Les 72 heures de célébration du dixième anniversaire de l’Ordre des ingénieurs en génie civil du Burkina Faso (OIGC-BF) se sont achevées ce samedi 25 juin 2022 à Ouagadougou. Au terme de ses travaux, l’OIGC-BF a formulé des recommandations, notamment au gouvernement.
La clôture des journées de l’Ordre des ingénieurs en génie civil, entamées le 23 juin 2022, a été marquée par la lecture et l’adoption de son rapport final, la prise de résolutions et de recommandations.
Ainsi, l’Ordre demande d’abord à l’État de revaloriser les diplômes d’ingénieur en génie civil dans les emplois. À cela s’ajoute la mise en exergue des ingénieurs en génie civil dans la politique de réforme et de catégorisation des emplois et des professions de l’État.
Enfin, l’OIGC-BF invite l’exécutif à créer un système de formation d’ingénieurs différent de celui du système Licence-Master-Doctorat (LMD).
- Les participants à la clôture du dixième anniversaire de l’OIGC-BF.
En outre, pour pallier certaines difficultés que rencontrent les ingénieurs dans l’exercice de leur profession, il leur est recommandé de s’affilier à l’Ordre. « La loi dispose que pour exercer le métier d’ingénieur au Burkina Faso, il faut être inscrit à l’ordre des ingénieurs en génie civil. Cependant, force est de constater qu’il existe des ingénieurs qui exercent le métier sans s’être inscrits à l’OIGC-BF. Ce qui est illégal », a rappelé Rigobert Hien, secrétaire à l’organisation de l’OIGC-BF.
Il a donc invité les ingénieurs qui traînent encore les pas à rejoindre l’Ordre pour se mettre à l’abri de désagréments entrant dans le cadre de la profession. Car selon lui, il n’y a que 600 ingénieurs inscrits, sur environ 2 000.
- « Les délégations étrangères ont souhaité que nous restions ensemble pour construire une Afrique viable », a déclaré Rigobert Hien.
Être membre de l’Ordre permet à l’ingénieur d’être accompagné par l’institution, dès que celui-ci la saisie en cas de contentieux avec un tiers dans l’exercice du métier, a mentionné M. Hien.
Au nombre de seize, les communications ont été présentées lors des deux premières journées. Les sous-thèmes abordés sont entre autres : « Présentation de l’OIGC-BF », « Exercice de la profession d’ingénieur au sein de l’espace économique sous-régional et régional », « Quelles formations pour relever les défis des métiers de l’ingénieur ? ».
Le président de l’OIGC-BF a, lui, déploré les écroulements de bâtiments publics survenus ces dernières années au Burkina Faso. Il a expliqué qu’en pareille circonstance, l’Ordre dépêche une équipe en mission lorsqu’il est informé de la situation, pour faire le constat et situer les responsabilités. « Une fois les responsabilités bien situées, s’il s’avère qu’il y a des ingénieurs qui ont commis des fautes que nous avons établies, nous faisons le point au conseil de discipline qui se donne les moyens de contrôler la véracité du rapport d’expertise déposé à son niveau », a indiqué Maxime Somda, président de l’OIGC-BF.
- Maxime Somda, président de l’OIGC-BF.
Puis de signaler que la profession est régie par un code d’éthique et de déontologie auquel tout ingénieur doit se conformer, sous peine de sanctions disciplinaires qui partent de l’avertissement jusqu’à l’exclusion de l’Ordre.
Les résolutions
Au titre des résolutions, les ingénieurs ont demandé à l’OIGC-BF d’entreprendre toute initiative de formation continue visant à combler le différentiel existant entre les diplômés ingénieurs et les titulaires de master du système LMD. Ils ont également invité l’Ordre des Ingénieurs en génie civil à susciter l’adhésion de femmes ingénieurs et à promouvoir par tous les moyens leurs actions pour un meilleur rayonnement de l’institution.
Les ingénieurs ont enfin invité le conseil de l’Ordre à inscrire, dans son programme de campagnes de promotion des professions du génie civil, l’orientation des jeunes filles de tous les niveaux d’éducation scolaire, vers lesdites professions.
La vision d’un rassemblement de tous les ingénieurs
La troisième journée, quant à elle, a été animée par des visites technique et touristique. « Nous avons visité le chantier du poste de péage automatique de Boudtenga situé dans la région du Centre (en construction sur la RN4). Pendant cette visite et au retour, la délégation nigériane a souligné que sur ce chantier intervenaient plusieurs ingénieurs de divers domaines », a relaté Rigobert Hien.
- Les derniers échanges entre ingénieurs.
Faisant cette remarque, la délégation nigériane a émis le vœu de voir tous ces ingénieurs former une seule et même association, a laissé entendre M. Hien. Ce qui leur permettra de se retrouver et d’échanger en dehors des chantiers, pour avoir une même vision de la construction du pays, a-t-il signifié.
« Nous avons été agréablement surpris de constater que l’ensemble des ingénieurs présents sur le chantier du péage automatique étaient tous inscrits à l’Ordre », a apprécié M. Hien.
L’occasion fut aussi saisie pour saluer l’apport significatif des différentes délégations venues des pays voisins, en plus de la Tunisie.
À l’issue de la cérémonie de clôture, un diner gala a été offert à l’honneur des participants. Une initiative prise dans le but de rendre un hommage mérité au premier président de l’OIGC-BF et au président d’honneur de l’an 2017.
Hamed NANEMA
Lefaso.net
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Source: LeFaso.net
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