Le directeur Pays de l’ONG CBM, Ousseini Badini, a présidé la cérémonie de la deuxième rencontre semestrielle 2021 du projet « Santé mentale pour tous », phase 2, ce jeudi 24 février 2022 à Ouagadougou. Une rencontre consacrée au bilan des différentes activités menées sur le terrain, aux difficultés rencontrées et aux recommandations pour l’amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de maladies mentales. Le projet est mis en œuvre pour quatre ans (2019-2022) dans les districts sanitaires de Diébougou, Gaoua, Nouna, Dédougou et Koupéla.
Le bureau pays de l’ONG CBM Global, en collaboration avec la direction de la prévention et du contrôle des maladies non transmissibles, a tenu sa deuxième rencontre semestrielle de l’année 2021 des acteurs du projet « santé mentale pour tous », phase 2, ce 24 février 2022 à Ouagadougou.
Au cours de cette rencontre présidée par le directeur pays de l’ONG CBM Global, Ousseini Badini, les acteurs ont dressé le bilan des différentes activités menées au cours du 2e semestre de l’année 2021.
A la suite de ce volet, les participants se sont également penchés sur les difficultés rencontrées sur le terrain et les recommandations pour l’amélioration d’une prise en charge réussie des personnes souffrant des maladies mentales. Comme difficultés rencontrées, les acteurs ont cité, entre autres, la hausse des prix des médicaments psychotropes, l’insécurité dans les zones d’intervention, le mouvement des agents qui crée une discontinuité des activités. En plus, il y a le faible engagement de certains parents dans la prise en charge des malades, rendant difficile le bon suivi du traitement par ces derniers.
- Ousseini Badini, directeur pays de l’ONG CBM Global
Prenant la parole à la suite des acteurs, le chargé de programme santé mentale de l’ONG CBM Global, Oumar Sangaré, est revenu sur la difficulté majeure observée actuellement qui est la rupture fréquente des médicaments génériques pour les malades qui constitue un problème national. « Actuellement avec les efforts fournis par le ministère de la Santé on note une certaine amélioration mais il faut avouer que le problème demeure et il est préoccupant. C’est un sérieux problème qui fait souffrir les malades et leurs familles, parce que, lorsque le malade est sous traitement tout se passe bien, mais a un certain moment, quand qu’il y a des ruptures et que les familles cherchent les médicaments en vain, il y a des rechutes et cela sape les efforts déjà fournis », regrette-t-il.
C’est d’ailleurs pourquoi, dit-il, ils ont convié la CAMEG et la DGAP a la rencontre et ensemble ils se donneront des idées et voir comment améliorer et faciliter l’approvisionnement de ces médicaments au profit des malades.
Améliorer le système d’approvisionnement des médicaments
S’agissant du volet des recommandations faites pour l’amélioration de la prise en charge, les acteurs ont plaidé pour que les différents médicaments utilisés dans le traitement des personnes atteintes des maladies mentales soient disponibilisés. A cela s’ajoutent l’amélioration du système d’approvisionnement de ces médicaments, l’engagement total des parents des malades vivant avec un handicap mental dans la prise en charge de leurs malades, la stabilisation des agents formés à leur poste afin de faciliter l’exécution des différentes activités prévues.
- Oumar Sangaré, chargé de programme à l’ONG CBM
Le projet « santé mentale pour tous » phase 2 est mis en œuvre pour quatre ans (2019-2022) dans cinq districts sanitaires à savoir Gaoua, Diébougou, Dédougou, Nouna et Koupéla. Un projet dont la mise en œuvre sur le terrain s’est traduite par plusieurs activités, rappelle le chargé de programme de l’ONG CBM. Il s’est agi notamment des séances de sensibilisation des populations à travers les émissions radiophoniques, les causeries-débats en petits groupes, des théâtres forum dans les villages de la zone d’intervention des projets menés par les OCADES.
En plus, le projet a financé des sessions de formations de près de mille agents non spécialistes en santé mentale sur le guide mhGAP pour une prise en charge des personnes vivants avec un handicap mental. Ces formations ont concerné les infirmiers, sages-femmes, médecins, agents de santé à base communautaire et guérisseurs traditionnels. Les districts sanitaires partenaires du projet bénéficient également des financements pour la réalisation des supervisions formatives trimestrielles et mensuelles en santé mentale.
- Vue des participants
En plus de ce projet, Oumar Sangaré a fait savoir que CBM soutient également le projet « seconde chance » pour la prise en charge des malades mentaux errants dans la région du nord. Ce projet est mis en œuvre par l’association SAULER avec l’appui technique de la direction régionale de la santé du nord. Dans le cadre de ce projet, en plus des activités de sensibilisation et de prise en charge médicamenteuse, les malades bénéficient à leur sortie d’un appui financier pour la réalisation d’activité génératrice de revenus en vue de renforcer leur réinsertion sociale.
La mise en œuvre de ces deux projets, selon le représentant du CBM, a coûté plus d’un milliard de FCFA.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
Commentaires récents