La Cour d’appel de Bobo-Dioulasso, en son pôle criminel de Dédougou, a ouvert sa 16e session de la chambre criminelle ce lundi 10 janvier 2022 à Dédougou. Au programme, 35 dossiers criminels seront jugés avec 41 accusés à la barre. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence des autorités judiciaires, administratives, coutumières et religieuses de la région.

Sept ans de prison ferme pour avoir battu sa conjointe à mort. C’est le verdict d’un procès à l’ouverture de la session criminelle de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso qui se déroule du 10 au 20 janvier 2022 à Dédougou. Au total, ce sont 41 accusés dont quatre détenus qui comparaîtront lors de ces dix jours de procès pour des faits de crimes de sang. Meurtre, coups mortels, assassinat, complicité de meurtre, enlèvement de mineur, viol aggravé, coups et blessures volontaires sont, entre autres, les chefs d’accusations au menu de cette 16e session criminelle.

Les autorités de la région ont assisté à l’ouverture de ces assises criminelles

Pour le premier procès de cette session, monsieur S.G était à la barre pour répondre des faits de meurtre. Les faits se sont déroulés dans la commune de Tansila, province des Banwa. En effet, le 9 septembre 2020, S.G commettait l’irréparable en battant sa conjointe D.K à mort. « Tout a commencé avec une bagarre entre les enfants et la victime. Elle a dit qu’elle va tuer les enfants. Je lui ai demandé pardon elle a refusé. Ensuite, elle dit qu’elle va me tuer comme son premier mari. C’est dans ça je me suis énervé et je l’ai battu avec le manche de la hache », s’est expliqué S.G.

Le procureur général près la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso, Didier Hien

Selon le récit de l’accusé, après avoir commis le forfait, il a eu des regrets et a voulu se suicider. « J’ai bu des pesticides et je suis allé me coucher dans la brousse dans l’intention d’y mourir. J’ai fait 30 jours dans la brousse. Comme je mourais pas, j’ai décidé de revenir me rendre aux autorités pour tout expliquer », a relaté le détenu.

Après avoir entendu les témoignages du fils de l’accusé et de deux autres témoins, le tribunal a condamné monsieur S.G à sept ans de prison ferme. Le parquet réclamait dix ans.

Selon le procureur général près la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso, Didier Hien, la tenue de cette session à Dédougou a pour objectif de rapprocher la justice des justiciables. De ce fait, il appelle les populations à suivre les audiences qui sont toutes ouvertes au public.

Yipénè NEBIE

Lefaso.net

Source: LeFaso.net