« Faso lagam taaba zaka », organisation regroupant, selon ses responsables, plus d’une centaine d’organisations de la société civile, a animé, ce dimanche 10 avril 2022 à Ouagadougou, une conférence de presse sur la situation nationale, notamment la crise sécuritaire.
Au cours de cette sortie, les conférenciers ont, une fois de plus, rappelé la position de l’association à maintenir le cap de la lutte pour la libération du territoire national, l’indépendance réelle et le choix de partenariats francs dans la lutte contre le terrorisme. C’est pourquoi, les membres de l’association disent avoir été attentifs au message à la nation du président du Faso Paul-Henri Damiba, et au discours du Premier ministre à l’Assemblée législative de transition. Les responsables de l’association « Faso lagam taaba zaka » disent attendre les résultats, notamment en matière de sécurité des personnes et des biens.
« Pour l’instant, nous sommes encore dans la merde et nous ne pouvons plus attendre, car chaque instant, ce sont des vies que nous perdons. Nous venons encore de compter des pertes en vies humaines ce vendredi 8 avril, et nous ne pouvons plus comprendre ce qui se passe. Nous voulons des résultats et nous espérons que ce n’est pas trop demander. Nous espérons voir la prise en compte de nos propositions dans les jours à venir, à défaut, que d’autres stratégies plus efficaces soient trouvées pour nous sortir de cette situation délétère », a indiqué Soumaïla Nana à travers la déclaration liminaire, appelant en outre les autorités à situer les Burkinabè sur le rapport d’Inata.
- Soumaïla Sana (papier sous la main) a lu la déclaration liminaire.
« Sachant que nous avons en face de nous une lutte de longue haleine, nous rappelons aussi que le Burkina Faso est ce pays des hommes et des femmes qui n’ont jamais cédé à une menace, à la défense de leur dignité. Une fois de plus, nous sommes en train de démontrer aux yeux du monde une force de résistance très rare face au terrorisme », appellent les conférenciers, espérant que l’arrivée du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) puisse apporter un changement dans l’insécurité que traverse le pays.
« Il faut se faire des amis, car les partenaires, nous en avons eus avant même de connaître le terrorisme sur notre sol. Mais quel bilan pouvons-nous donner de ces partenariats ? Faut-il toujours compter sur ce qui est toujours défaillant, voire chaotique ? Nous disons avec Thomas Sankara que ‘‘seule une rupture avec les faux amis et une réorientation de notre politique extérieure vers d’autres horizons pourront nous garantir des partenaires sûrs et sincères avec lesquels nous pouvons faire face aux défis du moment afin d’aboutir à une indépendance réelle » », lancent les responsables de « Faso lagam taaba zaka », demandant une rupture avec le système qui, selon eux, maintient l’incertitude. En clair, ils demandent la rupture avec la France pour un nouveau partenariat avec la Chine, la Russie ou Cuba.
- Les responsables de l’association invitent les Burkinabè à raffermir davantage les liens de fraternité et de tolérance.
Pour l’association « Faso lagam taaba zaka », on ne peut pas gagner la guerre avec quelqu’un qui n’a jamais gagné une guerre. La France n’a jamais gagné une guerre, elle s’est toujours octroyé les victoires. « La France n’a jamais gagné une guerre, on l’a chassée partout », déclarent les conférenciers, qui rejettent toute idée d’une éventuelle installation de la force Barkhane au Burkina .
Selon ses porteurs, l’association « Faso lagam taaba zaka » vise à promouvoir la solidarité et la fraternité entre Burkinabè. A ce titre, elle fait des propositions dans le souci de contribuer à la construction nationale. C’est d’ailleurs dans cet esprit que les conférenciers ont lancé un appel aux Burkinabè à éviter les fractures sociales qui sont un terreau favorable à l’insécurité.
O.H.L
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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