L’Union pour le progrès et le changement (UPC) a tenu une session de son Bureau politique national (BPN) le samedi, 14 mai 2022 à Ouagadougou, autour de la situation nationale et de la vie du parti.

Cette rencontre statutaire, qui se tient à un moment où le parti a, à travers son premier responsable, entamé une tournée auprès des partis politiques de l’ex-majorité et de l’ex-opposition politique, est la première depuis la survenue du coup d’Etat. Elle intervient également après les échanges entre la direction et les représentants provinciaux et anciens élus du parti, en fin mars 2022 (https://lefaso.net/spip.php?article112219).

Par cette session, il s’agit, selon les premiers responsables du parti, de mettre les membres du BPN sur le même niveau d’information par rapport à cette tournée, d’échanger sur des questions relatives à la situation nationale et de poser un regard sur la vie du parti.


« Ce sera l’occasion pour moi, de faire un compte-rendu de ces premiers contacts à ces membres du BPN et de montrer que cela s’inscrit dans une démarche de refondation du parti. Quand il y a des ruptures de l’État de droit, quand il y a des ruptures dans les démarches démocratiques d’un pays, cela appelle toujours à une refondation. Tous les partis, d’une manière ou d’une autre, s’y attèlent », a situé le président de l’UPC, Zéphirin Diabré à l’ouverture de la session. A l’en croire, il s’agit pour le parti de voir donc comment se réorganiser pour pouvoir, au sortir de cette transition, être beaucoup plus apte à mener ce combat.


Réagissant sur les 100 jours de la gouvernance Damiba, notamment au plan sécuritaire, Zéphirin Diabré note qu’il n’a pas connu de grand changement. « Notre constat est celui de tous les Burkinabè. Je pense que lorsque le coup d’Etat est survenu, beaucoup de Burkinabè l’ont plus ou moins accepté, au regard de l’incapacité, de leur point de vue, de l’ancien régime à régler la question sécuritaire. Et pour eux, les discours du MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration) qui tendaient à dire que c’était justement à cause de la situation sécuritaire qu’ils avaient pris leurs responsabilités, les a amenés à faire une entorse à leur principe démocratique et à accepter un Etat d’exception. Partant de là, il est clair que l’un des premiers éléments autour duquel, la population va juger le nouveau régime, c’est sur sa capacité à faire reculer le danger du terrorisme. 100 jours sont passés, on ne peut pas dire que la situation s’est améliorée. Mais le président a, je crois, demandé cinq mois pour que l’on puisse juger vraiment son action. Ça veut dire nous que sommes dans une posture de vigilance. Il est clair que la capacité donc de ce régime-là à faire en sorte que l’insécurité recule doit être très déterminante par rapport à la manière dont l’opinion et les partis politiques vont l’aborder », a apprécié l’ancien ministre en charge de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, Zéphirin Diabré.

O.L

Source: LeFaso.net