Le chargé des missions du ministre en charge des petites et moyennes entreprises, Mambila Bansé, a procédé au lancement officiel d’un nouveau projet porté par la Maison de l’entreprise du Burkina. Il s’agit de « Brave Women Burkina » financé par la Banque islamique de développement (BID) et qui sera mis en œuvre au profit des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) féminines. L’activité a été parrainée par le ministre en charge du genre, représenté par son directeur de cabinet, Ousmane Djiguemdé. C’était ce jeudi 12 mai 2022 à Ouagadougou.
C’est à la chargée du projet, Yasmine Sompougdou, qu’est revenue la responsabilité de présenter aux participants « Brave Women Burkina ». Une présentation au cours de laquelle elle est revenue, entre autres, sur les objectifs du projet, les résultats attendus, les cibles, les secteurs d’activités concernés et les critères d’éligibilité.
Parlant des objectifs, elle a précisé que le projet vise à renforcer la résilience des Micros, petites et moyennes entreprises (MPME) détenues et dirigées par les femmes au Burkina Faso. De façon spécifique, c’est un projet qui permettra de renforcer les capacités managériales des MPME féminines à travers des formations en gestion des affaires et un appui à l’élaboration de plan de continuité d’activité.
- Yasmine Sompougdou, chargée du projet Brave Women
Le projet permettra d’apporter aussi une assistance financière aux bénéficiaires sous forme de subvention à coûts partagés pour soutenir les femmes entrepreneures dans les environnements fragiles. Enfin, il permettra également d’apporter une assistance financière sous forme de subvention a coûts partagés aux entreprises leaders, aux associations et aux organisations professionnelles ayant un impact positif et un effet multiplicateur sur de nombreuses autres PME féminines.
Il s’agit d’un projet de 30 mois (2022-2024) qui sera mis en œuvre dans quatre régions du Burkina à savoir la Boucle du Mouhoun, le Centre, le Nord et les Hauts-Bassins à hauteur de 4,5 milliards de FCFA. Tout en soulignant que Brave Women sera exécuté par un appel à candidatures à l’issue duquel 650 petites et moyennes entreprises féminines retenues verront leurs capacités renforcées. En plus de celles-ci, il y aura la subvention à coûts partagés d’au moins 300 PME et 30 entreprises leaders, associations et organisations professionnelles ayant un impact positif et un effet multiplicateur sur des chaînes de valeurs vitales.
- Vue des participants
Concernant les critères d’éligibilité à ce projet, Yasmine Sompougdou a indiqué qu’il faut être une PME féminine, être dans les zones d’intervention et avoir une activité principale en conformité avec les principes de la loi islamique. Sont proscrites alors par cette loi islamique, selon elle, les banques conventionnelles et les compagnies d’assurance. Aussi, ajoute-t-elle, ne pas être dans la fabrication ou vente d’alcool, de porc, de viande haram ou dans les jeux de hasard, etc. Toujours concernant les critères d’éligibilité, il faut être capable de mobiliser au moins trois millions de FCFA pour les MPME et 27 millions pour les entreprises leaders et les associations et organisations professionnelles.
Le projet Brave Women est par ailleurs mis en œuvre par le gouvernement burkinabè, en partenariat avec la Banque islamique de développement (BID) et exécuté sur le terrain par la Maison de l’entreprise du Burkina.
Aucun frais n’est à payer pour les dossiers
Le lancement officiel de ce nouveau projet « Brave Women Burkina » a été présidé par le représentant du ministre en charge des petites et moyennes entreprises, Mambila Bansé, et parrainé par la ministre en charge du genre, elle aussi représentée par son directeur de cabinet, Ousmane Djiguemdé.
- Ousmane Djiguemdé, directeur de cabinet du ministre en charge du genre et de la famille
En lançant officiellement le projet, Mambila Bansé a profité pour réitérer sa reconnaissance à la BID pour sa détermination à œuvrer sans relâche pour l’amélioration de la qualité de vie des Burkinabè. Le représentant du ministre en charge du genre, a quant à lui rappelé que ce projet destiné uniquement qu’aux femmes va permettre de reconstruire des familles solides. « Parce que ce qui se bâtit autour d’elles est généralement quelque chose qui a de la durée et va contribuer au bien-être des familles », affirme le représentant du ministre en charge du genre.
- Karim Ouattara, directeur général de la MEB
Le directeur général de la Maison de l’entreprise du Burkina, Karim Ouattara, a pour sa part lancé un appel aux femmes, les invitant à ne pas se faire arnaquer au cours des dépôts des dossiers. Selon lui, aucun frais n’est demandé pour le dépôt des dossiers. « Car il peut arriver que des personnes de mauvaise volonté se fassent passer pour la Maison de l’entreprise pour soutirer de l’argent aux candidates. Aucun frais n’est exigé pour le dépôt et pour tout besoin, les femmes doivent se référer à la Maison de l’entreprise », a-t-il conseillé.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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