Faso Paul Damiba, a été renvoyé au 23 septembre prochain.
Se fondant sur les motifs que son client ne saurait détruire les preuves de son inculpation, ou encore tenter de s’enfuir pour ne pas répondre de ses actes, Me Prosper Farama a demandé au juge la liberté provisoire de Kamao. Chose qui a été rejetée.
À entendre Me Farama, c’est un procès à teinture politique qu’il trouve bien malheureux après quarante années de dures luttes en faveur des libertés individuelles et collectives. Pour lui, cette situation donne l’impression de « revenir à la case depart” alors que le Burkina Faso était pris comme un exemple en la matière.
« Ce qui m’afflige le plus quand je lis les discours du MPSR, on nous à fait comprendre qu’on passait à une ère nouvelle où la liberté d’expression et tout ce qui constituait le talon d’Achille du régime précédent allaient être corrigés », a-t-il rappelé.
- Les membres du mouvement Le Balai Citoyen venus soutenir leur camarade
Avant de confier qu’il a peur. « J’ai plus peur sous le MPSR que sous le régime Compaoré ! Parce qu’on a l’impression aujourd’hui qu’on a affaire à un régime qui a décidé de reléguer au second plan toutes libertés individuelles et collectives », a signalé Me Farama.
En rappel, Ollo Mathias Kambou est militant du mouvement “Le Balai Citoyen”. Cela lui a valu le soutien des membres dudit mouvement qui ont effectué le déplacement au palais de justice en cette matinée.
Kamao a été placé, dans la soirée du mardi 6 septembre 2022, sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), pour les faits qui lui sont reprochés.
Hamed NANEMA
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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