Les chefs d’État se réunissent ce samedi 5 février 2022 en Éthiopie pour le 35e sommet de l’Union africaine (UA). C’est un menu assez chargé qui les attend. Si le Covid-19 est toujours d’actualité, les coups d’Etat feront l’objet de discussions.
Pour Pape Ibrahima Kane, spécialiste des organisations régionales au sein de la fondation Open Society Initiative for West Africa, ce sommet sera l’occasion pour les chefs d’État de mettre les choses à plat. Selon notre confrère Radio France internationale (RFI), le spécialiste dégage deux problèmes.
« Dans le Sahel, il y a deux types de problèmes. Le premier à gérer, c’est celui des coups d’État qui relève souvent de la mal gouvernance. Puis il y a les interventions étrangères pour aider les États à lutter contre le terrorisme en Afrique de l’ouest. Elles prennent maintenant de nouvelles dimensions avec des combats d’arrière-garde entre la France, la Russie et d’une certaine manière la Turquie. Le sommet, je pense, va aider les États à arrondir les angles et peut-être à s’entendre sur une stratégie à adopter pour que le Sahel ne devienne pas un champ de batailles entre puissances étrangères. »
En rappel, depuis le dernier sommet, il y a au moins quatre pays qui ont été suspendus de l’Union africaine : la Guinée, le Mali, le Burkina Faso et le Soudan. Le Tchad en revanche a été épargné, malgré que ce soit un conseil militaire qui dirige le pays suite au décès de l’ex-président Idriss Déby Itno. Ce qui suscite certaines critiques sur une réponse jugée « incohérente » de l’UA face aux transitions anti-constitutionnelles.
Lefaso.net
Source : RFI
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