Les responsables du mouvement M21 ont animé une conférence de presse ce jeudi 30 juin 2022 pour donner leur lecture de la situation nationale.
Sur le plan sécuritaire, cette organisation de la société civile pense que depuis l’avènement des nouvelles autorités, des stratégies ont été proposées et permettent de garder espoir pour des lendemains meilleurs. « Le constat heureux qu’il convient de dresser est que nos Forces de défense et de sécurité sont dans une phase purement offensive contre l’ennemi », a déclaré Marcel Tankoano, président du M21.
Pour Marcel Tankoano, la situation actuelle de l’insécurité au Burkina Faso est la résultante de la négligence du régime déchu. « C’est la faute d’un homme qui ne prend rien au sérieux, en dehors de ses affaires », a-t-il ajouté en citant l’ancien président Roch Kaboré.
La situation nationale a été aussi marquée par la rencontre entre le président de la transition, Paul-Henri Damiba et les anciens chefs d’État Jean Baptiste Ouédraogo et Roch Kaboré, le 21 juin 2022. Pour le M21, c’est un tournant décisif pour le Burkina Faso. « Elle pose les jalons d’un processus de restauration des relations brisées que traîne notre pays depuis son accession à l’indépendance. Et cette phase de transition politique doit nous offrir l’opportunité de recoller le tissu social fortement effrité par de longues années de soubresauts politiques », a-t-il ajouté.
A en croire le mouvement M21, si la réconciliation est un processus global et inclusif, elle ne saurait être effective sans certains exilés politiques. « Nous ne pouvons passer sous silence quelques acteurs clés de notre histoire commune qui se retrouvent hors de notre territoire dont le retour au pays contribuera à rendre le processus de réconciliation dynamique. Je vais citer Blaise Compaoré, Yacouba Zida,… et dans une moindre mesure Djibril Bassolé en permission de soin médical en France », a notifié Marcel Tankoano.
Étant favorable à leur retour au pays, le président du M21 leur demande « d’éviter l’activisme débordant ». Il souhaite leur retraite politique et qu’ils évitent « les intrusions hasardeuses dans la conduite actuelle de la transition ». Pour lui, leur retour n’est rien d’autre qu’une « opportunité qui leur est offerte par la nouvelle dynamique de rentrer chez eux sans toutefois prétendre à quelques responsabilités politiques à quelque niveau que ce soit ».
Quant à ceux (les exilés) qui ont des dossiers en justice, ils pourront y faire un tour pour répondre de leurs actes, ont fait comprendre les conférenciers.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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